Après cette introduction ô combien philosophique et dénuée entièrement de subjectivité (si si, analysez bien), place au test de Thème Hosp… de
Hospital Tycoon, pardon. Un jeu de gestion dans l’univers hospitalier, comme c’est étrange ça. Vous vous dites alors : j’ai déjà vu ça quelque part, et je réponds : oui.
Hospital Tycoon est un subtile mélange entre
Theme Hospital,
Roller Coaster Tycoon (et en général tous les « Tycoon » du monde) et de la canelle.
« Doum dim doum. Le Dr Carter est demandé au rayon charcuterie ! »
Si vous croyez que ce genre de phrase (l’intertitre) est présente dans le jeu : erreur ! A part du yaourt (« blabliiiii blablabla heinhein mouaaa mamaaaa samanadananmana blabliii bluuuu ») pompé comme il se doit sur le langage des
Sims, les personnages du jeu ne parlent pas. Lorsqu’ils interviennent, pour vous donner les tâches à effectuer, ce ne sont que des sortes de didacticiels écrits dans des bulles, de la même façon que
Theme Hospital en son temps. D’ailleurs, ce genre de didacticiel revient très souvent dans les quatre premiers épisodes, qui servent à vous mettre en condition et à apprendre un peu les spécificités du jeu. Là encore, les fans de l’original ne seront pas dépaysés : possibilité de virer et recruter du personnel, création de pièces à remplir avec des instruments de tortures, mais également les toilettes et les salles de repos. Tout y est. La plus grosse repompe vient des maladies : toutes aussi débiles, il faudra utiliser un médecin pour le diagnostic, certaines machines de recherches afin de trouver le traitement à administrer et ensuite des salles spéciales pour la guérison. On pourra tâter toutes sortes de maladie allant de la pétomanie à une crise d’éternuement en passant par le syndrome du golfeur : balle de golf dans l’œil et club enroulé autour du cou. Bien peu original lorsqu’on se rappelle les coulantes de
Theme Hospital, mais les jeunes fans de caca pipi prout et de
Titeuf vont adorer.
Urgences, sexe et Igor Bogdanoff
Le jeu se présente globalement comme une série télé, inspiré de
Urgences. Chaque saison possède 4 chapitres qui racontent les mésaventures de votre hôpital et de son gérant. A vous de régler les problèmes de vols, d’amour caché et autres « maladie du citron » (maladie très contagieuse qu’un de vos docteurs a secrètement volé et administré a la ville, brrr, un scénario pour Christophe Lambert). Le tout baigne dans de l’humour à deux euros entre les différents personnages (concierges, médecins, kiné, techniciens, psychiatres). Outre la repompe palpable de
Theme Hospital,
Hospital Tycoon n’hésite pas à s’inspirer de séries donc (Urgences, avec votre héros principal Rick Steel qui ressemble à Georges Clooney) mais aussi des spécificités d’autres jeux de gestions comme
The Movies ou les
Sims. En effet, vous pouvez déplacer votre personnages où vous voulez, et surtout sur d’autres personnes afin d’obtenir une liste d’interactions allant du baiser fougueux à la baffe dans le museau. A vous de créer ou défaire des couples selon les affinités préalable de votre staff. Ca ne sert à rien mais c’est toujours marrant de se prendre pour un dieu. Enfin, pour le côté sonore et graphique, c’est de même acabit que les
Sims. Mention spéciale pour les voix et la musique qui sont des copies éhontées du jeu de
Maxis. Pour finir un conseil : si vous possédez quelconque joypad, joystick ou périphérique de jeu, vous risquez d’avoir un joli bug au démarrage qui vous empêche simplement de jouer. Ce jeu se joue donc exclusivement au clavier – souris, mais on s’en doutait.