Test : Syndicate - PC

Syndicate - PC

Syndicate - PC

Genre : FPS à technologie d'implant neuronal

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Armé d'une pelleteuse et d'une brosse à dents, les archéologues de chez EA ont réussi à déterrer, puis décrasser une ancienne licence, Syndicate, dont le premier opus avait brillé sur PC il y a près de 10 ans. Très à la mode, ces retours de vieilles licences ne se passent pas toujours de la manière dont on les attend...
Le retour de Syndicate se passe de manière relativement assez inattendue puisque vous ne vous situez plus dans de l'action/stratégie en 3D isométrique, mais bel et bien dans un FPS tout ce qu'il y a de plus traditionnel. L'histoire de Syndicate se situe dans un futur à peu près proche, et dans un univers très Cyberpunk. Le monde est pourri par des entreprises et autres conglomérats, les fameux "syndicates" qui se mènent une guerre sans merci pour s'arracher le pouvoir. Les hommes sont pour la plupart "pucés", c'est à dire qu'on leur a fichu dans le crâne un implant cybernétique leur permettant d'accroître certaines capacités et de voir la vie en réalité augmentée. Oui, comme sur la 3DS mais dans la vraie vie. Vous incarnez Miles Kilo, un soldat à la solde d'un de ces Syndicats qui, augmenté d'un implant DART, est à la pointe de la technologie. Le scénario a cela de particulier qu'il est parfaitement représentatif de l'univers et même trop, au point de voir venir de très loin à peu près chaque rebondissement.

Miles, on le voit venir à des kilomètres

Starbreeze studios, déjà auteurs du sympathique Darkness et de l'inénarrable Chronicles of Riddick, a toujours sur tirer son épingle du jeu en proposant souvent des features pour le moins originales. On se souvient des tentacules espionnes de Darkness qui pénétraient par les aérations pour buter les ennemis inatteignables ou encore des phases de visions nocturnes immersives de Chronicles of Riddick... C'est pourquoi il était légitime d'attendre de Starbreeze qu'il soit porté un soin particulier au gameplay, et à ce sujet, le résultat est assez en demi-teinte. Tout le jeu ou presque repose sur le principe des implants électroniques DART 6 dans votre crâne. Ceux-ci vous permettent d'interagir avec un petit peu tout ce qui vous entoure et qui est informatique. Pratique, vous pourrez appeler un ascenseur d'une simple pensée, mais vous pourrez aussi pirater des systèmes à la recherche de données ou encore attaquer la puce dont vos ennemis sont dotés dans leur boîte crânienne. Ces dernières attaques ont plusieurs buts. A distance, vous pourrez forcer un ennemi à se suicider. Pratique, celui-ci n'aime pas traverser l'au-delà tout seul et proposera donc d'emmener un collègue avec lui s'il est accompagné lorsque vous le piratez, d'une balle dans la tête ou en faisant péter une grenade. Vous pouvez aussi forcer mentalement un ennemi à se battre à vos côtés, mais vous constaterez rapidement que les rangs adverses sont dotés de soldats certainement recrutés à la Foire du Trône et qu'ils n'ont jamais gagné la moindre peluche. Une autre possibilité de pourrissage à distance est de faire surchauffer et péter l'arme d'un adversaire, lui occasionnant des dommages ainsi qu'à ses collègues à portée. Ce qui à vrai dire est un peu comme le suicide par télékinésie en moins bien. Lorsque activez votre implant, vos capacités sont décuplées pendant un temps limité. Vous occasionnez plus de dégâts, sautez plus haut, courez plus vite, résistez mieux. Le temps est quelque peu ralenti, permettant une visée plus aisée, mais aussi de voir vos ennemis à leur chaleur corporelle.

Miles Kilo, on peut se tutoyer c'est plus sympa ? T'es lourd.

En règle générale, les quelques bonnes idées que propose Syndicate sont hélas un peu gâchées. S'il est rigolo de pirater à distance, par exemple de désactiver le bouclier d'un ennemi pour le terrasser ou encore de vaincre un boss pour lui piquer sa puce et devenir encore un peu plus puissant, le tout reste très très mou et devient rapidement redondant. La réalisation est correcte mais parasitée par des chutes de framerate, quelques bugs ça et là et un aliasing un peu hard. Les armes sont tout ce qu'il y a de plus traditionnelles, sauf peut-être la mitraillette aux balles auto-guidées qui fait très "les armes à feu pour les nuls". Après avoir terminé solo relativement court d'une demi-douzaine d'heures, vous pourrez vous rabattre sur le online. Celui-ci propose, 9 missions à jouer en coopération à 4 joueurs. Celles-ci sont scénarisées et permettent d'augmenter agréablement la durée de vie du titre un petit peu faiblarde. La team devra gérer quelques nouvelles compétences et ses intervenants devront surtout prendre soin les uns des autres pour pouvoir progresser, en se soignant ou même en se ressuscitant. De manière générale, Syndicate peine à convaincre aura du mal à se démarquer de ses concurrents. Pourtant, le challenge qu'il représente et son gameplay traditionnel mais efficace pourront probablement servir de palliatif aux maniaques du genre. Hélas, pas de grand moment en perspective avec Syndicate mais au final un titre qui se laisse jouer, tout simplement.
Pas vraiment un mauvais titre que ce Syndicate, mais plutôt le moyen dans toute sa splendeur. Sans être catastrophique, il ne surprend jamais vraiment, ni par sa réalisation, ni par son gameplay, et encore moins par son scénario. A réserver aux accrocs du genre qui ont besoin de se défouler.
01 avril 2012 à 14h01

Par

Points positifs

  • Quelques bonnes idées
  • Le multijoueur proposant de vrais scénarios
  • Le Dart 6

Points négatifs

  • Moyen tout du long
  • Techniquement faiblard
  • Vite redondant
  • Solo un peu court

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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