Nikandreos décide d’aller botter des fesses. Pas parce qu’il a failli s’étouffer avec un bretzel aujourd’hui, mais parce que les dieux ont décidé d’abandonner les humains à leur sort et qu’il est temps de mettre les pendules à l’heure. Bref, le scénario d’
Apotheon n’est pas super génial même s’il respecte plutôt bien la mythologie grecque, et son côté soap opéra antique avec chaque dieu ayant sa personnalité comme Héra, en mode «
Je hais mon mari, le roi des dieux ». Mais bon, si le jeu en lui-même est cool, cela peut le faire, non ?
On se bat pas contre Angela Merkel au moins ?
Comme la question rhétorique le laisse entendre de manière subtile,
Apotheon ne convainc pas dans son gameplay. Le cœur du jeu est donc une sorte de beat’em all avec pas mal d’armes à trouver et qui sont assez variées (épées, lances, arcs, bombes, mines…). Pour ce qui est des épées et des lances, il faut bourriner la gâchette de la manette pour porter les coups. Ce qui n’est pas franchement passionnant. Et à ce niveau, les développeurs ont fait un choix : si le héros se fatigue un peu, il mettra un petit moment avant de lâcher un coup d’épée, et c’est assez frustrant. De plus, le jeu se repose sur une sorte de physique un peu ragdoll qui donne une impression très bizarre en combat. On peut d’ailleurs se faire projeter au loin. C’est original mais pas franchement adapté au jeu puisqu’on ne prend aucun plaisir à « manipuler » cette marionnette qu’est notre héros.
Apeuprèon
Cela pose de gros problèmes quand il faut viser avec l’arc ou les lances que l’on peut jeter. En effet, cette physique est assez approximative pour viser et cela pose problème surtout lors de multiples « énigmes » où il faut viser des interrupteurs pour progresser. On donnera la palme au moment où il faut des hachettes pour viser des interrupteurs de l’autre côté d’un mur car chaque objet réagit différemment quand on les lance et seules des hachettes sont utilisables ici. Problème : si on n’a pas de hachettes, on fait comment ? D’autant qu’on est allé voir un magasin proche qui ne vendait aucune hachette. Il a fallu donc errer dans les niveaux en espérant trouver assez de hachettes. Un game design qui laisse assez à désirer et qui revient souvent dans le jeu. De plus, les niveaux sont souvent assez bordéliques. Cela est d’ailleurs renforcé par le design de vase grec qui est quand même fort joli. On notera que le studio est allé au bout du trip puisque l’écran de jeu a aussi l’aspect poterie.

J’ai toujours préféré les kebabs, de toute façon
Niveau regrets, on notera aussi l’inventaire qui est assez peu pratique. Hors combat, ça va, mais dans le rush d’un affrontement c’est un réel sacerdoce de changer d’arme, ce qui peut arriver pour s’adapter aux différents ennemis qui nous attaquent. Tout cela est fort regrettable puisque le jeu est pour le reste assez classique avec des affrontements qui alternent avec des phases d’exploration/énigmes avec une construction de jeu à la Metroidvania. On compte aussi quelques quêtes annexes pour renforcer la durée de vie assez honorables de 7 heures en ligne droite, mais dans le même genre on préfèrera le fantasque
Guacamelee. De plus, le jeu a pas mal de bugs. On s’est retrouvé enfermé dans un mur ou alors notre bateau, indispensable pour tuer le boss, a disparu à cause de la physique bizarroïde du jeu, sans compter de nombreux crashs. Enfin, le design fait que l’on a du mal à retrouver son personnage dans les affrontements puisque dans ce style là, il n’y a rien qui ressemble le plus à un soldat grec qu’un autre soldat grec. On finira par préciser que le jeu n’est pas traduit en français, ce qui est toujours regrettable.