Test : Bully : Scholarship Edition - PC

Bully : Scholarship Edition - PC
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Il aura fallu attendre longtemps pour voir arriver l’adaptation de Canis Canem Edit sur PC qui en profite pour changer de nom et de s’affubler de quelques nouveautés. Rockstar réalise en même temps un bon coup pour refourguer un jeu qui date mais qui parvient tout de même à produire un bon moment ludique.
Délaissé par ses parents qui ne pensent qu’à aller batifoler sur les plages ensoleillées, Jimmy Hopkins se retrouve dans le pire pensionnat d’Amérique, le fameux repaire des rebus de la société : le collège Bullworth Academy en Nouvelle Angleterre. C’est le point de départ d’un GTA Like qui ne place plus l’action au sein des gangs mais dans une version plus édulcorée et finalement beaucoup plus acceptable moralement.

Un voyou au cœur tendre

Que l’on ne se trompe pas avec ce titre, Jimmy Hopkins est un jeune voyou qui deviendra certainement plus tard une racaille de première classe. Mais il a quinze ans et il n’est pas encore totalement pourri, enfin si vous en décidez car sinon vous pourrez faire de lui un rejeton méchant et sans moralité. La trame se déroule donc dans un collège où vous pouvez rencontrer différents gangs de mômes plus ou moins insérés au sein de cette entité éducative. Tout commence bien sûr par un passage chez le directeur qui vous rappelle les règles de base afin que vous ayez bien conscience que vous ne pouvez pas faire n’importe quoi. Enfin, c’est ce dont il essaie de se persuader car la réalité de son établissement est beaucoup plus sombre avec des jeunes qui usent de la force et de l’intimidation pour racketter les plus faibles. Tout commence mal d’ailleurs pour le jeune Jimmy puisque dès les premiers pas dans l’établissement il devra jouer des poings pour faire comprendre qu’il n’est pas là pour se laisser faire comme les jeunes neurds que vous rencontrez si vous allez en classe. Car il y a bien des salles de classe dans cette école où pourtant il est aussi possible de sécher les cours. Mais attention à la sanction, rappelez-vous bien que le directeur vous a informé que vous aurez des soucis si vous n’êtes pas assidu.

En dehors des cours qui se résument dans des successions de mini jeux dont certains feront appel à vos connaissances en mathématiques, français ou chimie, d’autres proposent des jeux où votre agilité sera de mise. L’essentiel de l’action se déroule surtout en dehors du cadre scolaire et il faut bien voir que vous passerez beaucoup plus de temps à vous balader, vous battre ou encore rendre une multitude de petits services. Car Jimmy n’est pas qu’un voyou avide de gains mais aussi un tendre qui peut aider ses petits camarades plus faibles. Bien sûr il ne garde jamais bien loin son intérêt pour le gain en n’oubliant jamais de se faire rémunérer pour ses efforts. Il n’est pas en reste non plus pour aider clochard et autre voyou pour apprendre des nouvelles techniques et devenir encore plus fort car au début, certaines confrontations sont beaucoup trop risquées, en particulier face aux blousons noirs ou aux sportifs bodybuildés.

Et si on s’échappait

Le collège, c’est bien mignon mais un jeune plein d’avenir criminel comme Jimmy ne peut se contenter des petites embrouilles estudiantines, le vaste monde réserve bien plus de trésors. Tout au long de l’aventure, des nouvelles zones se débloquent afin de parcourir une ville assez grande, en tous cas suffisante pour augmenter artificiellement la durée de vie. Vous ne cesserez de faire des allers-retours un peu fastidieux à la longue. C’est la loi du genre dans les GTA Like mais on aurait aimé qu’avec une attente de deux ans, ce défaut ait trouvé une solution. Comme quoi la durée de vie, qui s’en trouve très bonne, n’est pas toujours un gage de plaisir rallongé. Rapidement, vous aurez d’autres moyens de déplacement que vos petits petons avec un vélo âprement gagné et qui sera bien plus pratique, idem pour le skateboard. La ville est aussi le moment de prendre un peu de plaisir en allant au parc d’attraction, les manèges sont le moment avec votre argent de passer quelques bons moments, pas forcément obligatoires mais qui coupent un peu des missions à réaliser.

L’enchaînement des succès ne permet pas seulement l’acquisition d’argent ou de bonus. C’est votre aura auprès des autres bandes qui augmente dans le même temps et il va falloir soigner celle-ci car elle permet d’éviter les fortes têtes ou de leur imposer le respect par la suite. Malheureusement la gestion des bagarres est limitée et rapidement ennuyeuse. Une touche pour frapper dans un jeu où l’on passe son temps à faire le coup de poing, c’est rapidement limite comme forme d’intérêt surtout que les missions sont souvent les mêmes comme accompagner une personne pour la protéger, récupérer des objets puis les ramener au commanditaire et ainsi de suite. Ce n’est pas que le gameplay soit inintéressant mais rapidement au bout de plusieurs missions on a l’impression de faire et refaire la même chose.

Autant de temps pour ça

Deux ans depuis la sortie du jeu sur PS2 et on ne peut pas dire que les développeurs se soient vraiment fatigués sur le développement du jeu. Certes graphiquement le titre est légèrement plus beau mais bien éloigné de ce que l’on peut attendre d’un jeu tournant sur un PC. La bonne nouvelle c’est que la configuration minimale permet à beaucoup d’ordinateurs actuels de faire tourner le jeu. Les graphismes sont donc assez fades avec une modélisation des bâtiments en particulier assez grossière. Il y a des problèmes d’affichage avec quelques séries de bugs assez étranges, un clipping permanent dès que l’on est dans une zone un peu plus vaste au niveau de la ligne d’horizon. Le titre n’est pas complètement raté non plus mais beaucoup trop proche de ce que l’on avait pu voir en 2006. Surtout que ce n’est pas la poignée de missions supplémentaires, qui n’apportent pas d’ailleurs de renouvellement par rapport aux initiales, qui renforce l’achat si vous aviez déjà essayé la première version.

Côté réalisation sonore, là aussi c’est le minimum syndical avec des dialogues en anglais dont il faut uniquement se contenter de la traduction écrite. La réalisation des dialogues néanmoins ne manque pas d’humour avec des expressions toutes faites en ligne directe avec ce que l’on peut entendre dans les cours de récréation. La bande son n’est pas mauvaise mais elle a tendance à trop se répéter et finit par lasser.
Bully : Scholarship Edition s’avère donc plutôt un bon GTA Like si vous ne connaissez pas la première version sortie deux ans auparavant. Toutefois, la réalisation aurait pu être un peu plus soignée et les missions supplémentaires auraient pu proposer des challenges renouvelés plutôt que de se contenter uniquement de changer le contexte de la trame originale. A petit prix et si le genre vous convient, le titre vaut tout de même la peine de faire partie de votre collection.
27 novembre 2008 à 12h24

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Points positifs

  • L'univers du collège
  • Une grosse durée de vie
  • Les mini-jeux
  • L'humour des dialogues

Points négatifs

  • Réalisation datée
  • Intérêt sur la longueur
  • La gestion des combats simpliste
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