Test : Risen 2 : Dark Waters - PC

Risen 2 : Dark Waters - PC
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Oyez, oyez, matelots de tous horizons ! Il est grand temps de larguer les amarres et prendre le large. Amis flibustiers, nous mettons le cap vers les îles du sud pour de nouvelles aventures et autres chasses au trésor. Maintenant il faut juste trouver un nom à notre rafiot. Qu'est ce que vous dites de Montée 2 : Eaux Sombres ? Ça claque non ?
Ouais mais non en fait, on va garder le nom en anglais, ça sonne mieux. C'est également ce que l'équipe chargée de la localisation du titre a du se dire, ces derniers ayant opté pour les sous-titres plutôt que pour les doublages. Et grand bien leur en a pris, tant les voix originales sont bonnes. En plus du jeu des comédiens qui est dans l'ensemble plus que correct, on a droit à une multitudes d'accents qui enrichissent à leur manière l'univers du jeu. De plus, certains sont plutôt marrants, comme celui de l'armurier français de l'île d'Antigua, et donnent lieu à des scènes plutôt cocasses, comme avec les indigènes ou les gnomes. Écouter ces mini-pouces causer avec leur accent dégueulasse tout en ponctuant chacune de leur phrase avec un « mother fucker » ou un « fuck yes », c'est assez fendart.
Pour ce qui est de l'histoire proprement dit, alors qu'une grande majorité de la planète a été saccagée par les titans, vous incarnez un officier de l'inquisition, qui n'est autre que l'autorité locale, en poste à Caldéra, dans les mers du sud. Votre supérieur, le commandant Carlos (rien à voir avec le chanteur), est confronté à un « petit » soucis : un kraken sévi dans la région, attaquant et coulant les navires qu'il rencontre. Vous assistez d'ailleurs à une de ces attaques au large de votre forteresse. Ne pouvant pas risquer d'y envoyer un navire pour sauver l'équipage, Carlos vous envoie sur la plage pour vous occuper des éventuels survivants. C'est l'occasion pour vous de voler au secours de la belle Patty, une ancienne connaissance qui n'est autre que la fille du célèbre Barbe d'Acier, pirate de son état. Celle-ci est à la recherche du trésor de son père et vous propose un marché : votre aide pour trouver le trésor contre son aide pour trouver un artéfact pouvant venir à bout du Kraken. Votre supérieur vous confie donc la mission d'infiltrer les pirates afin de récupérer le dit artefact. C'est le début des emmerdes. L'histoire, bien que pas forcément très originale se laisse suivre avec plaisir, notamment grâce à un second degrés omniprésent. On a droit à pas mal de répliques et situations assez marrantes qui ne font jamais tomber le titre dans la comédie grossière. Le héros y est pour beaucoup. Celui-ci se moque pas mal des autres personnages, jouant parfois avec les clichés des jeux-vidéo et de la piraterie. Que les allergique à Pirates des Caraïbes se rassurent, il est à mille lieux de se montrer aussi cabotin qu'un Jack Sparrow, faut pas déconner non plus. Bien que versant allègrement dans le second degrés, Risen 2 reste avant tout un jeu d'aventure, vous aurez donc droit à votre lot de retournements de situation, de trahisons et de combats épiques.

RELEASE THE KRAKEN !

Risen 2 est un jeu de rôle, ce qui implique exploration, combats, interactions avec des PNJ et pourquoi pas, des énigmes. On peut évacuer ces dernières, elles ne sont pas de la partie. Pour le reste par-contre, on est servi. On va commencer par les combats. Il est bien-sûr possible d'attaquer, de parer et d'esquiver en appuyant deux fois sur la direction souhaitée. Mais s'arrêter là serait injuste tant le titre de Piranha Bytes en propose plus. Les armes sont divisées en deux catégories : les principales qu'on peut affecter à la main droite, et les secondaires, qu'on affecte à la main gauche. Pour ce qui est des premières, on a droit à des épées, sabres, fleurets, lances et autres fusils à baïonnette qui imposent un style de combat propre. C'est assez classique, mais bien foutu. C'est dans les armes secondaires que Risen 2 se démarque de la concurrence en proposant tout un tas de features bien sympas. On peut utiliser un pistolet pour atteindre les ennemis en garde, ou un perroquet qui distraira un assaillant, ce qui est très pratique si vous êtes dépassé par le nombre. Vous avez également la possibilité d'utiliser des bombes, de jeter divers objets comme des dagues ou des noix de coco, etc... On ne va pas faire l'inventaire complet ici, sachez simplement que l'éventail de possibilité offert par les armes secondaires est grand et que celles-ci nécessitent un temps de rechargement avant de pouvoir être utilisées à nouveau. En faisant évoluer votre personnage, vous apprendrez à parer plus efficacement et à contre-attaquer, ainsi qu'a donner un coup de pied pour désarçonner votre adversaire. Ce qui est très utile contre certains ennemis.
Mais malheureusement, tout n'est pas rose non plus. Le système de lock manque cruellement de souplesse. Ce dernier s'enclenche lorsqu'on pare, se verrouillant sur l'ennemi qui vous attaque, ou se trouve simplement en face de vous. Pour Changer de cible, on n'a pas d'autre choix que de relâcher le bouton de parade, de se mettre en face de l'ennemi qu'on veut locker, et d'appuyer sur le bouton à nouveau. Au final, dès qu'on se retrouve confronté à plus de trois ou quatre ennemis, cela donne des combats un peu fouillis durant lesquels on tape souvent à côté de sa cible. Ce qui ne s'arrange pas dans les endroits exiguës, où la caméra ne se place pas toujours de façon judicieuse. Mais le pire reste sans doute lorsqu'il s'agit d'affronter plusieurs ennemis dans un endroit sombre comme une caverne. Il vous est arrivera de combattre plusieurs fois dans le noir le plus complet, sans que vous ayez la moindre idée de ce que vous faites. Mais au moins, ça résout le problème de caméra. Un autre point négatif concerne l'équilibrage parfois déroutant du jeu. En effet, là où les combats de boss ne sont pas franchement compliqués, certains ennemis de base vous privent de la moitié de votre barre de vie en un coup, rendant certains combats trop difficiles.
Pour vous soigner justement, là encore, vous avez plusieurs possibilités. La plus rapide étant de vous bourrer la gueule à coup de rhum ou de grog, ces boissons restaurant votre santé. Mais vous pouvez également piocher dans vos provisions ou manger des plantes que vous avez cueillies lors de vos pérégrinations. Cela aura pour effet de régénérer de façon progressive votre santé jusqu'à un certain point. Si les plantes se cueillent ou s'achètent, les provisions se récoltent sur les cadavres de certains ennemis. Mais vous ne pourrez pas la consommer telle qu'elle. Il vous faudra faire cuire la viande, ou les poissons, grâce à l'un des nombreux feux de camps que vous trouverez. Mais si vous ne voulez pas vous embêter, vous pourrez toujours en acheter auprès de divers commerçants. Ceci étant dit, en faisant évoluer votre personnage dans la bonne direction, vous obtiendrez, avec un peu de chance, la régénération automatique de la santé, alors bon...

Farming Simulator

Pour ce qui est de l'évolution des personnages, chaque action que vous effectuez vous fait gagner des points de gloire. On ne peut pas vraiment parler de points d'expérience, étant donné qu'ils n'occasionnent pas de level-up, mais plutôt de monnaie. En gros, vous avez cinq attributs : lames, armes à feu, résistance, ruse et vaudou, chacune ayant un niveau propre. Faire augmenter le niveau d'un de ces attributs vous demandera un certain nombre de points de gloire que vous ne pourrez pas investir dans un autre. Du coup, il faudra faire des choix. Vaut-il mieux que j'améliore ma résistance ou ma ruse ? Voici le genre de questions auxquelles vous serez très vite confronté.
Le fait d'améliorer un attribut fera augmenter les talents qui lui sont associés, il y en a trois par attributs. Ces talents peuvent également être augmentés via l'achat de compétences, l'ingestion de plantes particulières ou via votre équipement. Les compétences s'achètent auprès de certains PNJ qui vous apprendront certaines ficelles. Toutes les compétences ne visent pas la simple augmentation de talents. Certaines offrent de nouvelles possibilités de combat, de crafting ou autre. Le passage par ces professeurs est indispensable pour qui espère arriver au bout du jeu sans trop de mal. Une autre façon, plus originale, de faire grimper vos statistiques est de mettre la main sur des objets légendaires. Au fil de votre aventure, vous tomberez sur des ouvrages vous racontant une histoire mettant en avant un objet en particulier. Si vous retrouvez cet objet, le simple fait de l'avoir dans votre inventaire vous permettra de faire grimper un ou plusieurs talents de manière significative. Il y en a même qui font gagner un niveau à un de vos attributs.
Côté équipement, mis à part le fait qu'on puisse attribuer une arme à la main droite et une arme/objet à la main gauche, on a du classique. On a donc des pièces pour la tête, le corps, les jambes et le pieds, auxquelles on ajoute boucles d'oreilles, anneaux et amulettes. Si vous trouvez ou achetez la plupart de ces objets, vous pouvez également les fabriquer, à condition d'avoir la compétence adéquate. Pour cela, il vous faudra un plan, ou une recette, réunir les éléments nécessaires, et vous rendre à la station de travail appropriée la plus proche. Cela peut être une forge pour tout ce qui est épées et lances, un établi pour les armes à feu, un distillateur pour préparer votre Bloody-Mary ou un chaudron vaudou si vous souhaitez préparer une potion plus mystique. Mais il existe certaines épées qui outrepassent cette règle de fonctionnement. Proposant des statistiques au dessus du lot, elles jouent les stars et se passent de plan. Seulement il faut trouver LA garde et LA soie appropriés pour les fabriquer. C'est pas gagné non plus.

Into the Wild

Risen 2 : Dark Waters vous permettra de visiter plusieurs îles offrant toutes de superbes panoramas. On prend un réel plaisir à les visiter. Le jeu est étonnement beau par rapport à ce qu'on a pu voir de la version Xbox 360. La végétation est dense et le bestiaire varié. Ceux qui ont joué à The Witcher 2 trouveront ce dernier bien plus beau. Et ils auront raison. Mais le style cartoon adopté par Piranha Bytes masque en partie les faiblesses techniques du titre. À part un clipping omniprésent, un effet de brume hors de propos lorsqu'on entre ou sort d'une grotte, et des bugs de collision, Risen 2 est de très bonne facture. Le titre accuse aussi un petit retard sur les animations des personnages, mais rien de bien frappant la plupart du temps. Celui-ci est surtout flagrant lors des chutes, le héros tombant mollement et raide comme un piquet.
Bien sûr, le jeu ne vous laisse pas livrés à vous même dans cet univers. On vous confiera donc des quêtes (vous ne vous y attendiez pas hein!). On a rien de bien révolutionnaire à ce niveau-là. Ça va de la récupération d'objet au sauvetage du branleur qui s'est paumé dans une grotte. La quête principale propose bien des choses plus originales, mais on en parlera pas ici pour ne pas spoiler.
Le système d'évolution du personnage laissant une grande liberté au joueur, les quêtes en font autant, offrant plusieurs solutions pour en arriver au bout. Pour obtenir ce qu'on veut d'un PNJ, on pourra, le persuader, l'intimider, le molester ou encore utiliser le vaudou. Cette dernière possibilité est sans conteste la plus intéressante. La magie vaudou permet, en plus d'affaiblir les ennemis via des poupées de malédiction, de prendre le contrôle d'un PNJ. Ce qui permet diverses interactions plutôt amusantes. Prendre le contrôle du capitaine de la garde pour aller interroger vos complices sur le méfait qu'ils apprêtent à commettre donne lieu à une scène bien marrante, où Patty tente de noyer le poisson, tant bien que mal. Prendre possession d'un PNJ vous demandera de créer une poupée vaudou, à usage unique, en utilisant un objet appartenant au personnage ciblé. Malheureusement, l'utilisation de la magie vaudou est trop encadrée. Si l'impossibilité d'utiliser des armes lorsqu'on contrôle un personnage est plutôt bien vue, on aurait aimé pouvoir utiliser cette magie sur n'importe quel PNJ et à n'importe quel moment. Hors, ce n'est pas le cas. On est contraint ici de l'utiliser uniquement lorsque le jeu nous y autorise... Dommage.
Au cours de vos pérégrinations, vous aurez l'occasion d'acquérir votre propre bateau, et donc de former votre propre équipage en recrutant certains des personnages que vous croiserez. Mais avant de pouvoir les embaucher, il faudra leur rendre un service. Cela va de la rituelle évasion de prison à la plus originale réunification d'âme. Si le personnel du navire n'influe ni sur la vie à bord, ni sur les performances de votre navire, le jeu ne comportant malheureusement aucune séquence de bataille navale, il vous sera en revanche possible d'emmener un de vos camarade avec vous pour explorer l'île, ce dernier pouvant se révéler fort utile lors des combats. D'autant plus que certains ont des capacités spéciales, comme le soin. En effet, certains pourront vous soigner via la magie, ce qui est bien pratique dans les combats les plus ardus. Cependant, ces personnages là seront moins efficaces au combat que leur camarades. Il faudra donc choisir son camarade en fonction de vos besoin.
Sans révolutionner le genre, que ce soit dans son gameplay ou sa narration, Risen 2 : Dark Waters réussi tout de même à tirer son épingle du jeu grâce un ton légèrement décalé et quelques features originales. L'esthétique orientée cartoon masque en grande partie les faiblesses techniques du titre tout en lui donnant une identité visuelle forte. Les nombreuses pointes d'humour disséminées dans tout le jeu finiront de séduire les derniers sceptiques. Et ils auront raison de craquer tant cette aventure est agréable à vivre.
19 mai 2012 à 13h54

Par

Points positifs

  • L'univers.
  • L'humour.
  • La durée de vie.
  • Se prendre pour un pirate, ça n'a pas de prix.

Points négatifs

  • Le système de lock.
  • Placements de caméra parfois limites.
  • Combats un peu fouillis dès qu'on affronte plus de trois ennemis.
  • Pas de batailles navales.

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