«
Vous avez perdu un bras pendant les guerres du Disco de 1515 (Whaaaat ?)
. Vous avez perdu un œil dans la Guerre du Rock'n Roll. Vous avez perdu vos deux jambes en terrassant DJ Deadly Skillz. Et vous avez perdu tout votre postérieur (pour rester poli)
face à un sorcier diabolique. C'est l'histoire de votre quête pour venger votre CUL (il fallait le dire quand même)
. » Voila, voilà. Je ne pouvais que citer le jeu pour résumer l'histoire simple mais what the fuckesque de
Electronic Super Joy, jeu de plates-formes assez hardcore développé par Michael Todd. Un indé qui attire notre attention pour son génie du game design et surtout pour sa BO électro qui arrache tout et qui n'est pas que là pour faire joli.
Je hais les missiles
Commençons par la base : ce jeu de plates-formes, au cours des quelques 40 niveaux qu'il nous propose, n'invente rien (comme souvent) mais se sert des éléments bien connus pour nous proposer une expérience pleine de challenge et variée à mort. C'est assez passionnant de voir des créateurs se réapproprier les mécaniques bien connues du jeu de plates-formes et réussir à proposer des jeux passionnants malgré tout grâce à leur maitrise de la construction de niveaux. Ici, on trouve des niveaux de toutes tailles avec plein d'éléments bien connus mais utilisés avec parcimonie et intelligence. Ici, des piques. Là, des scies. Et de ce côté un scrolling automatique plus ou moins rapide. Michael Todd se sert de tous les instruments pour nous défier, nous surprendre et nous enchanter avec sa grammaire du jeu de plates-formes assez libre car le développeur joue un peu avec les règles du platformer. Par exemple, il nous donnera un pouvoir (celui du double saut) pour nous l'enlever ensuite et nous en proposer un autre plus loin (celui pour écraser ses ennemis). Todd s'amuse avec le jeu de plates-formes et nous aussi. On y trouve même des éléments tout droit venus des manics shooters avec des missiles (saloperies) et autres scies qui prolifèrent sur l'écran pour nous faire rager encore plus. Cela dit, on est encore loin du nombre incroyable de projectiles que l'on peut atteindre dans le genre susnommé mais cela participe à la grande variété proposée dans le jeu.

La Mort en dansant
Mais la grosse réussite du jeu, c'est sa PUTAIN DE B.O. QUI ARRACHE SA MERE. Oui, j'étais obligé d'écrire en lettres capitales et de jurer tellement cette bande originale est excellente. C'est de la bonne électro/techno qui envoie du pâté, il est donc évident que si vous êtes hermétique à ce genre, cet argument peut faire peur. Le jeu étant une perle de game design comme affirmé dans le paragraphe précédent, vous êtes tout de même conviés à gouter à cette joie-là. Cela dit, la musique n'est pas là que pour chatouiller nos oreilles (quel euphémisme) et nous faire secouer la tête, cela colle parfaitement avec le genre du jeu (le platformer qui donne un peu envie de jeter son ordi par la fenêtre). Avoir cette musique plus qu'entrainante a un double effet Kiss Cool. Le premier, c'est que la mort du personnage principal lors de nos multiples tentatives passe plus facilement, du genre «
OUAIS, PAS GRAVE, ON VA LUI DÉFONCER LA GUEULE A CE NIVEAU ET ON VA ENVAHIR LA POLOGNE APRÈS ! ». L'autre effet : on a l'impression d'avoir escaladé une montagne à chaque niveau et on est limite lessivé par cela. Bref, cay beau une telle coordination du fond et de la forme. Visuellement, le jeu a des beaux décors bien flashys avec des animations bien folles. Seul le premier plan (où l'action se passe) avec ses pixels en ombres chinoises n'est pas d'une beauté renversante mais le reste étant parfait, on peut faire l'impasse dessus. Les décors servent aussi le game design avec un niveau stromboscopique où il faut faire attention à la position des différentes plates-formes puisqu'elles disparaissent de l'écran toutes les deux secondes. Un belle idée de gameplay qu'on aurait aimé voir un peu plus (ou pas, on aurait pu finir en convulsions avec la bave aux lèvres). Allez, on finit par un petit aperçu en vidéo du jeu parce qu'il faut le voir pour le croire :