En phase de bêta depuis de longs mois maintenant,
ShootMania est enfin prêt. Le mode principal, baptisé «
Storm » (parce que les tempêtes c’est swag t’as vu), propose cinq sous-modes officiels et beaucoup d’autres issus des esprits malsains et dégénérés de la communauté de joueurs. Oui, vous. Parce que ce titre, qui se veut multijoueur et très axé e-sport (sport électronique), a le mérite d’entretenir un aspect communautaire ultra développé. Utilisant la plate-forme
ManiaPlanet (un peu trop bordélique, soit dit en passant) pour naviguer entre les jeux et leurs modes respectifs, vous noterez que les équipes de
Nadeo ont voulu rendre l’approche au jeu la plus ergonomique et pratique qui soit tout en invitant les joueurs à participer et s’investir dans celui-ci.
Des modes pour tous les goûts
Les qualités intrinsèques à ce
ShootMania sont évidentes : proposer une tonne de modes de jeu tout en claquant un gameplay accessible et basique avec une marge de progression quasi illimitée. C’est d’ailleurs pour cela que les anciens joueurs de
Quake,
Unreal Tournament et autre
Painkiller y trouvent leur compte. Bien que très récemment sorti,
ShootMania est déjà bien ancré dans le monde de l’e-sport et cela grâce à des modes de jeu taillés pour la compétition. D’ailleurs, concernant ces derniers, il y en a pour tous les goûts :
- Le mode Mêlée : très classique, tout le monde se met sur la gueule dans le but de gagner des points. Celui qui en a le plus gagne.
- Le mode
Royal : même principe que le Mêlée, sauf qu’une tornade réduit l’air de jeu au fur et à mesure de la partie.
- Le mode
Siege : se jouant en équipe, les attaquants doivent capturer des points dans un ordre spécifique. Les défenseurs doivent les en empêcher.
- Le mode
Time Attack : apparemment traumatisé par
Trackmania,
Nadeo propose ici un mode qui vous permet de faire des courses de vitesse.
- Le mode
Battle : très classique également, un mode « Capture the flag » en équipe.
- Le mode
BattleWaves : à la manière du mode Battle, vous devrez capturer des points précis sur la carte. Toutefois, vous changerez de camp attaque/défense toutes les 15 secondes.
Au niveau de la compétition, les trois modes les plus joués sont les suivants :
-Le mode
Joust : un bon gros 1v1 sur une petite carte où se trouvent, aux extrémités de celle-ci, des bornes afin de recharger votre arme. Plus stratégique qu’il n’en a l’air, ce mode mettra votre skill et vos nerfs à rude épreuve. Le joueur qui touche son adversaire 7 fois gagne le round.
-Le mode
Elite : le plus populaire des modes en compétition internationale, car probablement le plus difficile à maîtriser. Ici, on alterne les rounds à 3v1. Le joueur seul dispose de 45 secondes pour capturer un point stratégique ou se défaire des trois défenseurs. Ces derniers disposent de Rocket Lauchers et l’attaquant d’un Railgun (dans le style de ce que l’on trouve dans
Quake 3 Arena).
-Le mode
Heroes : du 5v5 qui alterne l’attaque/défense de points clés. Si l'un des attaquants réussi à capturer l'un des deux points à défendre en moins d’une minute, il remporte le round. Les attaquants sont équipés de Railguns tandis que les défenseurs, de Rocket Launchers.
Modding Mania
Même si les modes listés au-dessus restent les plus joués, les développeurs, bien conscients du potentiel créatif de la communauté, ont eu la très bonne idée de laisser leurs outils à disposition histoire de se faire plaisir dans l’atelier de papy. Du coup, à vous de laisser libre court à votre imagination en créant de A à Z votre propre mode, sur vos cartes bien à vous. L’outil n’est, en soi, pas super difficile à utiliser mais nécessitera quelques heures de pratique avant de pouvoir se marrer avec. Bien évidemment, vous pourrez proposer vos créations à l’ensemble des joueurs de
ShootMania qui jugeront et décideront si votre mode/carte mérite un intérêt. Le seul problème à l’heure actuelle vient d’un manque cruel de joueurs : la plupart des modes sont délaissés, et à certaines heures, il devient très difficile de jouer en multi. Mais bon, la sortie officielle du jeu étant très récente, les choses devraient se développer dans les mois qui viennent.
Old Times, Good Times
Fut un temps, fallait transpirer pour faire des kills en multi. Oui, je te parle à toi, jeune éphèbe martyrisant ton joystick sur
Call of Duty pour faire du frag easy caché dans ton buisson lolilol. A l’époque (ouais je suis un vieux, fermes-la), c’était une histoire eyes-to-eyes avec ton adversaire, des duels AWP sur de_dust2 à
Counter-Strike, des échanges de rockets en l’air sur
Quake 3 et j’en passe. Les gars de chez
Nadeo ont donc décidé de calquer ce gameplay de bonhomme à leur
ShootMania et proposer des mécaniques de base classiques mais avec quelques détails originaux en suppléments. Par exemple, certaines surfaces vous permettront de glisser plus vite ou encore faire des rebonds, rendant les joutes un peu plus épicées. Si votre clic gauche déclenche un tir, le clic droit vous permet de sprinter au sol, changer de trajectoire en l’air, ou utiliser un grappin sur certaines maps, entamant votre barre d’endurance pour chacune de ces actions. Au niveau des armes, elles seront générées selon le mode de jeu joué et, plus drôle, changeront lorsque vous accèderez à certaines zones sur les cartes. Par exemple, vous débloquerez un lance-grenades dans la plupart des tunnels, théâtre d'une boucherie sous-terraine dégueulasse ou encore un Railgun sur les zones en hauteur histoire de faire le sniper avant que l’on vienne vous déloger. Enfin, dans
ShootMania, pas de barre ou de points de vie : une armure qui se vide à chaque impact, sachant qu’il vous faut deux touches du flingue de base pour être éliminé. Oui, c’est très aseptisé et on reste loin des corps ensanglantés qui explosent à la
Painkiller mais bon, faut penser 2013 là les gars. De plus, puisque les munitions sont illimitées, les armes ont une cadence de tir restreinte ce qui empêche le spam de bourrin et autres techniques de « spraying » (je tire en fermant les yeux, bougeant ma souris et en criant) pour faire du frag chanceux.
Niveau graphismes, on ose penser que les gens de chez
Nadeo ont cherché à optimiser toutes les configurations de PC possibles et permettre aux plus pauvres et leur ordi en mousse d’être un minimum compétitif pendant les parties. Car oui, l’esthétique ici, c’est pas vraiment Venise. Le moteur 3D reste correct mais l’enrobage extérieur demeure assez pauvre. Les décors, les textures, les animations, effets de lumière…
Nadeo assure ici le minimum syndical sans vraiment se fouler. Ainsi, on trouverait presque les cartes tristounettes et drôlement vides si le jeu était proposé à un prix supérieur à 20€.