Test : Race Driver : GRID - PC

Race Driver : GRID - PC
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Tout le monde connaît de près ou de loin la série des TOCA Race Driver. Que ce soit sur Playstation première du nom ou sur borne d’arcade (non, Sega Rally n’a pas le monopole), les nombreux épisodes ont toujours su faire parler d’eux, en bien comme en mal. Race Driver GRID donc, un nouveau nom pour une nouvelle formule pleine de promesses. Codemaster s’est enfin décidé à renouveler sa franchise, car qui dit passage sur consoles Next Gen dit obligatoirement remise en cause et surtout (re)mise à jour. Ceci dit, ce n’est pas non plus sans une petite pointe d’émotion, sous l’effet du changement de titre de la licence, que je vais écrire les quelques lignes qui vont suivre. Alors lisez-les sans plus tarder, elles ne demandent que ça.
Faites chauffer les moteurs, les bolides sont dans les starting-blocks, rien ne va plus, l’asphalte va bientôt fumer, bienvenue dans Race Driver GRID. Un nouvel horizon s’ouvre pour une franchise vieille de dix ans, espérons qu’elle n’en profitera pas pour mordre la poussière à cause d’un faux départ. Toujours dans la peau de votre pilote, il ne tiendra désormais qu’à vous de savoir vous hisser sur la plus haute marche du podium qui se trouve être pour le moins chargé, ce qui ne manquera pas de vous donner du fil à retordre, mais comme vous êtes tous des hardcore gamers je vous fais confiance pour y arriver. Allez, c’est parti pour un petit tour de piste histoire de vous montrer ce qui vous attend dans un titre qui prétend combler TOUS les joueurs de jeux de tutures. Let’s see !

Des ptis trous, des ptis trous encore des ptis trous

Nous y voilà. Dix longues années après les débuts difficiles d’une série qui ne payait pas de mine, la voici qui débarque avec pour seul but de s’imposer sur le marché et conquérir le cœur des joueurs. Un design léché, des graphismes soignés, un gameplay pesé, à première vue tout semble parfait, mais assurons-nous que le tout ne soit pas un peu trop parfait justement. Les premiers pas dans le jeu sont un tant soit peu déroutants, c’est un véritable interrogatoire que Codemaster vous fait subir (certainement pour renseigner le KGB). Fort heureusement, cette phase ne servira qu’à rendre le jeu un peu plus agréable et surtout plus personnalisable que beaucoup d’autres titres du genre. Cette petite touche, qui va de votre prénom qui est enregistré afin que l’on puisse vous le rappeler tout le temps, au cas où vous l’oublieriez, à la customisation de toutes les voitures que vous pouvez acheter se montre très efficace tout en restant la plus sommaire possible.
Tout cela nous conduit aux premières pages du menu du jeu. Le système est basé sur un principe très simple, à savoir : faire des courses pour gagner de la tune et devenir le meilleur pilote au monde avec la plus grande collection possible. Et quand je dis tout autour du monde, ce n’est pas une façon de parler puisque aujourd’hui, Race Driver GRID nous propose des trophées aux trois coins du monde (oui, pour Codemaster il n’y en a que trois). Ce sont donc sur les circuits américains, européens et japonais que vous affronterez tous vos adversaires, chacun ayant une particularité, à vous de voir si vous voulez vous spécialiser ou essayer de rester le plus polyvalent possible. Au lieu de dire particularité, je devrais plutôt dire ressemblance avec leur pays d’adoption (aux circuits). Pour les ricians, ce sont des courses musclées, brusques, ou très rapides mais toujours dans la rue. Les japonais, eux, sont plutôt sinueux et très portés sur le drift (catégorie de dérapages), avec des caractères très changeants. Et enfin, les européens sont surtout axés sur le pilotage de circuit. Entre la formule 1 et les 24 heures du Mans, c’est ici que se joue la majeure partie du côté simulation du jeu.

Deux pommes de terre bien cuites et un saucisson sec s’il vous plaît !

D’ailleurs, si nous entrons un peu plus dans le détail des caractéristiques du titre, pour un soft qui se disait à mi-chemin entre la simulation et l’arcade, il semblerait que la moitié du chemin de la simu ait été bouffée par la moitié arcade, ce qui ne laisse plus grand chose pour les « véritables » amateurs de sports automobiles. Enfin, nous sommes jeunes, fous, fringants et n’avons pas non plus envie de trop nous prendre la tête sur les trajectoires. C’est ce que les développeurs ont du se dire pendant les phases d’élaboration et d’équilibrage, que le titre était destiné à un public impatient qui peut laisser passer quelques détails sans rechigner. Malheureusement tout le monde n’est pas comme ça, et c’est avec grand regret que je vous annonce que les arrêts aux stands ont été purement et simplement supprimés ! Oui Monsieur, oui Madame, c’est la pure vérité. Impossible de s’arrêter au stand pendant une course à l’américaine, lorsqu’il vous manque deux roues arrières et que vous ne pouvez pratiquement plus avancer sans avoir à forcer sur vos sticks (ou volant pour les mieux équipés).
Vous me direz, sur ce type de circuit, une course ne dure que trois petits tours, c’est tout de même jouable, et c’est alors que je vous réponds : « et pendant les 24 Heures du Mans, qu’est-ce que tu fais si tu ne t’arrêtes pas au stand ? » Et ouais mon vieux, pas stupide la bête hein ! C’est vrai que, sur ce coup, ils ont véritablement foiré, car se taper vingt-quatre heures réelles de course sans avoir à gérer quoi que ce soit à part votre trajectoire, que vous connaissez par cœur au bout du troisième tour, vous risquez de vous tâter le moignon en moins de temps qu’il n’en faut pour faire cuire des saucisses sur les fesses de David Duchovny. Tout ça pour dire qu’ils ont beau faire des ajouts d’options, plein de remodelages qui déchirent, du pâté de foie de sa grand mère, et bien c’est encore dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, et retirer ce point de passage, et bien c’est tout simplement une belle bourde.

Du neuf avec du vieux

Sinon, à part cet intermède malencontreux, il se trouve que le système instauré pour la progression est très bien pensé. Bien évidemment toujours basée sur l’argent, la progression est véritablement progressive et vous avez toujours le choix. Lors de vos débuts, vous ne courez pas tout de suite à votre compte, il vous faudra amasser une bonne somme pour monter votre propre garage. Celui-ci ne sera que le point de départ d’une grande progression qui vous emmènera de plus en plus loin et vous transportera dans des locaux de plus en plus luxueux (pour des garages tout de même). Des nouvelles courses, des nouvelles voitures, des nouveaux garages, tout s’achète ici, et s’il vous avait fallu tout gagner à la sueur de votre front, ça aurait été rudement dur, c’est pourquoi un système de commanditaires a été mis en place, histoire de vous faire un peu d’argent facile. Il suffit de porter les autocollants de la marque et de finir la course pour lui soutirer quelques pièces. Nous vivons dans un monde d’assistés… « parce que nous l’valons bien ! » 

Quand y en a pour un, y en a pour deux

Pour cette dernière partie du jeu, j’ai décidé de me lâcher un petit peu sur le mode multijoueur, qui ne peut exister que via une connexion internet ou un réseau local avec plusieurs consoles. Figurez-vous que même si certains lui trouvent de bons côtés pour ses parties classées, d’autres n’hésitent pas à cracher dessus pour son manque de choix et son mauvais équilibrage. Effectivement, il n’y a aucun repère de niveau ni d’avancement dans le jeu, sur le net les novices peuvent se retrouver à jouer directement avec ceux qui ont déjà retourné le jeu dans tous les sens. Et aussi, lorsque que vous voudrez rejoindre une partie rapide, impossible de choisir sur quel terrain ou dans quel pays vous vous aventurerez, vous perdrez donc beaucoup de temps en chargement pour peu que la donne ne vous convienne pas. Toutefois, vous pourrez vous consoler lors de la création de vos propres sessions pour lesquelles on vous proposera des options en quantité appréciable. Pour ce qui est des serveurs, ils tiennent à peut près la route et les déconnexion sont très rares. Au final, vous l’aurez compris, encore une fois du bon et du mauvais sans réelle gestion, ce qui peut porter préjudice au titre.
Race Driver GRID, qui se prétendait le bon compromis entre simulation et jeu d’arcade, se révèle au final un peu décevant. Même s’il est beau et ne présente pas de gros défauts apparents, c’est dans les profondeurs et les petits détails de sa structure que le bât blesse. Avec un mode multi à moitié fini et l’impossibilité de jouer à plusieurs sur la même console, ce n’est certainement pas pour son côté multijoueur que les d’jeuns craqueront leur portefeuille pour lui. Public averti, passez votre chemin, il est temps de laisser la place à la relève, allez vous fritter sur GT5 Prologue pendant que vos rejetons se défouleront ici. Vous voilà prévenus, c’est désormais à vous de jouer…. Yu Gi Oh !
03 juin 2008 à 07h33

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Points positifs

  • Des graphismes léchés
  • Des voitures en nombre conséquent
  • Une progression qui vaut la peine d'être parcourue

Points négatifs

  • Une gestion approximative du net
  • Un côté simulation trop occulté
  • Plus d'arrêts aux stands
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