Le but premier de cette preview n'est pas de vous raconter ce que le jeu propose d'un point de vue théorique, mais de vous livrer mes impressions après quelques journées passées à décortiquer la version espagnole sous-titrée anglais que Focus a bien voulu gentiment nous fournir. Et comme je sais très bien qu'on aura forcément du retard pour le test de la version finale, eh bien, cette preview va être plus utile que prévu, finalement...
Mais je souligne bien que si vous n'avez jamais entendu parler de Runaway, lisez d'abord la preview de Jivé qui décrit en détails tous les aspects scénaristiques du produit.
Petit tour d'horizon
Tout d'abord, le jeu est bel et bien en 2D, pas de la 3D cel-shadée comme certains l'avaient laissé entendre. Par contre, ce procédé est utilisé dans les cinématiques, ce qui donne un aspect entre la 2D et la 3D. On a donc un look cartoon mais des animations fluides et soignées, ainsi que de beaux effets d'éclairage. Voilà, c'était pour le petit point obscur qui préoccupait certaines personnes.
Côté jeu, tout se déroule comme un jeu d'aventure classique : on dirige le personnage à la souris, on parle, on ramasse des objets, on les combine entre eux pour en faire de nouveaux. Les énigmes ne sont pas très difficiles dans l'ensemble, mais vous avancerez quand même par à-coups, comme dans tout jeu d'aventure digne de ce nom ! Mais on aime ça et on en redemande !
Ah oui, encore une chose. Certains craignaient que la 2D soit complètement dépassé (réessayez Les Boucliers de Quetzalcoatl et vous allez voir comme ce jeu a vieilli graphiquement), mais les développeurs, à l'instar de
Sim City 4, on fait un bel effort de ce côté, qui ne vous frustrera pas de jouer en 2D, tout au long des trois CD accompagnant le soft.
Quand vous étiez jeune...
Jouer à Runaway, c'est ressasser nos vieux souvenirs avec les longues parties des vieux jeux d'aventure genre Monkey Island, Indiana Jones ou
Les Chevaliers de Baphomet. D'ailleurs, c'est ce qui sauve Runaway, car s'il était sorti plus tôt, il se serait fait littéralement jeter dans la mesure où les énigmes ne sont pas très originales (on les a presque toutes vues quelque part, et c'est également le cas pour les mises en scène et les incohérences typiques du genre, comme un type qui réapparaît toujours au même endroit quand on change d'écran). Le jeu est aussi linéaire au possible, bien entendu, et le temps ne s'écoule pas, mais le scénario fera toujours en sorte que vous ayiez l'impression d'avoir accompli la bonne action à la dernière seconde.
Au final
Runaway est donc un jeu classique au possible... s'il n'était pas sorti en 2003 ! Du coup, la magie revient, la nostalgie pour certains, la découverte d'un genre injustement oublié pour d'autres. Mais dans tous les cas, Runaway ne vous laissera pas indifférent lors de sa sortie prochaine !