Test : Dungeon Siege III - PC

Dungeon Siege III - PC
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La fantasy, on en bouffe à toutes les sauces dans le jeu vidéo. Dur dans ce cas de trouver le vrai jeu qui en vaut la peine. Dans le genre, on trouve la saga Dungeon Siege qui ne faisait, jusqu’à présent, partie que du petit monde des PCistes mais qui, comme la plupart des jeux exclusifs au PC, s’ouvre au gentils joueurs de consoles pour ce Dungeon Siege III. Un tournant qui joue sur la qualité du jeu ?
La fantasy, on nous raconte toujours à peu près la même histoire mais on en redemande encore. Un ennemi menace le royaume (ici une certaine Jayne Kassinder veut prendre le contrôle du royaume d’Ehb) et vous devez reformer une communauté/légion/armée (rayez la mention inutile... enfin c’est une métaphore) pour bouter l’ennemi hors du royaume que diantre. C’est peu ou prou le résumé de Dungeon Siege III, un hack’n slash avec des vrais morceaux de RPG dedans (à moins que ce ne soit un RPG avec des vrais bouts de hack’n slash dedans).

Ehb bah oui !

Que dire de ce nouvel opus ? Et bien tout d’abord qu’après avoir testé White Knight Chronicles II, le jeu passe pour un chef d’œuvre. Mais qu’après quelques heures de jeu, la raison reprend le dessus. Nous voici donc face à un jeu de bonne tenue mais pas exempt de défauts malgré le travail honorable d’Obsidian, qui reprend la saga après Gas Powered Games qui avait créé Dungeon Siege. Que les fans de la saga se rassurent, Chris Taylor le créateur historique de Dungeon Siege a aidé au développement du jeu en tant que conseiller.

Les choses commencent de la plus simple des manières. Après qu’une voix d’un vieux sage d’Ehb nous raconte le postulat de départ du jeu (cf plus haut), il vous faut choisir un personnage. Non, vous ne pourrez pas créer un magicien avec une barbe blanche ou un guerrier aux bras qui font la taille d’une cuisse de cheval. Vous aurez ainsi le choix entre Lucas Montbarron, chevalier valeureux descendant de la légion d’antan qui assurait l’ordre dans l‘Ehb, Reinhart Manx, un mage aux pouvoirs puissants, Katarina, la batarde de service, fille d’un grand légionnaire et d’une sorcière et Anjali, archcomte aux pouvoirs brûlants. Notre préférence ira vers cette dernière. Un point de départ un peu regrettable pour un RPG (c’est toujours sympa de créer son avatar) mais qui ne gâche pas trop le jeu. A noter que les variantes au niveau de l’histoire seront minimes selon le personnage qui aura votre préférence.

Le feu ça brûle

Là où la différence se fait sentir, c’est au combat où chacun a un style bien à lui. Ou plutôt deux styles bien à lui : un style de combat rapproché et l’autre à distance. Par exemple, pour l’archcomte Anjali, cela se traduit par une transformation tout feu tout flamme qui lui permet d’envoyer des boules de feu, de créer un cercle de feu ou bien d’invoquer un chacal… je vous le donne en mille… oui il est bien en feu. Alors que sous sa forme humaine, elle n’hésitera pas à aller au contact avec son bâton (faut-il préciser qu’il est en feu ?). Katarina quant à elle maitrise les armes à feu, Lucas Montbarron lui est un adepte de l’épée et Reinhart est un fervent amateur de magie. Vu qu’il est mage, ça se tient me direz-vous. Un système sympathique mais qui peut donner envie de rester à distance et donc de fuir un peu le combat.

Les combats ne sont pas déplaisants mais manquent légèrement de rythme et sont toujours un peu répétitifs. Votre panel de pouvoirs est, en effet, plutôt limité. Vous commencez avec 3 pouvoirs de base et vous devez en débloquer 9 en tout. Des coups toujours bien jouissifs cela dit. Chaque pouvoir dispose de deux compétences que vous pouvez améliorer à chaque nouveau passage au niveau supérieur. Le choix se fait généralement entre une compétence régénérant votre énergie et une compétence augmentant les dégâts sur vos ennemis. Il reste les talents (compétences, c’était déjà pris plus haut) qui augmentent encore une fois votre propension à vous régénérer, les dégâts assénés ou bien votre agilité entre autres. Même si cela fait pas mal de choses à améliorer, cela n’a que peu de répercussions sur le style de combat une fois les 9 pouvoirs débloqués. Ne vous détrompez pas, les combats restent plutôt rondement menés malgré ces menus défauts.

Avoir un bon copain... pour trancher les ennemis

Dans votre tâche ardue et Ô combien harassante, il vous faudra un soutien, une épaule où pleurer le soir après un combat éprouvant contre une araignée géante. Ne vous inquiétez pas lors de votre aventure, vous serez toujours bien accompagné. Les autres personnages que vous n’avez pas choisi apparaitront en cours de jeu et viendront intégrer votre équipe. Ils vous seront d’une aide précieuse en combat. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que l’IA alliée est bien pensée. Elle rentre dans le tas (peu être un peu trop) et assène des coups à la pelle. Pas un coup toutes les dix minutes mais de quoi vraiment affaiblir vos ennemis. En revanche, les ennemis sont un peu plus mous du genou (ou de l’équivalent s’ils n’en ont pas). Notre allié pousse la bienfaisance jusqu’à vous ressusciter si vous êtes vraiment une quiche en combat. Votre groupe de combattants (si on peut l’appeler ainsi) est, en revanche, limité à deux. A vous de choisir le meilleur allié. De plus, vous pourrez être accompagné d'amis en ligne ou en vrai dans votre aventure. Ce qui est toujours un plus non négligeable.

Mais comme il n’y a pas que le combat dans la vie (même si cette facette occupe 90 % du jeu), parlons du reste car sous vous airs de combattants sanguinaires, vous avez un petit cœur qui bat. Le jeu vous propose donc, outre la quête principale, quelques quêtes secondaires qui vous mèneront toujours à vous bastonner à un moment ou un autre. En effet, juste trouver une clé ou une relique ne peut être si simple et il faut de la baston dans le tas. Vous trouverez d’ailleurs (que ce soit en combat ou en exploration) pas mal de loot. Il pourra aussi bien vous servir à améliorer votre armure et arsenal que ceux de vos collègues. Il y a donc de quoi faire. Mais n’espérez pas pouvoir customiser votre perso, cela ne fait « que » améliorer vos stats et vos capacités. Le jeu essaye d’intégrer un système de dialogue avec choix de réplique mais cela n’a que peu d’intérêt puisque cela n’influence pas la cours de l’histoire. C’est à peine si cela permet d’influer sur vos compagnons d’infortune. On a d’ailleurs l’impression que nos interlocuteurs ont un balai dans le fondement quand on leur parle. Mais les dialogues se permettent quelques petites blagounettes qui font contraste avec le côté statique des persos. Et on ne va pas s’en plaindre. Pour le reste, le monde est agréable à parcourir et plutôt beau avec des graphismes réussis sans être extraordinaires. On traverse des univers assez variés mais plutôt attendus. Oh, un marais, je suis surpris. Un cimetière, je ne m’y attendais pas du tout. Un passage dans un monde glacé, comme c’est étonnant. Et le monde n’est pas vraiment ouvert. Le sentiment (plus qu’un sentiment à force) de parcourir des couloirs, faits d’arbres certes, mais bien des couloirs, se fait sentir et handicape bien le jeu.
Au final, c'est un RPG/Hack'n Slash honorable qui nous est livré par Obsidian. Malgré le regret de ne pouvoir créer un avatar au début et quelques réserves sur le système de combat, le jeu est très plaisant à jouer. Vous aurez droit à votre dose de combats et d'aventures fantastiques avec des personnages charismatiques. On regrettera surtout l'aspect couloir du jeu.
17 août 2011 à 17h12

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Points positifs

  • Des personnages charismatiques
  • La possibilité de jouer à 2 IRL ou à 4 en ligne
  • Une bonne IA alliée
  • Un système de combat sympa

Points négatifs

  • ... mais pas exempts de défauts
  • Des phases de dialogues un peu ennuyeuses
  • Un jeu tout en couloirs
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