Test : Warhammer 40.000 : Dawn of War II - PC

Warhammer 40.000 : Dawn of War II - PC
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Maintes fois reconnu comme STR de l’année 2004, Dawn of War a marqué son temps et peut-être aisément qualifié de « hit ». Bourrin, sanglant, parfois drôle, mais surtout alliant l’univers d’un jeu de plateau très connu à un support virtuel, une adaptation on ne peut plus réussie. Après cet épisode, l’éditeur THQ nous a laissé ronger notre os durant cinq longues années, mais DoW 2 est finalement sorti le 20 février 2009 pour notre plus grand bonheur.
Vous incarnez un commandant des Spaces Marines, bras armé de l’Impérium et dernier rempart de l’humanité contre les Tyranides, une espèce sympathique dotée de nombreux atouts pour vous débiter en lamelles. La cinématique d’introduction vous fait tout de suite comprendre que Dawn of War 2 est riche en rebondissements, toujours aussi « rentre dans le lard et pose les questions après ». Nous allons voir que les petits gars de chez Relic Entertainment ne manquent pas de ressources pour nous épater !

Bourrin, mais fin !

Toutefois cette impression est très vite atténuée par les premières heures de jeu, en effet vous ne contrôlez plus une base comme un STR « classique », mais seulement quelques escouades spécialisées (bolters lourds, éclaireurs…) et votre héros. Autant dire que le tacticien qui sommeille en vous va vite se réveiller. Sur ce point, le DoW 2 n’a plus rien à voir avec son grand frère, et c’est d’ailleurs source de polémique sur le net. Certains regrettent amèrement ce changement, d’autres, au contraire, apprécient et le qualifient d’innovation de rupture. Sans trop exagérer, il est vrai qu’on attendait de DoW 2 de nous en balancer plein la gueule, avec des unités kleenex à foison qui ne demandent qu’à crever sous notre commandement. Bref, là-dessus ça dépend des goûts, si vous avez un doute n’hésitez pas à regarder des vidéos. De nombreuses nouveautés vous permettent de vous dépatouiller sans trop de difficultés, comme l’appel de renforts, la personnalisation du héros ou encore la possibilité de cacher ses troupes derrière des éléments du décor. Ce dernier petit plus n’est pas sans rappeler la série des Brothers in Arms (Gearbox) ou Company of Heroes (Relic Entertainment aussi), où vous pouvez demander à vos unités de se cacher derrière un bout de mur et d’effectuer un tir de suppression. Enfin, Relic s’est totalement affranchi des ressources en mode campagne, il vous suffit donc d’un petit repli stratégique vers un point de renfort pour recomposer vos forces.

Pour un plaisir seul ou à plusieurs

Si le gameplay a pris un coup de jeune, le scénario fait carrément peau neuve ! La campagne n’est plus linéaire, vous pouvez choisir vous-même les missions. Ainsi, vous avez comme objectif de protéger les trois planètes qui composent le sous-système Aurelia, en tenant compte du taux d’invasion des Tyranides, du temps (certaines missions ne restent que quelques jours) mais aussi de l’importance de la cible. Si le choix est parfois cruellement difficile, il s’avère très important de bien réfléchir avant de se lancer, par exemple les objets récupérés lors de missions annexes peuvent se révéler une aide précieuse pour une mission prioritaire. Notez aussi que comme Dawn of War, seuls les Spaces Marines sont jouables en solo (mais toutes sont dispo en multi), c’est dommage, mais il y a fort à parier que des extensions nous permettront d’incarner les autres races par la suite. La durée de vie est de toute façon assez longue pour satisfaire nos attentes, la campagne peut être jouée seul ou en coop, vous passerez un très bon moment ! On observe aussi un gros travail sur l’aspect graphique, les cartes et les unités sont magnifiques, mais l’apothéose a souvent lieu lors des combats, les effets sont de toute beauté pour peu que vous puissiez mettre les options à fond. Le jeu utilise d’ailleurs le moteur de Company of Heroes, ce qui explique en grande partie le résultat final, notamment sur la modélisation grandiose des unités. La bande-son est correcte, les bruitages réalistes, mais la musique a tendance à se faire oublier une fois passées les premières heures de jeu.

Un multi restreint

Enfin, le mode multijoueur lève encore la barre un peu plus haut, outre le fait de pouvoir jouer toutes les races, vous pouvez choisir votre héros. Chacun ayant des caractéristiques propres, c’est avant tout un choix tactique qui déterminera votre façon de jouer. Le mode escarmouche est quelque peu différent de la campagne solo : ici vous disposerez d’un seul et unique bâtiment pour entraîner vos unités, que vous devrez « payer » en ressources. Comme dans le premier volet, vous devrez capturer des extracteurs d’énergie et de réquisition pour pouvoir agrandir vos forces. Au contraire du mode solo, il s’agit là d’une stratégie d’expansion assez efficace pour obliger les joueurs à avancer. Seul point noir au tableau, le nombre de cartes est très limité, et on se lasse rapidement de toujours rencontrer les même. Un défaut que Relic Entertainment comblera certainement par du contenu téléchargeable dans les semaines à venir. Pour terminer, il est difficile de ne pas faire une comparaison avec Starcraft II, les deux titres se revendiquent comme suite de leurs grand-frères, mais comme nous l'avons constaté dans notre preview, le titre de Blizzard a du mal à se renouveler (dans la version Leipzig 2008), au contraire DoW 2 nous montre qu'il est tout à fait possible de donner un second souffle à une vieille licence. La guerre est lancée, pour l'instant DoW 2 possède un net avantage, en attendant la réponse de Blizzard !
Dawn of War 2 se classe indéniablement dans la catégorie des STR à avoir, mais le changement radical de style peut offusquer plus d'un fan, à juste titre. Néanmoins, on ne peut pas en vouloir non plus à Relic de cette prise de risque, faisant évoluer la vision empirique des STR vers un gameplay plus tactique, plus fin, mais toujours aussi jouissif !
18 mars 2009 à 15h05

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Points positifs

  • Riche en innovations
  • Des graphismes superbes
  • Une campagne solo excellente

Points négatifs

  • Grosse machine requise pour les détails au max
  • Pas assez de cartes en multi
  • Une seule race jouable en solo
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