- Genre
- Action
- Date de sortie
- 03 décembre 2008 - France
- Développé par
- Rockstar Games
- Edité par
- Rockstar Games
- Disponible sur
- PC, PS3, Xbox 360
- Parfois appelé
- Grand Theft Auto 4, Grand Theft Auto, GTA
Petits Prolégomènes introductifs en guise de mise en bouche ! Avant de procéder à l’Introduction du manche tentateur dans l’orbe consacré du pêché, veuillez avoir soin d’attiser délicatement, d’un rai d’ardeur digitale, la petite framboise pubienne à l’orée du buisson. Agitez ensuite le frais bourgeon d’un mouvement répété et souple autour de la crête dardante. Versez une tendre gutulle de salive sur la protubérance effarouchée en même temps que le métacarpe glisse par le bâillement latéral de l’ouïe séreuse. Travaillez d’un bout de doigt souple la chair molle et chaude sur la lèvre du précipice en ayant garde d’accentuer trop ostensiblement l’appui de vos anguleuses articulations sur la partie sensible de la fibrille nerveuse. Laissez abondamment suinter la terre rouge du désir comme la phalange épouse tendrement le fourreau de moiteur au fond de l’abyme. Produisez un mouvement de crochet progressif et pressurez par petites saccades fluides le cœur palpitant du cratère. Ecoutez le rythme léger des spasmes qui secouent l’antre chaude et essayez d’accorder le va et vient de vos doigts à la petite musique de ses ondes. Poursuivez ces savantes caresses jusqu’à obtenir un battement franc et régulier puis dégagez d’une pression un peu plus prompte sur le dôme du môle cramoisi l’infime sursaut de pudeur qui se cache derrière les volets humides du bouquet vulveux. Vous pouvez également stimuler l’ouverture de la belle corolle rouge en attendrissant l’œil rond de l’hypnose à la périphérie dilatée du plaisir d’un très léger effleurement rotatif. Prolongez le martyre de ces palpations « préprandiales » jusqu’à obtenir trois ou quatre perles de délicieuse ambroisie à la surface satinée de la petite toison. A cet instant devrait rouler à vos narines un mince fumet de port de pêche, signe que ces préparatifs introductifs touchent à leur fin ! Vous pouvez dorénavant engagez l’aiguillon impatient au fond des muqueuses attendries et jouir tout à votre aise des plaisirs consécutifs à une introduction soigneusement menée ! Et, votre éducation en termes de préliminaires étant faite, entamer la lecture de notre article à propos du très attendu GTA IV dont la version PC vient tout juste d’être commercialisée…
3615 Code Kineuveut
Niko Bellic, vétéran des guerres Dalmates [ex-Yougoslavie] débarque dans la mégapole de Liberty City à l’aube d’une journée d’hiver grisâtre, avec en tête les promesses d’ascension fulgurante inhérentes au rêve américain. Récupéré par son Cousin, Roman, un mythomane excentrique, petit propriétaire d’une entreprise de taxis et – accessoirement – créancier de la pègre locale, vivant dans un bouge décrit comme le palais des rois Babyloniens Niko, qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot, va rapidement découvrir que les moyens légaux de faire fortune à Liberty City sont infiniment moins profus que ceux offerts par les milieux interlopes de la ville. Qui plus est, la propension du cousin Roman à emprunter des sommes considérables aux petites frappes d’immigrés qui pullulent dans les sentines de la cité va évidemment précipiter Niko dans la criminalité la plus abjecte. C’est que le gars Niko, milicien serbe habitué aux prouesses maquisardes, a une façon pour le moins expéditive de résoudre les conflits de voisinage. En quelques rencontres inopportunes, le cercle vicieux des règlements de compte aura déjà jeté le jeune citoyen de Liberty City dans une vaste guerre d’influence où s’opposeront ceux qui entendent profiter de ses talents de brute sanguinaire et ceux qui comptent bien se débarrasser de ce nouveau gêneur. Il sera dès lors question de fusillade entre ressortissants de l’ancienne alliance soviétique, d’extermination de mafieux russes, de trafic de drogue ou d’influence face à des policiers corrompus, de braquage en tout genre, d’éradication d’avocats véreux, de courses poursuite en voitures [volées] dans les rues de la ville, bref de toutes les réjouissances que se doit d’offrir un jeu griffé Rockstar. Le scénario entrelarde avec une adresse narrative rare les coalitions et les trahisons et décharge ses salves de fiel et de souffre à la manière d’un film. Si l’on n’échappe évidemment pas aux archétypes caricaturaux du genre et si les scènes cinématiques avouent complaisamment leur volonté de surenchère, reconnaissons toutefois que le titre joue pleinement la carte de la maturité ; expurgé de tout humour et de toute dérision, le monde de la pègre de ce nouveau GTA est absolument impitoyable. Les portraits des différents protagonistes sont taillés dans l’obsidienne et la saumure. Comme à son habitude, l’éditeur a pris l’initiative de ne pas doubler les dialogues de son titre, ce qui permet de profiter pleinement de l’excellent travail de scénarisation et de mise en scène.Du paradoxe de la Violence Symbolique
Contrairement aux épisodes précédents, ce nouveau GTA fait donc la part belle à un premier degré glaçant, tant au niveau de la forme que du fond. Si la violence de San Andreas était aisément tolérable étant entendu l’apprêt de dérision et de pastiche dont était enrobé le titre, le quatrième volet de Grand Thief Auto garde froidement les pieds sur terre et réduit l’euphorie délirante à laquelle nous avait habitués la franchise à un réalisme particulièrement déstabilisant. Ici, l’humour et la parodie n’ont pas leur place et le scénario, au lieu de s’inscrire au milieu d’évènements improbables autant que jubilatoires n’hésite pas prendre froidement appui sur les ressorts de la tragédie. L’intrigue, d’une sauvagerie oppressante, choit dans l’asphyxiant confinement des stéréotypes saumâtres que véhicule usuellement le genre auquel elle appartient. Par voie de conséquence tout ce qui restait symboliquement lié à l’aspect proprement ludique et délirant de San Andreas a disparu ; il n’est plus question, par exemple, de recevoir quelque émolument symbolique en récompense d’une cascade explosive. Plus question de piloter une moissonneuse batteuse ni de ramasser une kalachnikov sur la terrasse d’un restaurant…Entre Plastique et Plastic
La volonté de produire un jeu aux mécanismes relativement réalistes s’accorde parfaitement au soin apporté à la réalisation globale du jeu. Impossible d’éviter le piège des superlatifs face au fabuleux travail de modélisation fourni par l’éditeur américain ! Dès les premières foulées sur les trottoirs de Liberty City, on s’aperçoit que la ville fourmille de détails d’une richesse proprement inouïe. Les taxis jettent des canettes de soda par les vitres, les passants lisent leur journal en traversant la chaussée, le métro aérien projette son train d’ocelles ombragées sur les irrégularités de l’asphalte, les postes de télévision crépitent d’émissions hilarantes, les spots d’informations diffusés sur les innombrables radios que compte de la ville énumèrent entre deux tubes vos exploits de la nuit… En termes de rendu graphique, la modélisation un rien grossière des précédents épisodes laisse ici place à un souci du détail dont on se demande comment nos machines parviennent à rendre l’incroyable cohérence. Même les intérieurs des bâtiments, asiles à l’abandon, hangars, usines, appartements luxueux, taudis aux murs criblés de dartres, peuvent aisément rivaliser avec les meilleurs FPS du moment. Chaque quartier s’illustre par une tonalité propre, des faux-bourgs prolétaires surplombés par les autostrades aux gigantesques avenues qui éventrent les quartiers d’affaires, bordés de parcs boisés et de gratte-ciels immenses, en passant par la déliquescence brune des zone portuaires et industrielles…Grand Thief Babioles !
Si la variété des environnements a subi une réduction drastique depuis San Andreas, les possibilités de se divertir ont également du se plier à une diète radicale… Fini les réjouissances bien débiles qui coloraient les épisodes précédents. Le parti pris de réalisme a forcé les développeurs à opérer quelques coupes sombres dans les petites babioles farfelues qui agrémentaient le gameplay des opus antérieurs. Il n’est ainsi plus possible de détourner un taxi pour transporter des usagers apeurés d’un bout à l’autre de la ville et ramasser au passage quelques pourboires mirobolants ; plus possible non plus de détourner les avions de l’aéroport même si la présence de quelques hélicoptères permet de faire gagner à la déliquescence un bon millier de pieds dans les zones de hautes turbulences de la stratosphère… Les compétitions de motos ou de stock-cars, les cabrioles en BMX, les missions d’ambulancier ou de pompier et même toute l’infrastructure immobilière qui vous autorisait naguère à acquérir garages spacieux et logis dispendieux sont également passés par pertes et profits. Puisqu’il n’est plus question de constituer un empire immobilier [les planques vous sont gracieusement offertes au cours de la progression du scénario], les abondants moyens financiers auxquels vous donnera accès la réussite des diverses missions qui parsèment le jeu se réduisent à quelques signes extérieurs de richesse sans grand intérêt, l’extermination de vos ennemis se chargeant la plupart du temps de garrotter les plaies ouvertes dans votre arsenal. Plus gênante encore, la disparition des courses illégales dans les rues de la ville au milieu de la circulation. La qualité du moteur de gestion des véhicules aurait pourtant rendu l’activité plus qu’attrayante… Heureusement, le mode de jeu en Ligne, transitant par l’imbuvable [une appréciation très personnelle] système conçu par Microsoft, disponible a tout instant via la pression sur une simple touche, permet de palier aux carences du jeu solo. Là on récupère enfin la possibilité de semer la terreur sur l’asphalte brûlant de Liberty City au travers de courses virevoltantes, hautes en coups fourrés et en chausses trappes.Amputation, Pontage coronarien et Chirurgie Esthétique
La chirurgie gloutonne du Professeur Rockstar a amputé GTA de ses élans les plus burlesques ? Oui certes, la féérie de situations improbables qui rendait digeste la barbarie des précédents épisodes a été immolée sur l’autel du réalisme, mais le professeur a profité de ses dispositions nouvelles pour revoir les défauts fondamentaux de son mode opératoire. On n’insistera pas davantage sur les excellentes prestations qu’exige désormais le pilotage des véhicules et l’approche délicieusement rigoureuse que réclame la gestion physique très satisfaisante de ceux ci. On a déjà dit combien les courses poursuites y gagnaient en intensité ; impossible de retourner sur San Andreas après avoir goûté aux glissades funambulesques que proposent les chignoles de ce nouveau volet ! Mais les développeurs ont eu la sagesse d’améliorer également la précision souvent lacunaire des scènes de fusillades lesquelles, avouons le, s’avéraient parfois rébarbatives dans les épisodes antérieurs. Prenant acte des innovations aperçues dans des titres tels que Gears of War, Niko Bellic ne s’arcboute plus sur ses vérins fémoraux comme le faisaient ses devanciers. Ce que l’homme a perdu en légèreté [jamais tueur fut plus glacial et plus rigide que ce serbe là], il l’a gagné en souplesse dans son évolution. Niko, gymnaste arborant les armoiries du grand banditisme, peut désormais prendre appui à l’angle d’un mur et passer le bras par l’ouverture pour tirer à l’aveugle sans offrir stupidement sa caboche à la grenaille ennemie ; il sait se retrancher derrière une caisse ou une pile et sortir de sa niche uniquement lorsque ses assaillants rechargent. Comme vos coreligionnaires de pugilats jouissent des mêmes latitudes comportementales que vous et que l’intelligence artificielle ne manque finalement pas de mordant, utilisant avec bonheur toutes les ressources de l’environnement pour vous déloger de vos niches, les combats deviennent enfin passionnants. Le système de visée, infiniment moins approximatif qu’avant, ne laisse plus guère la place à la chance et la localisation très précise des coups infligés, assortie d’un moteur de gestion de la physique très performant, autorise toutes sortes d’immondes bavures et autres exécutions expéditives.Des exclusivités VRAIMENT exclusives !
La version PC de GTA IV, commercialisée plusieurs mois après ses consœurs consoles, entend consoler [sic] les PCistes en leur fournissant quelques exclusivités alléchantes… Faisons humblement l’impasse sur la cataracte de défaillances inexcusables que n’eurent pas à essuyer les détenteurs des versions consoles [un portage vraiment calamiteux, avouons-le] et focalisons notre attention sur ce qui est susceptible de constituer une véritable valeur ajoutée. Tout d’abord le jeu propose désormais des textures très haute résolution censées améliorer grandement la qualité déjà hypnotisante du rendu sur les machines haut de gamme. Nous aurons hélas toutes les peines du monde à vous donner notre opinion quant à cette adjonction puisque notre machine de test, pourtant assez musclée [Geforce 8800GTX armée de 768Mo de RAM] n’était manifestement pas suffisamment « haut de gamme » pour autoriser la validation de cette option. Une exclusivité VRAIMENT très exclusive donc… Autre nouveauté, la possibilité d’enregistrer de courtes séances vidéo [en moyenne, les quarante dernières secondes de jeu], de les retoucher sommairement via l’éditeur intégré et des les poster ensuite sur le Rockstar Social Club. Si l’éditeur de vidéo de GTA IV n’a évidemment pas la puissance redoutable des solutions professionnelles conçues par Adobe ou U Lead il propose néanmoins les outils que l’on retrouve en standard dans les produits fournis gracieusement avec les caméscopes familiaux. Il est ainsi possible de découper les séquences et de les remonter à notre convenance, de positionner la caméra selon une pléthore de points de vue susceptibles de simuler travelings, panoramas et autres effets cinématographiques, d’apposer sur l’image différents filtres et de laisser ainsi libre court à notre créativité. Evidemment, une fois les travaux préliminaires terminés, les vidéastes exigeants s’empresseront de récupérer le fichier vidéo généré par le petit outil de Rockstar et iront peaufiner leur œuvre au travers d’un logiciel de montage extérieur ; les options offertes par l’éditeur de GTA IV, notamment en termes de montage sonore, sont bien trop limitées pour contenter les joueurs ostensiblement narcissiques qui voudraient tirer la quintessence de leurs exploits… Comme dans San Andreas, la version PC de ce nouveau GTA permet également de fabriquer sa propre station de radio en déplaçant des fichiers musicaux au format MP3 dans le répertoire consacré ! Quoi de plus réjouissant que de conduire une Pontiac GTO toute vaporisée des échauffourées sonores de Ministry ou de Killing Joke ! Quoi de plus euphorisant que de slalomer dans la congestion hagarde des travailleurs rentrant docilement à leur foyer au volant d’une Corvette toute ébouriffée des fulgurantes bourrasques d’AC/DC ou des Revolting Cocks ! Que l’Homme de Paix insensible à pareilles exultations me jette donc la première pierre ! Histoire que je lui catapulte derechef une ogive rutilante au fond de son orbite niaiseuse, à ce prêcheur inconséquent ! L’humanité est fière de sa vilénie ! Qu’elle soit néanmoins bénie ! Comme le dit si justement un personnage du titre : « Guns don’t kill people ! Video games do ! » Definitely Bad Boy ! Oh Yeah !Portage lamentable, bugs à foison, système de protection éreintant, performances graphiques poussives même sur les machines fortement siliconées, coupes sombres dans les petites mignardises farfelues du gameplay des épisodes précédents, réduction de l’espace ludique, premier degré oppressant de l’intrigue principale, oui, toutes ces récriminations s’appliquent sans doute à ce nouveau GTA, et pourtant le plaisir pervers que l’on prend à jouer les truands sanguinaires dans les entrailles de Liberty City est immense ! L’équilibre entre la maturité glaçante d’un mode solo expurgé de toute dérision et les excentricités hilarantes d’un mode multijoueur varié et percutant est parfait. D'ailleurs l'incroyable frénésie qui emporte les parties en ligne devrait parvenir à convaincre jusqu'aux joueurs habituellement réfractaires à la série... Les scènes de combats à pied sont enfin à la hauteur des courses poursuites en automobile, lesquelles jouissent pleinement d’un moteur physique parfaitement exploité. Les détails savoureux abondent et l’intrigue principale ne représente qu’une infime portion des réjouissances que propose le titre. Cela dit, nous ne saurions trop recommander aux possesseurs de PC d’attendre quelques semaines avant d’acquérir ce quatrième épisode, le temps que Rockstar achève son nécessaire travail de finition. En l’état, il vous faudra un rien de chance pour profiter, comme nous, d’une expérience de jeu sans scories désastreuses ! Et ce jeu mérite infiniment mieux que les justes bordées d’injures que vous pourriez avoir la tentation d’adresser à son éditeur pour sa sortie précipitée ! Quant aux joueurs consoles qui ne s'y sont pas encore essayés, que ceux là aient apprécié ou non les épisodes précédents, ce nouveau GTA, fort de son mode multijoueur franchement décapant, a toutes les chances de ne pas les laisser indifférents...
Points positifs
- Modélisation Exemplaire de Liberty City
- Combats à pied enfin jouissifs !
- Conduite exigeante et jubilatoire !
- Mode Online délirant et parfaitement codé
- Logiciel de montage intégré sur PC
Points négatifs
- Performances irrégulières
- Portage chaotique et sortie précipitée pour la version PC
- Réduction drastique de l’espace ludique en Solo !
- Premier degré de l’intrigue principale réfrigérant !
- Quelques exclusivités PC assez peu démocratiques
- Niko Bellic a à peu près autant d'humour que Benoit XVI !
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