Même si
DCS Black Shark propose un mode arcade, celui-ci ne plaira certainement pas aux joueurs s’offrant ce titre devant la simplicité du gameplay alors que justement tout l’attrait de ce titre est de vous en faire baver toujours plus avec le maniement des commandes. Vous ne serez pas déçu car, en plus, il s’agit d’un hélicoptère de combat qui a pour particularité de ne proposer qu’un seul pilote. Essai d’une armée rouge encore au fait de sa superbe au début des années 80 mais aussi un des plus gros échecs commerciaux pour un appareil bien trop spécialisé et surtout trop complexe à manier.
Une prise en main exigeante
N’espérez en aucun cas jouer sans avoir au préalable ingurgité le manuel sous format .pdf que vous avez avec le livre. Les développeurs ont conçu ce titre pour proposer plus qu’une vague simulation, un réel titre qui rend hommage à cet appareil. Les moindres commandes sont disponibles. Il s’agit même d’un travail proprement hallucinant avec un cockpit qui propose plus de 90% des fonctions disponibles par un simple clic. Du jamais vu, un tel niveau de détails ! D’ailleurs, le développement d’un tel système de simulation ne pourrait être rentable qu’à travers la multiplication dans le futur d’add-on avec d’autres appareils.
Tous les paramètres pour faire décoller un hélicoptère sont pris en compte et dépasser les cinq mètres de haut demande déjà beaucoup d’efforts surtout lorsque l’on retombe un peu plus loin comme une grosse daube, appareil cassé. Vous allez en baver, le titre est exigeant. Bien sûr il existe des aides à la navigation ainsi qu’un pilotage automatique, mais celui-ci ne sera d’aucune aide lors des combats et cerise sur un gâteau bien sec pour le profane, la plupart des armes ne sont pas autoguidées, il y a néanmoins des missiles à guidage laser, faut-il encore réussir à les utiliser lors de l’acquisition de cibles mouvantes comme les chars et qui, pourtant doivent être les plus simples.
Les missions
Il y a plusieurs missions disponibles incluses dans une campagne. Il faut terminer en fonction des critères prédéfinis comme le nombre d’ennemis détruits pour y parvenir. Les amateurs y trouveront probablement leur bonheur mais pour le reste, le jeu est beaucoup trop exigeant en connaissances pour permettre de l’apprécier. L’énorme point fort du titre est de proposer un éditeur bien foutu afin que les fans inondent le web de leurs productions. Elles sont déjà très nombreuses et pourront combler le moindre fan de Flight Simulator.
Partiellement magnifique
Le travail sur la modélisation de votre Ka-50 est somptueux. Le moindre détail ne semble pas avoir été oublié, certains disant même sur des forums spécialisés que les développeurs auraient bénéficié du véritable manuel technique du constructeur (cet appareil n’étant plus en vente depuis déjà pas mal d’années). Le cockpit, comme abordé auparavant, est entièrement modélisé en 3D, les détails étant tellement nombreux que l’on finit par ne plus savoir sur quoi appuyer, la vie d’un pilote russe est loin d’être un long fleuve tranquille ! Tout ce qui concerne les véhicules est du même niveau de qualité, tout simplement époustouflant.
En revanche, il n’en est pas de même pour les décors, avec un moteur graphique qui date de Lock-On et qui accuse le poids des années. Idem pour l’optimisation puisque celle-ci date, alors qu'on pouvait s’attendre à une belle fluidité. C’est loin d’être le cas et le framerate chute sévèrement, surtout lorsque le titre doit afficher plusieurs hélicoptères simultanément. La partie sonore est très convenable et devrait satisfaire tous les fans de retors.