Test : BioShock : Infinite - Tombeau Sous-Marin Épisode 2 - PC

BioShock : Infinite - Tombeau Sous-Marin Épisode 2 - PC
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Retourner à Rapture, c’est désormais chose faite. Avec la première partie du DLC d’Infinite, Tombeau Sous-Marin, on incarnait Booker accompagné d’une charmante Elisabeth à la recherche d’une petite fille nommée Sally. Ce qu’on peut surtout en conclure, c’est que cette redécouverte de la cité d’Andrew Ryan était plus que discutable : hormis le prologue franchement magique, on avait pendant tout le reste de l’aventure droit à du BioShock ultra-traditionnel, et qui plus est bourré d’incohérences scénaristiques avant de déboucher sur un final en grand n’importe nawak. Autant vous dire qu’on était inquiet avec la partie 2… Que nenni ! Ca envoie du pâté de limace de mer.

Test effectué à partir d'une version PS3

Avant tout, précisons-le : avec un tel DLC, il est quasiment impossible de ne pas spoiler un minimum les événements précédents. Ainsi, si vous n’avez pas fait la série, sachez que vous devez impérativement avoir le premier et troisième opus bien en tête avant d’entamer Tombeau Sous-Marin. Voilà. Les autres, les vrais, venez, on va parler BioShock.

Will the Circle Be Unbroken ?

Tombeau Sous-Marin Episode 2 reprend exactement où le premier morceau s’était arrêté. On incarne désormais Elisabeth, dans un sacré pétrin : prise en joug par Atlas (rien que ça…) et ses hommes, la dame est prise d’une hallucination où Booker la guide dans ses paroles. En suivant son discours à la lettre, elle parvient à négocier un marché avec le big boss de la révolution : ce dernier libérera Sally, la petite fille de partie 1 dont Elisabeth se sent terriblement responsable, si la jolie brune aux yeux bleus les ramène à Rapture. Et la voilà donc paumée dans cette fameuse section de la ville mise à l’écart de tous et plongée dans les abysses, avec un tas de question en suspense : pourquoi Booker est-il soudainement apparu pour l’aider, et pourquoi lui parle-t-il par radio ? Quelle est ce précieux item qu’Atlas lui quémande absolument ? Et pourquoi est-elle démunie de son omniscience et de ses pouvoirs quantiques ?
Car oui, plus que jamais, la théorie des univers parallèles est au cœur du scénario. Petit à petit, beaucoup de révélations sont amenées à être découvertes, par le biais bien évidemment de la quête principale, mais aussi par les nombreux enregistrements audios et anecdotes de l’environnement. Encore une fois, ce BioShock ne se fait pas en ligne droite, il se savoure. L’endroit regorge d’informations, dont la plupart complète une trame absolument dantesque : pour faire court, sachez que le tout premer opus de BioShock est intimement lié à Infinite, et qu’il est très important, pour ne pas dire obligatoire, d’avoir le scénario des deux jeux parfaitement imprimés dans la tête avant de se lancer dans le DLC. L’histoire est clairement un atout maître de TSM Episode 2, qui fera jouir avant tout les fanboys et pourra laisser les moins assidus sur leur faim, ou du moins en pleine incompréhension. Tout ce qui a pu vous choquer dans la première partie scénaristiquement trouve ici une réponse, et cela va des éléments historiques à de simples mécaniques de gameplay… Et enfin, carrément, ce second DLC a le mérite d’apporter une conclusion à la saga : Irrational Games a fait fort et prouve plus que jamais sa performance à créer un univers et un background ultra-complexes, complets et définitivement attachants.

Constantes et variables

Le scénario est assez marquant et fait beaucoup dans le fan service, c’est un fait. Mais quid du reste ? L’énorme nouveauté de TSM Episode 2 provient du fait que pour la première fois, on incarne Elisabeth. La jeune femme n’est pas aussi balaise que Booker, et cela en fait justement tout le principe : la vulnérabilité. La gameplay est alors judicieusement changé puisque les mécaniques, autrefois faisant dans les gunfights pures et dures, laissent ici place à de l’infiltration. La plupart du temps, Elisabeth doit se cacher, avancer doucement, éviter les débris de verre ou les flaques d’eau, grimper dans les conduits d’aérations et même se rendre invisible et voir à travers les murs grâce au plasmide Petit Curieux. Curieusement, cet aspect peu traditionnel pour un BioShock se prête bien à l’aventure : il est d’ailleurs vivement conseillé de faire le jeu en difficile ou plus, accentuant davantage ces rouages d’infiltration et modifiant le rythme du jeu. Encore mieux, les développeurs ont inclut le mode 1998, hommage aux jeux du genre, où la seule arme disponible est l’arbalète (avec des carreaux tranquillisants ou fumigènes) et bien sûr la possibilité d’assommer. Pour les bourrins, les armes à feu plus traditionnelles sont disponibles, comme le canon à main, le fusil à pompe ou le pistolet à micro-ondes, et quelques plasmides sont au rendez-vous dont un assez rigolo qui transforme les projectiles reçus en munitions.
Autre bon point : TSM Episode 2 a le mérite de proposer une durée de vie bien rallongée : si vous ne comptez pas faire le jeu en rushant comme semblerait le faire 80% des internautes, presse y compris, comptez six heures pour boucler l’aventure, voire plus si vous galérez à cause du mode de difficulté choisi. Malgré tout, rien n’est parfait : l’IA est assez perfectible, cassant un peu la dureté du jeu à certaines sessions. De plus, les lieux visités manquent pour la plupart de grandeur et d’originalité : on aurait surkiffé par exemple, visiter à nouveau le Rapture tout beau tout neuf encore habité par des gens sereins, ou au moins assister en live au nouvel an 1959, mais Irrational Games s’est contenté de proposer des pièces plus traditionnels, bien qu’assez magiques… Et puis, il n’y a peut-être pas que Rapture, qui sait ? Dernier point décevant : l’utilisation assez succincte des personnages phares de la saga. Si certains refont leur retour en bonne et due forme, d'autres sont aux abonnés absents, comme Cohen, et compagnie. En bref, rien de catastrophique, c’est même tout le contraire : Tombeau Sous-Marin Episode 2 a le mérite de renouveler la jouabilité de la série, de combler les zones d’ombres du scénario et, touche magique, d’apporter une conclusion pourquoi pas définitive à cette grande saga. La boucle serait-elle… bouclée ?
On tire notre chapeau à Irrational Games. Après nous avoir effrayé avec une première partie bien trop mitigée, le talentueux studio apporte une second DLC plus que réussi : une infiltration bien pensée, un scénario du feu de dieu et du fan-service à gogo… Tombeau Sous-Marin est un exemple dans beaucoup de points.
02 avril 2014 à 08h50

Par

Points positifs

  • Dat scénario...
  • Les fans vont être archi-contents
  • Long
  • Une infiltration basique, mais bien foutue
  • Une belle direction artistique

Points négatifs

  • Cher : il est impératif d'acheter le Season Pass !
  • Les moins connaisseurs de la série apprécieront moins
  • Techniquement un peu faiblard
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