Les deux précédents opus n’étaient pas pourris, non. Ils n’étaient en fait pas forcément à la hauteur des espérances. Ces dernières n’étaient d’ailleurs pas énormes non plus. Bref,
BM3 est dans la même veine que ses grands frères. Une histoire qui se veut épique (et colégram), qui puise un peu trop son inspiration de ce qui a existé, de ce qui existe et de ce qui existera. Car oui, le héros est un chevalier brun et bogoss, qui cherche à expliquer à la populace qu’on l’accuse d’un crime qu’il n’a pas commis.
Matte comment j'gère
Donc, notre héros va se retrouver à résoudre lui-même des énigmes, et finalement l’enquête, pour trouver la vraie solution de tout l'imbroglio. Dans les années 90, ce pitch aurait résumé
Broken Sword, ou en français
Les Chevaliers de Baphomet. Mais à l’époque, c’était un film en CD, une vraie production rythmée, avec un scénario novateur et béton, agrémenté d’une qualité graphique au top et d’un doublage parfait.
BM3 s’en inspire vaguement sans l’égaler. Mais les puristes comme moi verront tout de suite les multiples références (qui a dit pompage ? Non, ce sont sûrement des hommages).
Jamais en galère
Déjà, la première chose qui peut rebuter le débutant, c’est de commencer une histoire là où la dernière s’est arrêtée. Personnellement, je n’ai pas joué au 2, et cela me frustre de commencer comme si je débarquais dans une série. Le héros, Darren, se retrouve rapidement arrêté par les flics pour avoir foutu le feu à une baraque, mais en fait, c’est pas lui. Après une litanie cinématographique qui dure des heures (non, je déconne, mais c’est long), on joue à un jeu d’aventure tout ce qu’il y a de plus classique. Certains s’en contenteront, d’autres non. Autre point noir : le gameplay global. Plat, sans innovation, assez simpliste, accompagné d’animations d’un autre âge. Rien de surprenant au final : c’est peu fantaisiste. Avait-il la prétention de l’être ? Les énigmes, quant à elles, ne prendront pas souvent la tête, et ne donneront finalement qu’une poignée d’heures de vie au jeu.
Oh Fatal t'es trop fort, tu veux pas être mon père ?
La bonne nouvelle, c’est l’ambiance globale du jeu. Mi-démoniaque, mi-glacial, on traverse des scènes bien jolies, froides, ternes, des atmosphères quelques fois différentes d’un tableau à l’autre, ce qui fait légèrement voyager le joueur. La très bonne nouvelle maintenant, c’est la voix. Pas localisée, ce qui est déjà une bonne chose. Et donc dans un bel anglais qui colle formidablement bien à l’ambiance globale. Dommage pour le rendu musical du soft qui n’est pas aussi au top, le jeu tentant clairement d’exister par ses dialogues.