Techniquement en tout cas, il y a un réel progrès. Un peu comme si l'on était passé de la génération 32 bits aux consoles HD. Bien sûr, on force le trait en disant cela, mais le fait est que le jeu a de la gueule, et ça fait plaisir à voir. Il faut cependant tempérer le propos, le soft restant en deçà des standards imposés par
Dirt 3 et consorts. Ceci étant dit, les décors, désespérément vides autrefois, sont désormais bien fournis. La modélisation des éléments du décor n'est pas forcément au top, les textures sont parfois baveuses, mais l'ensemble se laisse regarder plutôt agréablement, sans piquer les yeux. Les véhicules aussi ont été retravaillés, bénéficiant de modèles 3D plus détaillés et d'une modélisation des dégâts plus aboutie. On remarquera aussi le rendu de l'eau sur la carrosserie, particulièrement réussi malgré le fait qu'il soit statique. Le
WRC nouveau se dote également d'un système de particules convaincant et d'effets météo non-dynamiques, les conditions climatiques étant fixes pour chaque spéciale.
Il paraît que piloter en travers est la chose la plus sympa qu'on peut faire en restant habillé
Pour ce qui est de la conduite, celle-ci a été assouplie. Vous pourrez donc enchaîner les épingles avec une aisance toute nouvelle. Votre voiture chasse de l'arrière train un peu plus aisément. Voilà qui promet des moments difficiles pour les débutants, d'autant plus que les tracés ne font pas de cadeaux. Mais pour les vieux de la vieille, ceux qui ont de la bouteille, les sensations offertes sont franchement grisantes. On émettra tout de même quelques réserves. La première concerne les véhicules à traction avant, dont le comportement est assez difficile à appréhender lors de l'accélération à la sortie des épingles. La seconde concerne les dégâts mécaniques qui ont une influence trop limitée sur le comportement de votre véhicule, surtout en ce qui concerne le moteur. Vous pouvez ruiner celui-ci sans que cela nuise réellement à vos performances. Serait-ce le fruit de la volonté de
Milestone d'ouvrir son jeu à un public plus large ? Dans le même ordre d'idée, les étapes sont moins putassières qu'à l'accoutumée. Par exemple, certains se rappellent certainement une étape allemande comportant une section encadrée par des plots à intervalles réguliers, sanctionnant lourdement chaque sortie de route. Et si on retrouve cette section dans
WRC 3, les plots ont disparus, rendant la section bien plus simple à appréhender.
Petit pilote deviendra grand
Côté contenu, on retrouve le mode Road To Glory, qui constitue le cœur du jeu. Celui-ci se divise en sept parties qui sont autant de zones géographiques. Elles se composent d'épreuves, s'étalant sur une ou trois spéciales, qui vous permettront de gagner des étoiles. Accumuler ces dernières vous permet de débloquer de nouvelles épreuves, zones, et surtout de nouvelles voitures ainsi que des pièces améliorant leurs performances. Ces étoiles se gagnent soit en obtenant un bon classement lors des épreuves, soit en marquant des points de style via a réalisation de drifts, la destruction de barrières, etc... Chaque zone est dominée par un jeune espoir, et il vous faudra vaincre ces sept pilotes pour accéder à l'Ultimate Battle. Cette dernière épreuve se présente sous la forme d'un championnat à élimination directe vous opposant aux plus grand pilotes actuels du WRC. Et il faudra vous accrocher, le niveau est relevé dans cette dernière partie. Relativement bien construit, ce mode carrière a pourtant bien du mal à passionner. On enchaîne les courses sans grande conviction. La faute sans doute à l'absence de vrai championnat avant l'Ultimate Battle. Heureusement, on trouve des épreuves originales qui viennent varier les plaisirs. On aura donc à démolir des panneaux, à enchaîner les drifts, etc... Et parfois, il faudra tout faire en même temps. De plus, le mode WRC Experience vous permet de participer au championnat officiel, avec la possibilité de modifier le calendrier à votre guise.
