Bethesda a retenu beaucoup de choses de son expérience assez désastreuse à l'E3 2013. Pour dire les choses le plus simplement du monde, le titre s'est racheté une ligne de conduite. Avec quelques coups de main extérieurs, notamment d'
ID Software,
Wolfenstein : The New Order s'est distingué à bien des aspects lors de notre petite escapade à naziland. Tout d'abord graphiquement, le jeu est bien plus beau que ce qu'il laissait présager. Sans être une tarte next-gen (rappelons-le, tant qu'un jeu sortira aussi sur old-gen, ne vous attendez pas à une révolution), il devient très honnête. Basiquement, il est plus joli que
Call of Duty et peut-être un peu moins que
Battlefield 4 sur PS4 et Xbox One.
Un jeu qui va faire Furher ?
La première bonne surprise de cet épisode de
Wolfenstein, c'est qu'il semble être doté, tenez-vous bien, d'un scénario. Oui, avec des gens qui l'ont écrit, des twists, des scènes difficiles et tout et tout. Le truc, c'est que comme celui-ci est une bonne surprise, on n'a pas tellement envie de vous le dévoiler. Sachez juste qu'après environ une heure et demie d'un jeu plutôt classique de guerre, avec des tas de scripts dans tous les sens, vous apprenez que vous venez simplement d'en finir avec l'intro. Et c'est à partir de ce moment là que les choses deviennent intéressantes. Violent, sans concession, il nous rappelle à quel point les nazis sont méchants. Et ne s'expriment qu'en beuglant très fort accessoirement, c'est fascinant.
Back dans les bacs, du old school à l'ancienne
Loin de se positionner en simulation de shoot,
Wolfenstein est plutôt classique dans son gameplay et semble même le revendiquer. Allez, on pourrait même dire fucking old school. Ne cherchez pas, par exemple, de recul avec les armes, en revanche, manipuler un flingue, voire une mitrailleuse dans chaque main est une option beaucoup plus envisageable. On renouera avec pas mal de bonnes habitudes tellement oubliées dans les FPS. Il faut bien prendre le temps de fouiller tous les cadavres que vous laissez derrière vous puisque chaque munition est précieuse. Et puis, petit bonheur simple, c'est le retour des médikits et autres armures. Peut-être que cela ne vous dit pas grand chose si comme moi vous ne pétiez pas vos boutons d'acnée sur
Duke Nukem 3D, mais fut un temps où il fallait ramasser sa vie dans les FPS et où celle-ci ne remontait pas comme par magie parce que vous vous êtes planqué comme un rat 5 secondes derrière une grosse caisse. Il faudra aussi ramasser de l'armure d'ailleurs, pour vous assurer plus de protection. Rassurez-vous tout de même, lorsque vous frisez la mort, votre vie remonte toute seule après quelques secondes pour arriver à un total de 20. Ce qui n'est pas beaucoup mais vous laisse suffisamment de marge pour éventuellement arriver à trouver un médikit.
Ça tire tout nazimuth
Autre très bonne surprise que nous avons pu constater lors de cette prise en main : la construction des niveaux. Bourrés de surprises en tous genres, on ne pourra que vous conseiller vivement de les explorer à fond. Par exemple, il n'est pas rare de trouver un passage secret qui vous économisera de longues heures de fight, et ce dès les premiers instants de jeu. Une mission, clairement en hommage au fameux château Wolfenstein, nous a par exemple montré un bien sympathique secret. Si l'on bouge l'épée d'une armure de décoration, elle fait basculer un tableau pour ouvrir un passage secret. Celui-ci permet de se balader dans tout le niveau derrière les murs. Equipé d'un flingue avec un silencieux, vous pourrez ainsi réaliser toute la mission en mode "discret", zigouillant par les interstices des murs les nazis et autres cyber-dobermen. En terme de durée de vie, une quinzaine d'heures de scénario sont prévues pour l'aventure principal. Quant au multijoueur, il n'est pas prévu. Une décision tout de même très singulière pour un FPS, mais si le paquet est mis sur le solo, tant mieux.