Test : DiRT ShowDown - PC

DiRT ShowDown - PC
Partager
Au fil des années, Codemasters a su faire évoluer sa licence de jeux de rallye. Apparue en 1998 sous l'appellation Colin McRae Rally sur la toute première PlayStation, elle a d'abord pris la forme d'une simulation de rallye hardcore, respectant scrupuleusement le règlement WRC de la FIA. Elle resta dans cette veine durant toute la période PS1 et PS2 avant de prendre une orientation plus généraliste et arcade en passant sur la génération actuelle, en profitant au passage pour prendre le nom Dirt. On va s'intéresser aujourd'hui à la dernière itération de la série, nommée Dirt Showdown, qui tranche avec ce que la série avait l'habitude de nous offrir jusqu'à présent.
En effet, oubliez le rallye et les autres formes de courses off-road auxquelles la licence de Codemasters nous a habitué ces dernières années. Il n'y a ici plus qu'une chose qui compte : le fun. Et si ce nouvel épisode ressemble beaucoup au dernier Dirt, le titre utilisant également l'Ego Engine, les deux jeux n'ont en réalité rien à voir. On s'en rend compte très rapidement, à l'apparition du HUD : pas de compte tours ni de compteur de vitesse, mais deux jauges, une pour l'état du véhicule, l'autre pour le boost. Finit la simulation, on est dans l'arcade pure et dure. Et si on retrouve des voitures officielles, telles les Subaru Impreza, Mitsubishi Lancer, Ford Fiesta et autre Ford Mustang, elles sont cantonnées aux épreuves de Gymkhana, seule rescapée de Dirt 3 avec le mode Joyride (rien à voir avec le jeu Kinect, rassurez vous). Pour ceux qui auraient loupé un épisode et se demanderaient ce que peut bien être le Gymkhana, voici un petit rappel :


GYMKHANA 5 par Spi0n


Pour en revenir aux véhicules disponibles, ceux qui sont sous licence ne représentent qu'une petite fraction de ce que le titre de Codemasters nous propose. La plupart sont en effet inventé de toute pièce ou inspiré de films ou série diverses, allant de la vieille américaine des années 50, au fourgon des années 80 rappelant étrangement celui de l'Agence Tout Risques. On a même un corbillard. Mais le coup de coeur reste la Jupiter Del Rio, qui ressemble à ce que serait la voiture de Jack et Elwood Blues si quelqu'un s'était amusé à la remonter à la fin du film.

Sponsorisé par la sécurité routière

Pour évaluer les performances des véhicules, trois critères sont évalués. Et si la puissance et la maniabilité sont communes à toutes les voitures, le troisième critère dépends de la catégorie à laquelle appartient le bolide en question. La catégorie Hoonigan regroupe ainsi tous les véhicules sous licence, le troisième critère évalué étant le poids. Ce groupe est réservé aux épreuves de type Gymkhana. On utilisera donc ces voitures pour les épreuves de Smash Hunter, consistant à détruire des blocs de couleurs différentes dans un ordre donnée par exemple. Particulièrement tendues, ces épreuves souffrent malheureusement d'un manque de lisibilité du parcours par moment. Il est en effet parfois difficile de voir où il faut aller. On a aussi le Head to Head qui permet à deux pilotes de s'affronter sur un parcours avec des figures imposées, le gagnant étant celui qui fait le meilleur chrono, et le Trick Rush, une épreuve en programme libre dont le but est de marquer le plus de points.
On a ensuite la catégorie Race, dont le troisième critère est la force, ce qui indique leur résistance aux chocs. Ces voitures sont donc utilisées dans les épreuves de courses classique, mais aussi d'élimination, dans lesquelles le dernier est éliminé toutes les 15 secondes, et les épreuves dominations. Ces dernières sont un peu plus subtiles. Si arriver en tête apporte un bonus de points appréciable, ce n'est pas ça qui vous permettra d'en ressortir vainqueur. En effet, des points sont également attribués aux meilleurs temps sur les différents secteurs. Ce qui peut permettre au second ou au troisième de l'emporté. Pour gagner, il faut donc veiller à être performant sur toutes les sections du circuit. Car être premier sur un secteur rapporte autant de points que la première place à l'arrivée.
La dernière catégorie regroupe les véhicules dits de démolition, qui sont utilisé dans les épreuves où il faut aller au contact, comme les épreuves Rampage par exemple. Ces dernières vous demandent d'aller percuter vos adversaires pour marquer un maximum de points, donner le coup fatal vous rapportant le jackpot. Franchement sympa, ce mode n'est malheureusement pas franchement au point concernant l'attribution de points (justement). Il nous est arrivé de percuter un adversaire sans qu'aucun point ne nous soit attribué à plusieurs reprises. Le mode Knock Out reprend un principe similaire, sauf que l'objectif est là de faire sortir les autres concurrents du ring. On n'oubliera pas non plus le mode Hard Target, qui demande au joueur de survivre le plus longtemps possible alors que tous les autres concurrents ont pour mission de vous abattre. Mais les courses 8-ball sont sans conteste les épreuves les plus fun. Il s'agit de courses standards, à ceci près que les circuits ont des croisements occasionnant régulièrement des collisions. Les équipes de Codemasters ont même poussé le vice jusqu'à mettre des tremplins aux diverses entrée de certains carrefours, ôtant au joueur toute possibilité d'esquive de dernière minute. Cela dit, voir le pilote devant nous se faire faucher en plein vol est un spectacle des plus réjouissant. Dans les épreuves de catégories Legend, plus longues, ces courses sont un véritable carnage, les concurrents voyant leur voitures défaillir les unes après les autres. Il nous est arrivé de finir la course avec seulement un adversaire encore en lice ! Dans ces cas là, il faut en plus slalomer entre les carcasses qui jonchent le parcours.

« L'important c'est de participer. Mais participer pour être éliminé, à quoi ça sert ?

Comme vous pouvez le constater par vous même, le jeu est généreux en matière de modes de jeu. Malheureusement, le contenu ne suit pas. En effet, le titre comporte à peine 52 épreuves, qui pour la plupart ne sont constituées que d'une seule manche. Résultat, le solo se torche en 6 heures à peine, d'autant plus que le challenge laisse à désirer. On a même parfois l'impression que les concurrents nous attendent. Il y a bien le mode Joyride qui propose des figures à effectuer dans des zones ouverte, mais celui-ci ne n'est guère passionnant et ne vous occupera pas plus de 3 heures supplémentaire, à moins que vous essayiez d'obtenir tous les paquets cachés. Pour infos, les zones proposées sont Yokohama Docks et Battersea Compound, cette dernière étant déjà présente dans Dirt 3.Visuellement, le titre s'en tire bien mieux. Codemasters mettant une nouvelle fois son Ego Engine à profit, le jeu est beau. La déformation des véhicules est bluffante, comme à l'accoutumé, et on a droit à un déferlement d'effets visuels divers et variés qui nous en mettent plein la vue. On regrettera des temps de chargements un peu longs, et des sauvegardes qui mettent trois plombes à se faire. Pour ce qui est de la fluidité du titre, on a pu noter de rares ralentissements lorsque de gros accidents surviennent devant notre voiture. Rien de bien méchant cependant, le titre reste parfaitement jouable. Mais le moteur de Codemasters commencerait-il à montrer quelques signes de fatigue ? Quoiqu'il en soit, la difficulté étant ce qu'elle est, une très grande majorité des cartons aura lieu derrière vous. Ces baisses de framerate sont donc très rares, on en a eu que deux ou trois durant le test. Le titre est également agrémenté d'une voix-off qui commente les courses. Si elle a tendance à se répéter, ce n'est pas la pire dans le domaine, loin de là. Elle est même plutôt amusante la plupart du temps, et carrément drôle parfois. On a eu droit à une remise en question du dicton « l'important c'est de participer » particulièrement succulente.
Bien qu'ayant l'allure et la saveur d'un Dirt, le dernier né de Codemasters se rapproche davantage d'un Destruction Derby. L'intégralité des modes de jeu de ce dernier se retrouve d'ailleurs dans le titre, d'autres, plutôt bien trouvés, venant compléter la game. Et si les fans de rallye seront très certainement déçus, l'orientation prise par ce spin-off n'en est pas une bonne chose, les jeux de ce genre se faisant particulièrement rares ces derniers temps. Et, qui plus est, le jeu est, malgrè sont contenu faiblard, une franche réussite. Alors si vous recherchez du fun sans prise de tête, vous pouvez vous jeter sur Showdown.
29 juillet 2012 à 09h09

Par

Points positifs

  • Du pur fun
  • Les épreuves 8-ball
  • Un petit côté Destruction Derby très plaisant
  • Voir son adversaire se faire faucher en plein vol

Points négatifs

  • Des temps de chargement un peu longs
  • Même les sauvegardes mettent trois plombes !
  • Contenu un peu faiblard
  • Challenge absent

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
Revenir en haut