Un des plus grands mages-guerriers protégeait le monde de l'invasion des orcs, en les empêchant de traverser les portails reliant les mondes. Et puis un jour, il a glissé, et il est mort. Son apprenti, un idiot notoire mais bardé de muscles et de répliques débiles, se charge de prendre le relais pour le salut de l'humanité. Au secours.
Tuez les tous !
Orcs Must Die se présente donc sous la forme d'un Tower Defense en vue à la troisième personne. Il y a des points d'entrée pour l'armée orc, et un ou plusieurs portail(s) à protéger de leurs assauts. Si un certain nombre les atteint, c'est fini, on recommence. Afin de calmer l'agresseur, le jeu vous fournit quelques armes de choix. Outre une palette d'armes et de sorts vous permettant de fracasser du gros vert, vous pourrez compter sur des pièges assez fun pour les brûler/découper/transpercer/écraser et j'en passe. Les combinaisons sont nombreuses et c'est assez jouissif de voir un plan bien huilé enchaîner de la bestiole tandis que vous vous curez les ongles en souriant méchamment. Ce sera toutefois rarement le cas, et il faudra en même temps maraver avec fougue les survivants qui se précipiteront sur vous ou vers la sortie. La tête et les jambes, en quelque sorte. Vous aurez aussi la possibilité d'employer des archers et des paladins, qui se révéleront fort utiles dans les moments de crise...

Orcs et compagnie
On peut compter sur un bestiaire varié pour nous rendre la tache pénible. Il y a des orcs, ça, on l'a compris. Mais ils sont venus faire la fête avec tous leurs copains. Il y a des kobolds qui foncent directement au portail, des gnolls seulement intéressés par votre petite personne et vos gardes, des créatures volantes vomissant du feu sur tout ce qui bouge, des ogres bien costauds, en armure, de glace, de feu... Ils vous obligeront souvent à revoir votre stratégie en cours de route. Le souci, c'est que parmi une trentaine de sorts et de pièges accumulés tout au long du jeu, vous ne pourrez en sélectionner que jusqu'à dix par niveau (24 en tout). A vous de faire les bons choix en fonction des arrivants. Il sera aussi possible d'acheter des compétences bonus (pièges se rechargeant plus vite, sorts moins coûteux en mana etc) durant les stages, vous offrant le choix de personnaliser votre jeu, et de choisir la façon d'écraser vos ennemis qui vous sied le plus.
Un peu fastoche
Malheureusement,
Orcs Must Die est facile. Finir la campagne prend quatre à cinq heures, sans trop se faire peur. C'est en mode cauchemar que le vrai défi arrive : plus de temps de pause entre les vagues d'ennemis, beaucoup plus violentes en nombre et en grosses bestioles. Il est aussi un peu répétitif à force, surtout lorsque vous avez repéré quelques combos de pièges assez ultimes. Malgré tout, le level design assure des parcours variés, obligeant à créer différentes usines à pièges pour le plus grand plaisir de l'enfant un brin sadique qui sommeille en chacun de nous.