Swing Swing Submarine aime les mélanges de genres. Un de leurs principaux fait d’arme est le jeu
Tuper Tario Tros : un mix, littéralement, de
Super Mario Bros et de
Tetris auquel vous pouvez jouer gratuitement sur le net. Et on vous conseille de vous y intéresser. On dirige donc Mario comme dans le jeu Nes mais à certains moments il faut switcher en mode
Tetris pour pouvoir passer des obstacles que les sauts de Mario ne peuvent franchir. Pourquoi parler de ce jeu plus qu’un autre ? Car c’est dans cette veine plate-forme/réflexion que se situe indéniablement la pépite
Blocks That Matter.
C’est un univers original mais bourré de références que nous livre
Swing Swing Submarine (qui sont deux mecs aidés par quelques autres). L’histoire du jeu résume bien cet esprit. Marcus et Alexey sont deux grands créateurs de jeux vidéo. Toute ressemblance avec Alexey Pajitnov et Markus Persson, respectivement créateurs de
Tetris et
Minecraft, n’est absolument pas fortuite. Une rumeur veut qu’ils préparent un nouveau jeu révolutionnaire. C’est alors qu’ils se font enlever par un Boss qui veut à tout prix ce jeu avant tout le monde. Le problème pour lui c’est qu’il ne s’agit pas d’un jeu mais d’un robot : le Tetrobot. Les deux créateurs vont donc appeler leur robot à leur rescousse.
Tetrobot se creuse la tête
C’est sur ce robot que repose tout le concept et l’excellent gameplay du jeu. Il est armé d’une foreuse et peut récolter des blocs de différentes matières. Surement une idée de Marcus… Mais ce brave robot ne récolte pas les blocs pour se faire une belle collection. Il va s’en servir pour franchir les différents niveaux qui le mèneront à ses maitres. Votre objectif dans chaque niveau : atteindre un portail qui vous envoie au niveau suivant et vous rapproche d’Alexey et Marcus. Pour cela, il faut se servir des blocs. Vous passez alors en mode "construction". D’après une règle de la science Pajitnovienne, vous pouvez produire des pièces de quatre blocs pour avancer. Toujours, donc, des pièces issue de
Tetris. Cela peut vous aider pour franchir un vide ou atteindre une plate forme trop haute. Ou alors quand le chemin est bloqué par des blocs que vous ne pouvez creuser, vous pouvez en ajouter pour faire une ligne de 8 blocs (comme de par hasard) pour qu’elle disparaisse.
Petit à petit, le robot gagnera des habilités pour creuser de nouvelles matières. Au début, les énigmes seront relativement aisées mais cela se corsera vite. Il ne s’agira pas que de récolter le nombre de blocs qu’il faut (ce qui est déjà dur). Il faudra également savoir jouer avec les matières des différents blocs. Les blocs de sables ne tiennent pas en l’air contrairement au autres. Vous ne pourrez pas récupérer certains blocs (comme le charbon). Ou alors vous aurez besoin de telle ou telle matière pour ouvrir une porte. Ils font donc utiliser ces blocs avec parcimonie et réflexion. Les niveaux utilisant une mécanique du casse-tête diabolique mais Ô combien jouissive, vous aurez vite fait de recommencer le level si vous foncez tête baissée. Bref, un gameplay génial, simple, ultra-référencé mais néanmoins original. Les gars de
Swing Swing Submarine s’étant totalement approprié les mécanismes d’autres jeux. Le tout dans une ambiance délicieusement rétro et un chouïa cartoonesque en 2D classique. Ce jeu a le vrai goût d’une Madeleine de Proust pleine de nouveautés. En plus, le jeu est accompagné des musiques Lo-Fi géniales qui collent parfaitement à l'univers et à l'esprit casse-tête du jeu.
Tetrobot est trop « fore »
Le jeu est ainsi vendu environ 5 euros et en vaut laaaaaaargement le coup. Il propose pas moins de 40 niveaux pour l’intrigue principale. De quoi vous occuper pendant six bonnes heures si ne cherchez qu’à atteindre le portail au bout du tunnel. En revanche, il y a quelques bonus dans chaque niveau. Tout d’abord, les fameux blocks that matter. Des coffres souvent placés dans un endroit qui paraît inatteignable. Ils cachent un bloc à l’effigie d’un jeu aimé par les créateurs du jeu. Il y a du
Super Mario Bros ou du
Tetris pour les anciens mais, loin d’être passéistes,
Swing Swing Submarine propose quelques référence à des jeux actuels comme
Portal ou
Ilo Milo. Bref, que du plaisir pour les gamers. Vous aurez également le défi de récupérer une étoile par niveau. Comment ? En finissant le niveau avec le maximum de blocs possibles. Une chose loin d’être aisée et qui risque de vous occuper pendant un bon moment. Mais le plaisir étant là, c’est loin d’être un sacerdoce. Plutôt une excuse pour rejouer au jeu.
A quoi peuvent donc servir ces bonus, hormis caresser votre fierté parce que vous êtes trop fort pour avoir réussi les casse-têtes. Vous débloquerez ainsi des niveaux bonus comme des défis ultimes à votre sagacité. Des niveaux spéciaux, encore plus diaboliques que les niveaux principaux, où il faut vraiment réfléchir à ce que l’on fait. Il y’en a une vingtaine. De quoi vous occuper encore un bon moment. Et là, on pourrait dire : « Ouah ! C’est beaucoup pour un jeu à ce prix. » Mais ce n’est pas tout car en plus de la qualité, le jeu fournit la quantité. Il existe donc un éditeur de niveau bien sympathique qui prolonge la durée de vie du jeu jusqu’à la limite de l’imagination des joueurs. Des niveaux vraiment variés (même s’il faut faire le tri) qui prolongent ultimement le plaisir.