Comme Matt Thorson est un garçon intelligent et qu’il a envie que son jeu se vende un peu, il a trouvé bon, vu le (non) succès de la Ouya, de sortir son jeu sur PC et PS4. Grand bien lui en a pris, puisque T
owerfall Ascension est une nouvelle petite merveille du jeu indé pour de multiples raisons. C'est un jeu multi mais comme on l’entendait au bon vieux temps : il faut quatre manettes et un écran pour pouvoir profiter du jeu. Pas de online, il faut avoir des amis, des vrais. Le jeu vous met alors dans la peau d’archers qui veulent se tuer à coup de, je vous le donne en mille, flèches (quoiqu’il est possible de les éliminer avec un saut bien placé). Le premier à tuer dix ennemis a gagné. Un jeu d’une simplicité extrême (il utilise 3 boutons et les flèches directionnelles) qui est bien plus riche qu’il n’y paraît.
On fait le tour de la question
Quelques subtilités vont venir enrichir ce jeu dont la prise en main simple le rend facile à adopter que vous soyez un joueur émérite ou non. Au début, vous avez trois flèches qu’il est possible de récupérer une fois tirées mais vos adversaires peuvent aussi en prendre possession. Il leur est aussi possible de vous en voler une en vous frôlant. De plus, le bouton R vous permet d’intercepter une flèche en plus de faire un dash. Rien que ces règles de base donnent lieu à des rounds dynamiques et très rapides (il faut être en mouvement constant) qui sont généralement bouclés en une trentaine de secondes. Cela dit, on pourra regretter que le jeu soit un peu illisible quelques fois à cause du bordel ambiant. Certains rétorqueraient que cela fait le charme du jeu et ils n’auraient pas vraiment tort d’autant qu’un replay à la fin permet de revoir le dernier kill. Bien sûr, si le jeu ne se contentait que de ces règles, on en aurait vite fait le tour. A cela s'ajoutent des trésors qui apportent des nouveaux items comme des flèches bombes ou foreuses (elles traversent les murs), des ailes ou une boule de feu qui lance l’apparition de lave sur les bords de l’écran. On gagne donc encore un peu plus de fun et de possibilités de morts.
Viens dans ma variante
Mais ce qui finit de rendre le jeu plus addictif encore, outre les différents modes de jeu sympathiques (Last Man Standing, Team Deathmatch ou bien Headhunters, le mode de base), ce sont les variantes. Vous pouvez choisir de faire apparaître de la lave à chaque partie, de donner des ailes aux joueurs dès le début ou bien de les priver de flèches… ou un mélange de tout cela. Les possibilités sont multiples et permettent de renouveler constamment un jeu qui a déjà un charme certain à la base. Le jeu propose aussi une belle gamme d’arènes afin de varier les environnements et les constructions de niveaux. Bref, Matt et son équipe (3 personnes d’après le site du jeu) ont tout fait pour que les joueurs passent de bonnes soirées entre potes à se transpercer avec des flèches. Une activité saine qui resserre les liens ! Le jeu est donc quasiment injouable tout seul si ce n’est pour les Trials afin de s’entrainer et de maitriser toutes les petites nuances qui composent le gameplay. On apprendra en effet qu’il est possible de se faire projeter grâce à l’explosion d’une bombe ou de faire tomber des objets pour tuer nos amis. A cela s’ajoute un mode Quest qui est aussi une sorte d’entrainement (jouable seul ou à deux) avec des niveaux assez corsés et des ennemis variés. Bref, une petite aventure sympathique (encore plus avec un ami) qui permet de s’adonner au jeu seul. Niveau graphique, on a le droit a du pixel bien gras. Certains aimeront, d’autres pas. A ce niveau, il est dur de se substituer aux gouts de chacun. On peut juste dire que cela colle avec le but de jeu de faire renaitre les bons vieux jeux multis de l’époque. La musique est en revanche très cool avec un sentiment épique (mais en simili 8 bits) bien sympathique.