Preview : Dishonored - PC

Dishonored - PC

Dishonored - PC

Genre : Action/ Aventure/ Infiltration

Partager
Dishonored, enfin une nouvelle IP. Dans la nuée de suites, de cross-overs et autres spin-offs qui sortent chaque année, enfin un éditeur qui prend des risques avec une nouvelle licence. Discret jusqu'alors en informations, Bethesda nous a fait l'honneur de nous dévoiler son prochain jeu AAA de fond en comble et autant vous le dire tout de suite, nous n'en sommes pas encore vraiment revenus.
2012 sera l'année des assassins, qu'on se le dise. Entre le retour de l'Agent 47 dans Hitman Absolution et le désormais traditionnel Assassin's Creed de fin d'année d'Ubisoft, nous pensions savoir à peu près à quoi nous attendre. Seulement, Here comes a new Challenger ! Il se nomme Corvo et fut un temps, il était garde du corps personnel de l'impératrice. Celui-ci ne devait pas vraiment exceller dans son métier puisque non content d'avoir pu éviter l'assassinat de l'impératrice en question, il fut accusé de son meurtre et jeté en prison. A l'origine de sa disgrâce, le Lord Regent, qui gouverne grâce à ses exactions en lieu et place de l'impératrice. Trainé dans la boue, déshonoré et misérable, il croupit dans sa geôle lorsque quelqu'un lui offre la chance voir son nom réhabilité et révéler au yeux du monde l'immonde complot dont il a été victime. Cette chance se caractérise par l'acquisition de pouvoirs spéciaux et autres capacités originales, lui permettant d'effectuer des missions d'assassinats ciblées ayant donc pour but de redorer son blason. Dishonored se situe dans la ville de Dunwall, sur une planète qui n'est pas vraiment la terre mais s'en rapproche.
L'ambiance est clairement inspirée de Londres, début 20e siècle. Ses petites ruelles sombres coupe-gorges, ses rues pavées, ses monuments, la place importante de l'eau (Dunwall est sur une île, Londres est traversée par la Tamise), etc. Le souci du détail est d'ailleurs tel qu'il y aura des marées dans Dunwall, permettant que les PNJ ne soient pas nécessairement toujours à la même place. La ville semble gangrenée par la peste, et les tallboys, ces soldats à moitié mécaniques montés sur échasses que l'on peut observer dans le premier trailer, prennent de la hauteur pour justement éviter la contamination. Mais si le travail effectué à modéliser la ville semble colossal, celle-ci n'est pas un monde ouvert, contrairement à ce qu'il semblait. Les niveaux sont grands, fourmillent de détails mais correspondent chacun à des missions précises. C'est d'ailleurs l'une d'entre elle qu'il nous a été donné d'observer; et seulement observer, puisque cette présentation ne laissait hélas toucher la manette qu'avec les yeux.

2 pour le prix d'un

La mission d'assassinat jouée demandait de supprimer des jumeaux, les frères Pendleton des membres corrompus du parlement et fervents soutiens du régent en place. Ceux-ci sont d'ailleurs en ce moment même dans une maison de passe et le lieu est idéal pour passer à l'action. D'après ce que nous avons vu, il existe 3 manières d'accomplir une mission. La première est la voie de la furtivité. Couteau à la main façon Commando, se faufilant façon Thief, la démonstration de l'étendue des pouvoirs de Corvo est on ne peut plus convaincante. Il peut circuler quasiment en toute impunité dans un lieu en se matérialisant à l'intérieur d'un animal, par exemple un rat. Il faudra toutefois rester un minimum à l'écart des témoins si vous ne voulez pas vous faire écraser d'un coup de talon. En fonction de la forme qu'il adopte, le héros peut rester plus ou moins longtemps. Par exemple, incarner un humain est très court, un rat lui donne un peu plus de temps et un poisson lui permet de barboter déjà plus tranquillement.
Pour agir dans l'ombre, il est possible de se téléporter sur de courtes distances, par exemple juste derrière un ennemi pour lui trancher la gorge silencieusement. Pensez bien sûr à planquer le cadavre un minimum pour effacer ses traces. Il faudra nécessairement effectuer un travail d'observation avant d'agir. Une des capacités spéciales de Corvo, la Dark Vision, permet de discerner le champ visuel des pnj, ceci afin de ne pas y pénétrer bien évidemment. Les gardes ont un niveau d'alerte qu'il convient de surveiller. Un bon moyen d'élimination à distance est l'arbalète, puissante et silencieuse. Dans la mission, les deux frères se feront zigouiller de différentes manières. Le premier Pendleton aura son meurtre maquillé en accident grâce à une tuyauterie trafiquée. Pour le second, Corbo s'est simplement incarné dans son corps, s'est rué sur le balcon, devant une prostituée horrifiée, tout en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui. Corvo s'est ensuite rematérialisé derrière sa cible et l'a poussé dans le vide. Pour pouvoir s'échapper sans éveiller les soupçons, il saute depuis la fenêtre à plusieurs étages et se matérialise dans un passant avant de toucher le sol. Ouaip, c'est la classe.
La même mission était diamétralement différente en mode bourrin. Le couteau a laissé la place à un imposant et bruyant pistolet et l'arbalète, toujours présente, a troqué ses carreaux silencieux contre des munitions explosives. Corvo utilise ses pouvoirs de toute autre manière, avec de bien jolis exemples de télékinésie, ou encore la capacité de faire apparaître une horde de rats. Les combats frontaux sont facilités grâce au ralentissement de temps qui fait partie du panel de pouvoirs proposés. Une chose est sûre, si les choses sont moins réfléchies avec la manière forte, les missions sont expédiées de manière bien plus expéditives. Il faut savoir que contrairement à la plupart des jeux d'action, le héros possède une barre de vie qui ne se recharge pas d'elle même après quelques secondes. Si vous n'avez pas une solution pour vous soigner, pas la peine de foncer dans le tas en vous disant "j'attendrai un peu avant de rentrer dans la pièce suivante.
Une troisième manière de terminer le jeu est semble-t-il de ne zigouiller personne. Un peu plus anecdotique, le principe est de trouver un autre moyen pour effectuer son assassinat. C'était un défi personnel de la part des développeurs de faire un jeu d'assassin où théoriquement, il est possible de ne tuer absolument personne. Dans la mission montrée, il aurait fallu remplir une sous-mission à proximité du lieu de résidence des victimes. L'objet de celle-ci était de cambrioler les deux frères, et les preuves rapportées permettaient de révéler la malhonnêteté des jumeaux. Ceux-ci terminaient le crâne rasé, exposé en place publique et le problème était réglé. Il y a dans Dishonored la volonté de laisser au joueur la possibilité de façonner un assassin véritablement à leur image, et les capacités du personnage sont donc entièrement personnalisables. Les créateurs pensent d'ailleurs que personne ne fera vraiment l'aventure comme son voisin. Vos actions auront aussi une répercussion, pas trop importante, sur vos pouvoirs. Ainsi lorsque Corvo fait apparaitre les rats, leur nombre diffère en fonction de ses exactions, par exemple lorsqu'il tue des pnj neutres.
Cela faisait très longtemps qu'une présentation de jeu, qui plus est sans avoir le loisir d'y poser les mains, ne nous avait pas autant fait frétiller le gardon. La direction artistique observée, fruit d'un très long travail de recherche en pré-production, propose une ambiance vraiment unique. De plus, la volonté d'offrir une expérience nouvelle au joueur se ressent dans un gameplay semblant originale et réfléchie à la fois. Lancer une nouvelle licence aujourd'hui est devenu un effort trop rare, et donc très louable. Le nouveau soft d'Arkane Studio a toutes les cartes en main pour devenir un GOTY en puissance. Pour l'instant, un timide 2012 est avancé quant à sa date de sortie, mais on se doute qu'il pourrait, à la manière de Rage l'an dernier, sortir à la rentrée prochaine. Une bonne manière d'éviter le choc frontal avec les Call of et autres assassins de tous poils, tout en gardant une chance de se retrouver dans la hotte du Père Noël.
26 avril 2012 à 14h01

Par JoKeR

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
Revenir en haut