Le genre ne se prête pas trop à la débauche graphique et ce titre ne déroge pas à cette règle. Sans être complètement horrible, les tableaux qui défilent sont d’un grand classicisme. Les gemmes brillent de mille éclats ce qui finit même par devenir agaçant. Les explosions lors de l’utilisation de pouvoirs magiques sont anecdotiques. Côté réalisation pourtant il y a pire : la partie sonore est effroyable, en particulier pour les bruitages qui sont d’un autre temps. Il va bien falloir s’y faire, le jeu ne fera guère d’effort pour vous séduire. Néanmoins s’arrêter à cet aspect vous fera passer à côté d’un soft qui ne manque pas de ressources ludiques.
Bien vu les sorts
Inutile de s’étaler sur le principe de base du jeu puisqu’il s’agit de cliquer sur des gemmes de couleur identique afin de les supprimer en les chaînant par trois. Gampelay toujours efficace pour peu que vous appréciiez le principe surtout que la prise en main est très intuitive et ne demande aucune formation sur un didactitiel long et fastidieux. Néanmoins, le soft révèle sa partie de petites nouveautés afin de vous accrocher un peu plus d’une dizaine d’heures. Au fur à mesure de votre progression vous découvrirez de nouvelles possibilités. Le marteau viendra à votre rescousse si vous avez suffisamment de gemmes pour éliminer les intrus pénibles si typiques du genre. En récupérant des pièces, vous pourrez obtenir des sorts chez le marchand permettant cette fois d’éliminer des séries entières. Très gourmands en mana, ces sorts ne sont à utiliser qu’avec parcimonie, ce qui laisse tout de même une bonne dose de difficulté. La durée de vie est énorme avec cent cinquante niveaux à découvrir, la rejouabilité est assurée de plus par la génération aléatoire des tableaux. Mais, …
Les gros moins
Est-il encore possible de créer un jeu sans option multi ? Visiblement cette question ne se pose pas pour Screen Seven. Malgré une très bonne durée de vie en solo, nous aurions aimé quelques challenges à partager avec d’autres. Une question reste aussi en suspens après plusieurs heures de jeux : à quoi servent les bouts de châteaux que l’on débloque, si ce n’est à faire joli ? A la fin de chaque niveau, et en fonction du nombre de gemmes dont vous disposerez, vous aurez la possibilité de découvrir des bouts de châteaux, il y en a plusieurs à découvrir. Tout ceci est bien sympathique mais ne sert visiblement pas à grand-chose, à moins que mon cerveau n’ait pu appréhender une subtilité quelconque mais qui de toute façon n’apporte pas grand-chose au gameplay. Mais le plus terrible pour le titre est de savoir pourquoi vous irez dépenser même quinze euros pour un jeu dont les clones gratuits se comptent par centaines sur le web et qui proposent tous des centaines d’heures à s’arracher les cheveux. Donc à moins d’être testeur ou complètement drogué du genre, peu de chance que vous le prendrez. Un produit de plus dans la section budget des supermarchés pour que vos grands-parents, pensant vous faire plaisir, dépensent un peu d’argent, mais guère sont les chances pour ce titre de débarquer sur votre PC.
