Test : Age of Empires III : The Asian Dynasties - PC

Age of Empires III : The Asian Dynasties - PC
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Bonjour. Je très content accueillir toi en Asie. Toi assoir, boire saké et manger nems et poulet croustillant, en faisant guerre contre races impures. Quel goût aurait un sushi au chien, sauce curry ? La nouvelle extension d'Age of Empires III, baptisée The Asian Dynasties vient nous en donner un aperçu pas franchement savoureux.
Si Age of Empires III et sa première extension Age of Empires III : The WarChiefs se centraient principalement sur l'époque coloniale des nations européennes, nous voici téléportés au beau milieu d'une Asie impériale et divisée, dans laquelle il faudra mettre un peu d'ordre. Vous l'aurez compris, on ne jouera plus à l'audacieux colon-explorateur parti évangéliser un continent, mais bel et bien les gens du cru, tout en folklore et en exotisme. Et c'est presque bien pour peu qu'on ait déjà fait l'erreur l'acquisition d'Age of Empires III.

Un de perdu... un de retrouvé

On était loin de se douter de la sortie si prématurée bien qu'attendue de cette extension, car Ensemble Studios avait clairement annoncé ne s'occuper pour l'instant de son projet faramineux dont on ne dira pas que c'est Halo Wars. Et pourtant c'est Big Huge Games, certainement attiré par le profit potentiel comme une mouche sur une bouse, qui a créé la surprise en s'attelant à cette nouvelle mouture. Excepté l'apport de contenu et de scénario relatif à une extension dont nous ferons la liste plus bas, Big Huge Games a posé sa patte sur un moteur graphique vieillissant avec succès. Il en ressort un jeu toujours aussi pauvre tant en variété qu'en exploitation du matériel graphique, mais on dénote des améliorations plaisantes notamment dans les effets de rendus qui, à défaut de remettre Age of Empires III au goût du jour, lui font tenir la route décemment.

Tuons les cosplayers

Au final, qu'apporte donc Age Of Empires III : The Asian Dynasties ? Une campagne sub-divisée en trois parties, apportant donc autant de civilisations jouables. On commencera donc par jouer les japonais, les indiens et enfin les chinois au terme de 15 missions (ce qui vous laisse l'occasion de faire la division du nombre total de mission par celui de civilisation, je peux donc rayer la partie "rendre l'article interactif" de mon cahier des charges, hop) toutes aussi palpitantes les unes que les autres. Ou pas d'ailleurs, puisque la mise en scène de celles-ci est extrêmement bancale, voire carrément foireuse. Big Huge reprend les bases d'Ensemble Studios et fonde son scénario sur des personnages aussi charismatiques qu'une éponge de bain et sur des intrigues plutôt banales. On aborde donc ces dynasties asiatiques dans le japon médiéval, où il nous faudra unifier le territoire sous la bannière de notre maître, qui, comme annoncé dans l'introduction, nous obligera à faire un choix cornélien, à savoir le trahir pour sauver nos fesses ou le suivre tel le mouton bêlant. Un indice : en fait, on a pas le choix. Trop fort.
Les japonais donc, sont de loin la civilisation la plus intéressante à jouer. Ostensiblement bourrins et portés sur l'attaque, ils bénéficient d'unités puissantes mais coûteuses qui feront la différence sur le champs de bataille. Le Daimyo, une unité de cavalerie lourde, bénéficie d'une aura de puissance -mal modélisée au passage- très efficace et pourra même recruter des unités n'importe où pendant la partie. Un atout non-négligeable et inégalé chez les autres civilisations anciennes ou nouvelles. Les indiens eux, sont friands de grosses bestioles à trompe. Je ne parle bien sûr pas de ce cher Dudy mais bien d'éléphants, qui sont déclinés à toutes les sauces. Eléphants de siège, éléphants archers, éléphants de reconnaissance et même éléphants cosmonautes, ce domaine sera à réserver aux fans de ce sympathique pachyderme. Les chinois enfin, sont assez simples à prendre en main avec leur capacité à entraîner des petits groupes de combats incluant plusieurs types d'unités ce qui vous retire le dilemme insurmontable de la stratégie de production à adopter.

Sympathy for Mr. Park Chan-Wook

On déplore également l'absence totale de changement du système de jeu. Quelques ajouts mineurs ne rassasieront pas le moins affamé des fans de la série. Les nouvelles civilisations ne doivent plus développer une technologie pour passer à l'âge suivant, mais construire une merveille qui confèrera des bonus importants mais pas déterminants, ainsi qu'un consulat dans lequel on pourra recruter des unités européennes pour nous venir en aide en cas de coup dur, recrutement que l'on effectuera grâce à des points d'export que les paysans produiront en bossant. Evidemment, on peut compter parmi les nouveautés de nouvelles cartes de deck plus avantageuses, de nouveaux mercenaires ou de nouvelles maps sur lesquelles on pourra batifoler en multijoueurs. Rien d'assez honnête pour motiver des non-initiés à se lancer dans l'achat du jeu de base et de ses deux extensions en tout cas. Heureusement, comme nous ne testons ce jeu que sur une version non-définitive, il en sera peut être autrement (quoiqu'à 10-20% près, j'en doute)
Age of Empires III : The Asian Dynasties n'est à conseiller qu'aux possesseurs de la précédente extension, aux fans donc. Quant aux autres, fuyez, pauvres fous.
02 novembre 2007 à 10h22

Par

Points positifs

  • L'ambiance asiatisante
  • Les japonais

Points négatifs

  • Tout moche
  • Campagne ennuyeuse
  • Petite durée de vie en solo
  • ... et j'en passe

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