Preview : Elite : Dangerous - PC

Elite : Dangerous - PC

Elite : Dangerous - PC

Genre : Simulateur Spatial

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Il n'y a encore pas si longtemps, il était admis que le genre du simulateur spatial était mort. Et le nombre de jeux de ce genre sortant chaque année depuis l'an 2000 avait tendance à confirmer ce constat. Puis, Chris Roberts se pointe comme une fleur avec Star Citizen et lève, tranquillement, 58 millions de dollars via sa plateforme de financement participatif. Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions tout de même. Alors on creuse un plus profondément la question, pour se rendre compte que finalement, pas mal de titres sont en préparation dans ce domaine, parmi lesquels se trouve Elite : Dangerous.
Tout comme Chris Roberts, Frontier, le studio qui développe Elite : Dangerous, a recours au financement participatif. Le système utilisé, équivalent à l'early acces de Steam, permet aux joueurs d'acheter leur accès à la bêta du jeu. La version finale étant toujours prévue pour 2014, sans plus de précision. Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de ce titre, sachez qu'Elite : Dangerous ne sort pas de nulle part. Il s'agit en fait du prochain volet de l'une des plus anciennes licences spatiales du jeu vidéo. En effet, le premier volet de la série, Elite, date de 1984. Il vous mettait aux commandes d'un vaisseau, sans plus d'indications. À vous d'en faire ce que vous vouliez. Honnête commerçant, pirate, chasseur de primes, le choix de la voie à emprunter vous appartenait. Et Elite : Dangerous compte bien perpétuer cette tradition, à la sauce massivement multijoueurs.

Skyrim in the sky

Le jeu vous installe donc dans votre cockpit, sans autre forme d'instruction que : « Vis ta vie, mec. » Dans une époque où même un titre comme Skyrim nous donne un semblant d'indication sur les objectifs à remplir, cela a de quoi en intimider plus d'un. Mais ceux qui feront l'effort de creuser le jeu ne le regretteront pas. La première chose à faire est de se familiariser avec les contrôles du vaisseau. Le jeu se voulant « réaliste », malgré son contexte futuriste, ces derniers pourront nécessiter de la délicatesse durant certaines manœuvres. Espace oblige, votre astronef est équipé de réacteurs dans tous les sens, vous permettant de vous mouvoir de gauche à droite, de haut en bas et d'avant en arrière. Ces petits réacteurs sont très utiles durant les phases d’appontage, pour corriger votre vitesse ainsi que votre trajectoire.
La distance entre chaque station orbitale se mesurant en seconde-lumière (pour information, une seconde-lumière équivaut à 300 000 km environ), le supercruise et le saut spatial deviendront vite vos meilleurs amis. Le premier vous permet de vous déplacer au sein d'un système à très haute vitesse pour rallier les différentes stations qui s'y trouvent, tandis que le second vous autorise à passer de manière quasiment instantanée d'un système à l'autre. Dans ces deux modes de déplacement, le combat n'est pas possible, ce qui vous permettrait de vous mettre à l'abri si vous vous retrouvez en mauvaise posture. Cependant, ils nécessitent un temps de préparation et, dans le cas du saut spatial, de vous aligner sur votre destination durant quelques secondes, faisant de vous une cible très facile.

X-wing 1 – 0 Étoile Noire

Ce qui nous amène naturellement aux combats. En plus des habituelles manœuvres à effectuer pour aligner vos victimes, plusieurs paramètres devront être surveillés. À commencer par la répartition de l'énergie de votre vaisseau. Un peu à la manière d'un Wing Commander, l'énergie générée par le moteur de votre vaisseau est dirigée vers trois modules : le système (soit le bouclier en fait), les propulseurs et les armes. Vous avez la possibilité, à tout moment, de rediriger une partie de cette énergie vers un module au dépend des deux autres. Par exemple, si vous octroyez un surplus d'énergie au système, votre bouclier se rechargera plus vite, mais vous perdrez en vitesse de pointe et cadence de tir.
Un autre élément important à prendre en compte est la chaleur générée par votre vaisseau, et cela pour deux raisons. La première, évidente, est qu'une surchauffe endommagera votre vaisseau. La seconde, d'ordre plus stratégique, réside dans le fait que moins vous produisez de chaleur, plus votre signature thermique est faible, et plus vos éventuels ennemis auront du mal à vous détecter via leur radar, et à vous locker. La quasi-totalité des pièces que vous fixez à votre vaisseau produisent de la chaleur. Il vous faudra donc éviter les équipements superflus. Notez qu'il existe un mode de vol qui permet d'effacer votre signature thermique. Nommé Silent Running, il implique cependant une surchauffe rapide du vaisseau, excluant de fait toute utilisation prolongée. Cela dit, il peut s'avérer très utile pour effectuer des approches furtives ou semer des missiles guidés.

Pimp my Firefly

Les stations spatiales sont au centre du jeu. C'est là que vous faites le plein de carburant, choisissez vos missions, encaissez vos récompenses, réparez et personnalisez votre vaisseau. Cette dernière activité est capitale dans le jeu et elle en constitue d'ailleurs l'un des principaux centres d'intérêts. Chaque astronef comporte différents emplacements, internes ou externes, sur lesquels vous pouvez fixer différents équipements. L’ensemble est déjà très complet, couvrant un large éventail de domaines, allant de l'armement aux baies de stockage. Mais le plus important reste encore tout ce qui se rapporte aux moteurs.
En effet, vous débutez la partie avec un Sidewinder, un petit vaisseau polyvalent et maniable, mais limité dans ses déplacements. En changeant le réacteur, vous pourrez donc augmenter la quantité d'énergie à répartir entre les différents modules cités plus haut, mais surtout augmenter la quantité maximale de carburant utilisable par le module de saut interstellaire, et ainsi augmenter la portée de ces derniers.
Ce changement peut paraître anodin, mais il fait gagner énormément de temps au final, tout comme l'ajout d'une baie de stockage, ou d'un plus grand réservoir de carburant. A ceci près que les modifications du réacteur, et des autres éléments du moteur, vous ouvriront l'accès à des systèmes plus éloignés. Elite : Dangerous laisse une grande liberté au joueur en ce qui concerne la personnalisation de son vaisseau. On regrette simplement que le système mis en place manque encore un peu de souplesse, et qu'il soit si compliqué de trouver les pièces qui nous intéressent.

Le Pôle Emploi de l'espace

Comme dit plus haut, le jeu vous lâche dans son univers sans aucune indication sur ce qu'il faut faire. Le but étant d'amasser des fonds pour s'équiper et s'ouvrir de nouveaux horizons, le choix de la méthode vous appartient. Vous pouvez rester honnête, en choisissant de jouer les coursiers. Le but sera ici de livrer des cargaisons, des missions Fed Ex comme on en voit beaucoup, en somme. Mais l'intérêt n'est pas tant dans les courses que dans leur optimisation. Pour gagner gros, il faudra planifier vos itinéraires et sélectionner vos missions en conséquence, sachant que vous avez un temps limité pour faire les livraisons.
Si vous avez l'âme d'un investisseur, sachez que le titre intègre un système économique complet, avec une large gamme de ressources ayant chacune une valeur différente dans chaque station orbitale, en fonction de la demande. Pour bien vous en tirer ici, il faudra connaître les différents prix des différentes stations. Soit vous êtes un putain de génie et vous retenez toutes ces informations, soit vous sortez un bloc note et un crayon. Et si vous êtes un gros fainéant, vous pouvez toujours utiliser Slopey, un mod qui enregistrera toutes ces informations pour vous. Et si vous êtes plutôt du genre badass, vous pouvez très bien oublier tout ça et jouer les chasseurs de prime.
Une variante obscure existe pour ces carrières. Vous pouvez jouer les pirates de l'espace et revendre les marchandises volées au marché noir. Vous avez également la possibilité d'être contrebandier, vous contentant de convoyer de la marchandise illégale. Notez d'ailleurs que la nature licite ou non des différentes ressources dépend du système dans lequel vous vous trouvez. Dans tous les cas, si vous choisissez l'une de ces carrières, il vous faudra être bien armé, histoire de montrer aux forces de l'ordre, qui auront l'outrecuidance de venir vous demander des comptes, qui est le boss.
A l'approche de la bêta 3, Elite : Dangerous est encore incomplet. Certaines fonctionnalités, comme la possibilité de posséder plusieurs vaisseaux, et le minage manquent encore à l'appel. Cependant, le jeu offre déjà un (très) large éventail de possibilités. Certes, l'absence de campagne scénarisée en bloquera plus d'un. Mais d'un autre côté, le titre de Frontier offre aux joueurs une boite à outils avec laquelle ils peuvent facilement s'amuser.
26 octobre 2014 à 17h34

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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