Test : Sam & Max Season 3 : The Devil's Playhouse - PC

Sam & Max Season 3 : The Devil's Playhouse - PC
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Qui a dit que les jeux vidéo étaient abrutissants ? Bon d’accord, dans GTA IV, on se tape des prostituées, et dans God of War III, on arrache des têtes à mains nues. Mais heureusement, il y a quelques perles qui font travailler nos méninges, comme la série des Sam & Max. Et cela tombe bien : vous êtes actuellement en train de lire le test du troisième opus de la saga, intitulé The Devil’s Playhouse. Et oui, car en plus de nous faire réfléchir, le jeu vous fait aussi travailler votre niveau d’anglais. Vraiment, les jeux vidéo, il n’y a rien de plus éducatif.
Sam & Max est à l’origine une B.D. de 1987 créée par Steve Purcell. Adaptée des années plus tard sur PC, la série est vite devenue culte au sein des joueurs d'ordinateurs. Elle met en œuvre deux compères animaux à l’humour et la réflexion tordante. En effet, Sam est un chien policier au look « détective », c'est-à-dire fringué comme un flic d’antan : pantalon à bretelles, veste de costard, chemise, chapeau, magnum. Max, lui, est un flic lapin. Oui oui, un lapin blanc au look et au caractère nerveux et hilarant. Vous voyez le duo, quoi. À la manière des feuilletons, la série est découpée en saisons qui sont elles découpées en épisodes. Voilà, maintenant, vous savez pourquoi ça s’appelle « Season 3 ». Oui, « season », ça veut dire « saison » en anglais ! Ah, j’en profite pour vous prévenir tout de suite : Sam & Max Season 3 The Devil’s Playhouse ne dispose PAS de traduction française. Tout est en anglais, que ce soient les menus, les voix ou les sous-titres. Maintenant que vous savez cela, on peut y aller ?

Hypnotic Rabbit

En fait, la véritable innovation de S&M 3 est la disparition du pointeur. En effet, la série était jusqu’à maintenant un point & clic. Mais c’est fini ce temps-là, les développeurs ont décidé de passer à la vitesse suivante, et notamment en adaptant le jeu sur de nouvelles consoles telles que la PlayStation 3 et même, dernièrement, l’iPad. Donc fini le clic-clic, et bonjour un gameplay rénové ! Ce n’est pas pour nous déplaire.
L’aventure débute dans un vaisseau spatial, avec un commandant de bord plutôt barré : le général Skun-ka-pee, un immense gorille furieux et méchant comme pas possible. Vous, c'est-à-dire Sam et Max, êtes enfermés dans une cellule, juste derrière le gros singe qui manipule l’engin et détruit tout dans la ville. En gros, c’est un peu le bordel, et il vous faut très vite trouver une issue à cette malencontreuse situation sous peine de… bah on ne sait pas, mais ça ne peut pas finir d’une façon très agréable. Premier constat : les graphismes. Simple, fine et plutôt colorée, la réalisation graphique s’avère réussie sans non plus être époustouflante, loin de là. De plus, il faut bien avouer que cette dernière colle plutôt bien à l’univers général du jeu, avec ses personnages très typés et charismatiques. Mais bon, pour le moment, il vous faut sortir de derrière ces barreaux, ne l’oublions pas. Si l’anglais ne vous rebute pas, vous comprenez qu’il faut vous servir des jouets magiques de Max. Mais si vous ne pigez pas l’anglais, et bien vous avez au moins des yeux pour voir qu’il y a marqué en gros la touche d’interaction sur laquelle il faut appuyer, alors c’est bon. Donc, il faut se servir des jouets magiques de Max : ces jouets magiques sont en fait des artefacts psychiques procurant divers pouvoirs à son utilisateur, comme la téléportation. C’est notamment ce que vous devez utiliser pour sortir de votre cellule. Ensuite, usez d’un autre jouet afin de matérialiser différents objets, et cætera et cætera, jusqu’à expulser Skun-ka-pee dans une dimension parallèle et sauver le monde. Voilà, c’est fini.

Les lapins, c’est le bien

En effet, c’est ainsi que se termine le prologue. Enfin, ceci était plutôt l’épilogue, car le vrai commencement débute bien avant cette première scène (qui était en fait la dernière, bref...). Sam et Max assistent à l’arrivée d’un immense vaisseau extra-terrestre dont s’extrait un certain général Skun-ka-pee, à la recherche d’un item très précieux. Et forcément, lorsque l’on voit la gueule du gorille, on se doute bien qu’il cache quelque chose de malsain. C’est ainsi que nos deux flics partent mener l’enquête à travers un open-world au charme irrésistible et aux habitants délicieusement attachants. Comme à l’habitude dans la série des Sam & Max, l’humour est omniprésent, les dialogues poilants, et bien que le tout soit en anglais, on prend tout de même son pied, et c’est une excellente chose ! Sur ce point-là, il est clair que l’ambiance est réussie, surtout avec sa petite bande-son jazzy qui rappelle fortement différents feuilletons de détectives. Un régal !

Clébard Wins

La série des Sam & Max est également réputée, en plus de son monde humoristique, pour ses enquêtes à base de casse-têtes et d’énigmes tordues. Surtout en anglais, d’ailleurs, car les informations sont nombreuses et il est parfois difficile de s’y retrouver. En effet, les amateurs d’action et de BTA peuvent tout de suite aller se rhabiller, car ici, ce sont les interrogatoires, les fouilles d’environnements et les énigmes qui font la loi. Alors certes, Sam possède un revolver, mais l’utiliser revient vraiment à se trouver dans une situation critique. Peu importe, l’importance du soft réside donc dans des enquêtes et devinettes ardues mais énormément prenantes, ou chaque détail du décor à son importance : peut-être que ce milkshake posé là a sa portée dans la mission, peut-être que si j’ajoute cet objet de mon inventaire à cette prise électrique, j’en obtiendrai un item crucial, ou peut-être que si je montre cette lettre mystérieuse à un personnage, il me révèlera une information importante… Jamais penser avec sa tête n’aura eu autant d’importance dans un jeu vidéo !

À la traine ?

Cependant, tout ne peut être génial dans cette aventure qui s’annonçait formidable. Le principal défaut de cette troisième saison réside surtout dans son moteur technique. Les lags et les ralentissements sont nombreux et quelques bugs sonores sont présents. Il y en a suffisamment pour se demander si, parfois, sa console n’a pas planté alors qu’elle se préparait juste à afficher un dialogue. Mais bon, le jeu se veut tout de même largement jouable, même si ces divers bugs entachent légèrement la qualité globale du soft.
Enfin, dernier atout, il faut savoir que les 5 épisodes qui composent la saison 3 de Sam & Max sont plutôt longs. En effet, comptez une vingtaine d’heures (la durée de vie du jeu peut varier selon le Q.I. du joueur) en moyenne afin de tout terminer et de mettre un terme à l’enquête. Disponible en plus pour pas cher, S&M 3 s’avère vraiment une bonne alternative pour les personnes qui souhaiteraient faire travailler leur matière grise.
Cette troisième saison est clairement réussie. Fort d’un gameplay simple mais accessible, d’énigmes difficiles mais savoureuses, d’un humour poilant et d’un univers barré, Sam & Max The Devil’s Playhouse mérite sincèrement d’être joué par tous les amateurs d’enquêtes humoristiques. Et ce malgré les quelques bugs techniques. Cependant, les non-anglophones pourront être rebutés car la version française du jeu n’est même pas encore annoncée et sortira dans probablement très longtemps… C’est à vous de voir, désormais.
24 novembre 2010 à 01h05

Par

Points positifs

  • Max hilarant
  • Personnages, dialogues et univers marrants
  • Durée de vie longue
  • Des énigmes balèzes
  • Une originalité certaine

Points négatifs

  • Beaucoup de lags
  • Réalisation propre mais perfectible
  • Pas de traduction française... pour le moment
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