Preview : Dark Souls II - PC

Dark Souls II - PC

Dark Souls II - PC

Genre : Action/Jeu de rôle

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Dark Souls 2. Je ne peux que commencer cette introduction en nommant le précieux. Dark Souls 2. Il y a deux types de personnes : celles qui sont charmées par le jeu et celles qui y resteront à jamais hermétiques. Pauvres d’elles. Car il y a un avant et un après Demon/Dark Souls et même si cela fait plus d’un an de sevrage depuis Dark Soul premier du nom, il suffit de remettre ses mimines dans le cambouis pour re-sombrer directement dans l’addiction.
Nous avons pu essayer la version inédite présentée au Tokyo Game Show, ainsi que la récente bêta fermée qui a eu lieu le 12 et le 27 Octobre 2013. Chacune de ces deux expériences ont apporté leurs lots de nouveautés. Autant dire que ce fut jouissif de pouvoir remettre les pieds dans l’univers Dark Fantasy qu’est celui de Dark Souls 2 (à chaque fois que je prononce ce nom je suis pris d'un frémissement de plaisir) . On reprend rapidement ses marques, ses réflexes un peu émoussés, et on part à l’aventure sachant que l’on va souffrir, suer et mourir mais qu’à force d’essayer on réussira et on ressentira un sentiment de satisfaction. Ne l’oublions pas, la série des Souls n’est pas spécialement difficile, elle est exigeante.

Premier contact : des mouvements souples et agréables

C'est donc fébrilement que je prends la manette, après une bonne heure de queue car, oui, même les joueurs presses ont fait la queue pour les jeux qui sont très attendus. La version du Tokyo Game Show ne nous permettait pas d’explorer les menus. Impossible de voir si il y avait du nouveau, notamment concernant les différentes statistiques. Petite déception, très peu de changements par rapport au premier volet finalement même si le plaisir, lui, est toujours présent. Dark Souls 2 (brrr) est plus beau mais ne diffère pas tant que ça de son aîné.
Se réveillant auprès d’un feu de camps, on se retrouvait rapidement à devoir tuer du zombie de base. On réapprend vite à faire les Back Stab, les blocages et les parades. Pour ceux qui ne sont pas au courant, Dark Souls vous permettait de faire plus de dégâts si vous preniez l’adversaire par derrière ou si vous pariez son coup sur le bon timing. Les animations ont été largement améliorées. Les personnages enchaînent les coups avec beaucoup plus de fluidité qu’auparavant. C’est vraiment agréable. Les animations des back stabs et autres coups ont également été refaites et sont maintenant propres à l'arme utilisée. On s’amuse donc à changer d’arme pour observer les nouveaux mouvements.

Deuxième contact : Un petit dîner à la torche, la pression monte

Dark Souls propose d'innombrables styles de jeu, certains privilégieront un personnage léger qui esquive aisément les coups, d’autres préféreront un personnage lourdement protégé qui, lorsqu’on le frappe, ne bronche pas et déstabilise même l’adversaire. Certains encore préféreront parer les coups et contre-attaquer. Si vous partez sur du blocage il vous faudra avoir la force et la “poised” suffisante pour pouvoir recevoir les coups sans broncher, au contraire si vous préférez éviter il vous faudra être mobile, donc léger, et avoir beaucoup d’endurance pour ne pas vous épuiser après 3 roulades. L’impression que donne DS 2 (et ne confondez pas avec DSK, ceci est une autre histoire) avec sa nouvelle feature, la torche qui vous oblige à occuper une main (donc pas de bouclier), est que certains styles de jeu risquent d'être avantagés dans ces situations. Et il y en aura beaucoup car ce second opus est beaucoup plus sombre. On se sent réellement nu sans son bouclier, et le sentiment d'insécurité est omniprésent. Dans ces moments on a l’impression que le jeu passe à la vitesse supérieure au niveau des graphismes car les effets de lumières sont tout simplement magnifiques et l’ambiance que cela crée est encore plus immersive.
Pour résumer cette expérience du TGS on dira que Dark Souls 2 est en fait un Dark Souls avec de meilleurs graphismes et animations. Mais n'oublions pas que 10 minutes est bien trop court pour se faire une vraie idée. Intervient alors la bêta.

Troisième contact : On approfondit la relation

Après l’expérience TGS sur laquelle je suis resté sur ma faim, la bêta était un véritable cadeau des cieux pour voir de plus près les entrailles de ce nouvel opus. Deux sessions de deux heures au moins pour pouvoir pousser le jeu dans ses derniers retranchements. Le rêve ! Il a été possible de choisir entre 6 classes différentes pour tester la bêta : Soldier, Warrior, Sorcerer, Temple Knight, Dual Swordman et Hunter. Quelque soit votre choix, à l'image du premier opus, vous pourrez customiser votre personnage grâce aux points de caractéristique que vous achèterez à l'aide des âmes récoltées et ne serez ainsi pas bloqué à une classe. Vous pouvez commencer Warrior et vous diriger vers une classe de magie .
Première grande nouveauté, l’ambidextre (et n'y voyez aucuns sous-entendu !). Le Dual Swordman en est l'exemple mais il est maintenant possible dans Dark Souls 2 d'avoir une arme dans chaque main sans aucunes restrictions à part vos points de caractéristique. En clair, si votre force vous le permet, vous pourrez avoir une épée à deux mains dans chaque main (il va en falloir de la force !) .
Autre nouveauté importante découverte un peu avant la bêta, les "covenant". Ces serments que vous pourrez passer avec des PNJ vous permettront d'envahir plus facilement un autre joueur ou au contraire à vous protéger plus facilement des invasions. Peu utilisés dans Dark Souls car il fallait être humain pour accéder aux features online et le jeu pouvait très bien se terminer sans redevenir humain, les développeurs ont décidé de mettre cet aspect du jeu en avant en permettant les invasions même si l'on est un mort-vivant. Malheureusement les deux sessions ont eu beaucoup de problèmes pour l'aspect online du jeu et je n'ai pu essayer qu'un combat avant de ne plus pouvoir en faire.

Le menu se dévoile

La bêta nous faisait commencer sur une falaise où l’on a une vue fascinante des alentours. Le niveau graphique a fait un pas en avant comparé à la version du TGS. Surprise, on trouve auprès du feu de camps un vendeur. On peut parler avec lui ou acheter/vendre . Le doublage (et donc l'immersion) est une fois de plus parfait et on reconnait la maîtrise de From Software à créer des univers immersifs. Premier réflexe qui vient, ouvrir les menus . Et là, miracle, on y a enfin accès !
Les items sont rangés par type maintenant et on peut voir une icône par type d’équipement. Par exemple pour les armes il y a une icône par type d'arme, si l'on recherche une hache il sera alors facile de la retrouver en allant directement dans la section hache. Petite surprise, une icône qui ressemble à une épée à double lames fait son apparition. Même si aucunes de ces armes n'ont pu être retrouvées dans la démo.
Concernant les caractéristiques, de nouvelles statistiques sont apparues. La vigueur permet à elle seule d'augmenter les points de vie. L'endurance permet d'augmenter sa barre de stamina, la vitalité permet de déterminer le poids total d'équipement que vous pourrez porter (c’était l'endurance dans le premier opus) , la volonté permet d'augmenter la quantité de sortilèges disponibles sur vous ainsi que la vitesse de Cast, la force permet d'augmenter l'attaque, la dextérité permet d'augmenter les dégâts de poison et saignement, la résistance, l’agilité qui permet à votre personnage d'effectuer certaines actions plus rapidement. L'intelligence permet d'augmenter attaque et défense contre le feu et la foi qui le fait pour les miracles. On se rend compte que certaines anciennes caractéristiques ont été divisées en deux pour plus de contrôle et précision dans ce que l'on veut augmenter.

Par derrière, ça fait peur

Une fois les menus décortiqués, il est temps de passer à l’action. On se met donc en avant sur l’unique chemin praticable, l’autre étant bloqué par un mur de brouillard infranchissable. Après cent mètres, on se retrouve dans une grotte où l’on ne voit rien du tout. On va donc allumer une torche au feu de camp et la traverser. Sans la torche c’est pratiquement la chute assurée car le chemin est bordé par des précipices. A la sortie de la grotte on est accueilli par des zombies. On les élimine rapidement en back stab car la pression est grande, lors de la traversée de la grotte un message d’alerte m’indique que mon univers vient de se faire envahir.
On retrouve alors toutes les sensations de Demon Souls où l’on pouvait se faire envahir à tout moment. Dans Dark Souls on ne pouvait l'être que sous forme humaine, mais comme rester sous forme de mort-vivant était peu pénalisante, peu de gens faisait l'effort de le redevenir. Dans Dark Souls 2, la barre de vie est réduite si l’on meurt et continue de se réduire à chaque mort. Il est vraiment préférable d'être vivant et en bonne santé. Chose intéressante, si l’on ne redevient pas humain, chaque mort affecte un peu plus notre physique jusqu'à ressembler à un mort-vivant.
S’enclenche alors une partie de cache-cache. Je ne sais pas où est l’ennemi. Si j’avance je peux me retrouver bloqué entre lui et des ennemis. Il faut alors avancer plus précautionneusement avec la peur au ventre de se faire poignarder dans le dos.

Mais que ce jeu est fourbe

Finalement mon adversaire n'était pas très doué, je pus l'éliminer facilement. Son apparition fut bénéfique car, redoublant de précaution, j’ai débusqué 3 ennemis m’attendant dans des endroits retords. Une des impressions de cette bêta est que les ennemis sont beaucoup plus fourbes que dans le premier opus et se cachent dans les angles mort ou autres lieux inattendus. De nouveaux ennemis font leur apparition comme une espèce d’ogre se battant avec deux lames circulaires. Très résistants et impossibles à bloquer au niveau 21 (niveau à partir duquel la bêta commence) sous peine de voir sa barre de stamina se vider et de se retrouver étourdi quelques instants (dû à la fatigue), ils sont redoutables. Dark Souls 2 c’est aussi le jeu des retrouvailles avec les Black Phantom et les versions “rouges” des ennemis, c’est-à-dire des ennemis plus forts que ceux de base (ce procédé était utilisé dans Demon Souls)
Autres retrouvailles, les raccourcis. Le game design semble être meilleur que le premier épisode. Les chemins semblent plus tortueux que jamais mais on est toujours surpris de voir où l’on se trouve une fois le raccourci activé. “Ah mais ça ramène là en fait ?!“ doit être la phrase la plus prononcée dans un Souls après le “fait chier”, “bordel de merde” et “Wrack” (bruit de la manette/clavier jetée sur le mur et se décomposant en mille et un morceaux.

Des Boss comme on les aime

Un DS sans boss ne serait pas un DS. Et bien la bêta nous a permis de nous essayer à l’un d’eux… et je peux vous assurer qu’on en a eu pour notre argent. Tout d’abord les musiques. Ces dernières sont quasi inexistantes sauf lors des boss où elles prennent des élans épiques et permettent de renforcer les sensations d’un combats de façon exponentielle. Les musiques sont magnifiques et épiques tout comme le premier opus.
Le boss que l’on a pu essayer est en fait perché sur un chariot de combat. Vous arrivez dans une pièce circulaire et ce dernier en fait le tour sans s'arrêter. Inutile de préciser que se prendre un coup de chariot de plein fouet (la salle circulaire étant de la largeur d’un couloir, vous ne pouvez donc pas l'éviter) fait très mal. Ajoutez à cela des squelettes qui reviennent à la vie une fois tués et vous comprenez un peu la folle situation dans laquelle vous vous trouvez. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler, ce qui est dommage car la façon de résoudre ce combat est excellente, mais à vous de trouver le moyen d'éviter le chariot, et de toucher le boss qui semble intouchable. Un combat épique qui vous rappelle que Dark Souls 2 n’est pas là pour rigoler. Si tous les boss sont de cet acabit on est mal barré ! Mais on aime ça.

La question inutile

Je vois déjà tout le monde avec cette question à la bouche : “Est-ce que le 2 est plus dur que le 1 ?“. Et bien je vous répondrais “toilette” car à question stupide réponse stupide. Tout d’abord il est impossible de juger avec seulement la bêta comme base. Ensuite, comme dit plus haut, la difficulté n’est pas vraiment importante dans Dark Souls car le jeu est juste et vous récompensera si vous jouez bien et prudemment, si vous apprenez les mécanismes de jeu et si vous essayez de le comprendre. Il est exigeant, pas difficile. Comme tous les "Move Set" et combo ont évolué, il vous faudra évidemment réapprendre à apprivoiser votre personnage et par conséquent vous allez beaucoup mourir. Par exemple, au plus grand désarroi de beaucoup de personnes, le coup de pied n’est plus possible.
Vous aurez donc moins d’aisance en début de partie que ce que vous aviez connu à la fin du premier épisode. Pour un parfait débutant qui ne connaît pas les mécanismes d’un Souls, le jeu lui semblera dur au début mais de même il apprendra et petit à petit apprivoisera le jeu .
Dark Souls 2 promet ! Il promet de nombreuses heures à s'arracher les cheveux pour enfin avoir une progression propre, un univers immersif que l'on veut explorer de fond en comble, une personnalisation de personnage complexe et complète, des musiques épiques et magnifiques et évidemment, un véritable challenge.
Beaucoup avaient peur que le jeu soit inférieur au premier opus et "casualisé" mais il semble que From Software ait réussi à sublimer sa licence. Vivement mars pour en être sur !
09 novembre 2013 à 12h19

Par Wildchoc

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Tanuki lubrique

Le wildchoc sauvage est un petit animal farouche au poil soyeux. Passionné de jeux vidéo il ne sort que très peu souvent pour subvenir à ses besoins naturels tels que se nourrir et se reproduire. Il est cependant facile d'en capturer un en faisant résonner à l'extérieur de sa tanière une douce musique Chip tune. Pourquoi en attraper un ? Ils font en général de très bon coussins.

Twitter : @wildchoc01

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