Test : TrackMania² : Canyon - PC

TrackMania² : Canyon - PC
Partager
Sortez votre drapeau bleu, blanc, rouge, le saucisson, le vin et votre meilleur béret, Trackmania est de retour ! Soyons fiers, c’est développé par des français et ça cartonne dans le monde. Enfin, je crois. Chauffez la manette, le premier du Val de Marne que je suis vous attend.
Si vous avez lu notre preview, vous savez un peu ce que TM² Canyon a dans le ventre. Et surtout vos craintes rejoignent celles de Jivé, à savoir que le jeu n’est finalement qu’une mise à jour de Nations, mais avec des cailloux partout. Ce serait résumer bêtement le denier bébé de Nadeo, et donc je ne le ferais pas. TM² possède en ses entrailles de quoi vous distraire, plus ou moins longtemps selon votre patience et/ou votre skill.
Savez-vous combien de Trackmania ont déjà vu le jour ? Huit en tout, dont cinq sur PC. Il était donc temps depuis 2005, date de sortie de TrackMania Original que de véritables changements opèrent dans cette série en cruel manque de renouvellement. N’ayez crainte, des nouveautés, il y en a, mais pas sûr que cela suffise.

Egaré dans la vallée infernale

Jusqu’au dernier opus, Trackmania, c’était des Formule 1 sur des circuits à la con dans un grand stade, mais alors très grand. Qui d’ailleurs ne s’est jamais amusé à en faire le tour, à essayer d’aller dans les gradins pour tuer le temps ? Ce temps est désormais révolu, au revoir les F1 qui ne s’abîment pas et place aux voitures de rallye. Pour couronner le tout, elles sont sorties du stade et explorent les routes sauvages de l’Ouest Américain, du moins c’est ce que je me suis dis pour rajouter à l’immersion. Qui dit ambiance Canyon dit routes de merde, et croyez-moi, les circuits sont jonchés de cailloux à la con ou de rambardes de sécurités planquées dans les buissons, parfait pour faire de jolis sauts et enrager n’importe quel joueur aimant gagner, un winner comme moi, finalement. D’ailleurs, pour se familiariser à ces circuits sauvages, mieux vaut d’abord se lancer dans le mode solo pour bien prendre en main tout le concept et pour pouvoir ensuite se vanter comme il se doit. Le mode de Bruno est d’ailleurs assez bien foutu, avec plusieurs niveaux de difficultés classés par couleur et avec un bon paquet de circuits en contre la montre à débloquer. Et certains s’avèrent carrément ardus pour les joueurs du dimanche, et même pour les autres. Ne serait-ce que déverrouiller la difficulté noir demande beaucoup de temps et de maîtrise de soi.

Sur la route de Memphis

Cela dit, TM² propose donc un niveau de jeu plus élevé que les précédents de par sa maniabilité plus précise et demandant davantage de concentration. Si dans Nations, cela se jouait au centimètre près pour ne pas taper le rebord ou bien réussir son saut, dans Canyon on mesure la précision au millimètre, et il faudra faire l’effort de freiner ou de ralentir plus souvent. Mais TM² Canyon ne propose pas que des routes sinueuses mais parfois aussi des jolis tracés bien droits, des tremplins géants, des loopings, des turbos surpuissants ou de jolis virages demandant des dérapages contrôlés. Ces routes plus agréables font partie de l’environnement Valley, Nadeo ayant annoncé un troisième pour bientôt. Graphiquement donc, TM² est plus chatoyant, ça nous change du gris et du vert gazon, même si les décors de Canyon ne sont pas des plus fournis non plus. L’ensemble a été revu à la hausse mais Nadeo l’assure, ceux qui faisaient tourner Trackmania Nations feront bouger Canyon sans accroc, et on les croit sans problème. Le rendu in game s’avère fluide, sans bug, là-dessus les développeurs ont sorti un jeu réellement terminé, une denrée rare de nos jours.

Quelque chose de Tennessee

Le concept de Trackmania est simple, c’est d’être simple. Autant à comprendre qu’à jouer. Configurer son jeu n’est même pas obligatoire, il détecte votre config et l’adapte, puis les commandes sont bien étudiées, que ce soit au pad ou au clavier. Et de toute façon, il n’ya guère besoin de 20 boutons. Un pour accélérer, un pour freiner et reculer, un autre, très important et souvent utilisé, pour reprendre au dernier checkpoint ou au départ de la course. Ah j’oubliais, au menu des nouveautés, le nouveau moteur intègre les dégâts des véhicules lors de collisions, qui n’ont lieu qu’avec le décor évidemment. L’ensemble est plutôt bien géré, le coffre ou le capot s’envolent, et si votre caisse fait une drôle de tronche à l’arrivée, ce n’est pas bon signe. Un bon pilote s’en sort indemne, toujours. N’oublions pas le concept initial de TM, les courses virtuelles en ligne sur des serveurs pleins à craquer et les classements par pays, par région et département. Etre le meilleur du 94, ça n’a pas de prix. Si les circuits de Nadeo en jettent grave, ceux créés par la communauté sont excellents et mettent la tête à l’envers. S’il est bien un défaut récurrent lié à tout ça lorsqu’on joue en ligne, c’est qu’une session dure en général cinq minutes, pour une course se terminant par exemple en une seule. Le temps de connaître le circuit, de piger le saut final ou le dernier virage, et c’est déjà trop tard. Alors certes il faut du dynamisme pour ne pas rester une demi-heure sur un circuit désagréable, mais la rage procurée lorsqu’on arrive enfin à connaître le circuit parfaitement, qu’on est dans la dernière ligne droite et que cela s’arrête brusquement à cause du temps écoulé est immense. Chez certains, cela se traduit par un rage quit, pour d’autres, c’est une sale note donnée au circuit ou pour d’autres c’est juste une insulte criée au monde entier. Fort heureusement, le fun est au rendez-vous grâce aux tracés loufoques, et la sensation de vitesse procure un plaisir de jeu incroyable, voici la grande force de TM² Canyon.
Plus qu’une simulation de saut, Trackmania 2 Canyon est un jeu plaisant, bien fini, réalisé parfaitement, graphiquement séduisant, et au concept sans faille dont on ne se lasse pas. Dommage cependant que l’ancien environnement ne puisse pas être mélangé aux nouveaux et que le mode solo, bien que long, ne soit pas plus élargi. Si le concept si populaire est toujours apprécié, il peut lasser rapidement quand on constate le maigre apport de nouveautés.
29 septembre 2011 à 08h28

Par

Points positifs

  • Changement de décor !
  • Les voitures s'abîment
  • Plus difficile
  • Techniquement revu à la hausse
  • Graphiquement superbe
  • Concept inépuisable...

Points négatifs

  • ... Mais qui peut lasser
  • Peu de nouveautés
  • Mode solo pas folichon
Revenir en haut