Dark Voïd est un Third Person Shoot qui, sur le papier, a vraiment tout pour plaire, et c'était avec une certaine impatience qu'il me tardait de goûter aux joies du jet-pack agrémenté de phases de shoots comme
Capcom peut nous en concocter, ou pas d'ailleurs. L'histoire vous place dans la peau de Will, un héros au charisme de stylo bic 4 couleurs, qui s'écrase sur une île se révélant être une passerelle entre 2 mondes. Evidemment, dans l'autre monde, de méchants extra-terrestres essaient de se frayer un passage avec leur technologie avancée pour asservir la Terre. Mais vous, avec votre mitraillette et vos 2 fusées du nouvel an chinois flanquée dans le dos, vous pouvez les arrêter.
DE LA HAUT JE VOIS MA MAISOOOOON
Première surprise, et de taille, les graphismes qui sont véritablement d'un autre temps. Pour plus de réalisme dans le côté rétro probablement. On nous a réservé des décors baveux, une jungle et des montagnes où il est difficile de trouver son chemin tant le tout est flou et sombre. L'effort a été probablement porté sur la modélisation des personnages, qui sans atteindre des sommets, se contente d'être honnête. Passé ce premier contact difficile, la maniabilité est assez choquante. Lorsque vous êtes sur vos deux pieds, vous vous mouvez sans difficulté, bien qu'il faille la plupart du temps se repérer en se faisant indiquer l'objectif. Vous disposez d'un panel d'armes plutôt restreint, mais celles-ci évoluent de manière sympathique une fois que vous avez récolté suffisamment de points, en zigouillant les adversaires. Par exemple, les balles de votre mitraillette deviennent explosives, etc... Votre jet-pack, dont vous prendrez bien évidemment possession rapidement, possède plusieurs fonctions. Vous pouvez vous en servir en vol stationnaire, qui consomme curieusement plus de turbo qu'en vol normal... En vol normal donc, avec son option turbo, et enfin comme d'une aide dans les sauts, pour atteindre des plates-formes plus élevées par exemple. Il vous faudra quelques temps pour vous faire à la manipulation du jet-pack, en espérant que vous vous y ferez bel et bien. C'est difficile et on ne peut pas s'empêcher de penser "mais tout de même, on aurait pu faire vachement plus simple !".
Est-ce un oiseau ? Un avion ? Non, c'est Supermaaaan
Pour faire simple,
Dark Void n'offre pas assez d'intuitivité dans la maniabilité dans les airs, malgré la participation de plusieurs membres de l'équipe qui a développé la série des
Crimson Skies. Une vraie belle déception puisque dans le principe, l'action menée à l'aide d'un jet-pack aurait pu ouvrir le jeu sur énormément de nouvelles possibilités. Mais la difficulté à le manipuler fait que lors des phases de combats, si l'on a le choix entre le sol et les airs, on privilégiera la bonne vieille fusillade planqué derrière une caisse de ferraille. De plus la sensation de vitesse n'est pas vraiment au rendez-vous et on a souvent l'impression de se trainer, excepté lorsqu'on décide stupidement d'enclencher son turbo dans une pièce fermée. Oui, là, l'impression de vitesse du mur dans la tronche, on la ressent bien. On ne se sert finalement du jet-pack que très peu dans toute son ampleur, la plupart du temps celui-ci servant à atteindre une plate-forme trop haute ou à s'assurer un saut. Et au final, on se retrouve donc avec un TPS tout ce qu'il y a de plus traditionnel, de qualité passable et n'offrant guère d'innovation en matière de gameplay alors que les possibilités étaient vraiment immenses. Pouvoir se mouvoir dans des combats à la 3ème personne à 360°, c'était prometteur mais le pétard était mouillé. Le jeu est linéaire à souhait, et le chemin que l'on a tracé pour vous à coup de QTE est tel que vous pouvez pas vraiment vous écarter. Rares sont les phases où le décor devient à la mesure de vos pouvoirs, à savoir le vol. L'histoire, dont la trame est tout de même anecdotique, ne vous tiendra pas en haleine bien longtemps puisque le jeu se termine en 7 heures, si vous ne tournez pas trop en rond.