C’est une journée comme une autre pour Sherlock Holmes et le Docteur Watson. Après avoir résolu une affaire de vol de collier de grande valeur, les deux compères retournent au 221B Baker Street afin de prendre un repos bien mérité en attendant la prochaine enquête. Cette dernière ne tarde d’ailleurs pas à arriver, puisqu’ils vont se concentrer sur une sombre histoire de meurtre : l’Evêque de Knightsbridge a été retrouvé mort et sévèrement mutilé. Seulement voilà, un journaliste semble vouloir mettre des bâtons dans les roues de nos enquêteurs puisqu’il remet en doute la manière de faire d’Holmes et va même jusqu’à affirmer que le collier que le détective privé a rendu est un faux. Le grand Sherlock Holmes, un vulgaire malfrat ? L’homme va tout faire pour rétablir la vérité, quitte à agir dans l’illégalité ou à s’opposer à Watson, son acolyte de toujours.
Élémentaire mon Sherlock Holmes !
Aventure, exploration, dialogues, casse-têtes, énigmes : voilà le savant mélange adopté par
Le Testament de Sherlock Holmes afin de plaire à un maximum de personnes, du simple fan du détective au plus hardcore des adeptes des point’n’click. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le mélange est des plus réussis. Comme toujours dans ce genre de jeu, on passe le plus clair de son temps à ramasser divers objets et les utiliser afin de faire progresser le scénario. Si la plupart sont accessibles immédiatement, d’autres nécessitent la résolution de casse-têtes, comme par exemple réussir à ouvrir une mallette solidement fermée ou contourner le système de sécurité d’un coffre-fort.

Ces puzzles sont plutôt agréables à résoudre, même si pas franchement originaux par rapport aux opus précédents des aventures d’Holmes. La difficulté est quant à elle progressive. Vers la fin, certaines épreuves ne semblent même pas vraiment logiques au premier abord : il faut alors se creuser la tête un moment avant de comprendre comment le tout fonctionne. Heureusement, le système d’aide permet au bout d’un certain laps de temps de tout simplement zapper ces phases. Idéal pour les moins patients. Le système de déduction fait son retour, proposant au joueur de retracer les évènements s’étant déroulé dans une pièce afin de pouvoir avancer dans l’enquête. Enfin, on notera également la présence de quelques expériences chimiques permettant de déterminer, par exemple, de quoi est fait ce poison ou d’où provient la terre retrouvée sur ce cadavre (car oui, il y a des cadavres à autopsier, et plutôt dégueux en plus).
L'Holmes de la situation
Afin de plaire au plus grand nombre, les développeurs de chez
Frogwares ont décidé d’inclure pas moins de trois modes de déplacement. Le premier prend la forme d’un FPS, avec une vue à la première personne des plus immersives. La seconde est en fait une sorte de TPS et la dernière est la vue la plus classique des point’n’click avec une caméra fixe. Il est possible à tout moment de switcher de l’une à l’autre. Et pour varier un peu les situations, le soft permet de temps à autres d’incarner le Docteur Watson, et donc de voir l’histoire à travers ses yeux, ainsi que le fidèle Toby, le chien d’Holmes. Cette séquence, bien que reposant sur une bonne idée, est malheureusement très mal ficelée, pas franchement maniable et surtout trop longue. On regrettera également les rares moments de dialogues à choix multiples puisque ces derniers n’ont aucune incidence sur le scénario. Un point qu’il serait bon de creuser pour le prochain opus…
Les fans attendaient depuis un moment un nouveau moteur graphique,
Le Testament de Sherlock Holmes met fin à cette longue attente. Le changement se fait bien sentir par rapport aux anciens épisodes : les décors sont plus travaillés, avec plus de détails (excepté les extérieurs, toujours désespérément vides) et dotés de jolies couleurs et d’effets de lumière convaincants. Les personnages sont dans l’ensemble plutôt bien modélisés, même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire, mais malheureusement leurs animations restent un peu rigides et la synchronisation labiale n’est pas franchement réussie. Les doublages en français sont quant à eux juste moyens et les musiques un peu trop répétitives. On remarquera tout de même qu’elles collent plutôt bien à l’ambiance, c’est déjà ça.