Vous incarnez la Lieutenant Kai Tana, jolie blonde au regard tranchant (lol) et aux capacités combatives aiguisées (re-lol). Elle se réveille au milieu d’une station spatiale tenue par les méchants extraterrestres vokhs aux griffes acérées (triple lol) longtemps après un grave accident (pointue. Dent pointues : lolx4). Le vilain des vilains, le Général Glaive (putain on est décidément très orienté couteau dans cet univers) vous en veut un petit peu de vous être enfuie en ravageant tout sur votre passage, et surtout, en aidant la race esclave des Jintindas (je ne vois décidément pas de jeu de mot en rapport avec les lames à faire ici). Un prétexte pour parcourir les cinquante niveaux qui s’offrent à vous, niveaux au level design particulièrement recherchés.
L’espace, cet endroit fun
Le scénario n’est certes pas l’élément principal de
Velocity 2X, il n’en reste pas moins très présent. Des lignes de dialogues sont présentes à chaque nouveau level pour l’introduire et le background s’avère particulièrement fouillé pour ce genre de jeu arcade : il est alors possible de consulter les infographies des ennemis, alliés, races, lieux ou encore équipements dans un menu dédié. Une attention apportée au cadre que l’on ne peut que souligner et surtout encourager.
Un petit travail de cadre qui se ressent aussi beaucoup dans l’ambiance de l’aventure. La bande-son, composée par le néerlandais Joris de Man (qui a déjà officié sur la série
Killzone) nous offre une électro à la fois futuriste et rétro, alléchante et particulièrement entraînante. Elle va notamment de pair avec un style visuel, presque cartoon, adepte des couleurs fluos et de néons. L’extrême fluidité du titre, du moins sur consoles, rend le tout particulièrement agréable à jouer… d’autant plus que le jeu regorge d’effets visuels spatiaux franchement sympatoches. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais sympatoche.
La vengeance de la blonde
La particularité de
Velocity 2X tient sur deux axes : celui de mélanger la plateforme en 2D et le shoot them up en vaisseau spatial « traditionnel » ainsi que celui de la… téléportation. Ce dernier est en effet le pivot central du gameplay : Kai Tana dispose d’un téléporteur intégré dans son bras ainsi que dans sa bécane de l’espace. Grâce à la touche dédiée, on peut alors se transporter instantanément vers un endroit proche, la distance variant du fait que vous êtes à pieds (plateforme 2D) ou en vaisseau (shoot’em up). Ceci vous permet d’éviter les projectiles, les ennemis et surtout de franchir des murs et éléments indestructibles. Lors des phases de vaisseau, la difficulté provient du fait que l’écran « scrolls » automatiquement, vous obligeant continuellement à avancer et à faire attention à ne pas en sortir sous peine de game-over.
La téléportation est un élément très vif allant de pair avec les quelques techniques d’attaques basiques qui s’offrent à nous. Hormis les boss, on ne doit tirer que sur des tourelles (en vaisseau et à pieds), mines et vokhs (à pieds seulement). La dimension shoot them up est belle et bien présente, pas de doute là-dessus. Cependant,
Velocity 2X va plus loin en proposant certaines architectures de niveau bien pensées : pour ouvrir des portes ou débloquer certains passages, on devra détruire des générateurs de couleurs correspondantes (le générateur rouge pour la porte rouge, le générateur jaune pour désactiver le champ de force jaune, etc.) mais dans le bon ordre : par exemple, pour pouvoir détruire le générateur rouge, il vous faudra exploser les générateurs lui correspondant, de 1, 2, 3… jusqu’au dernier numéro. De plus, il est parfois nécessaire de descendre de son vaisseau pour aller les défoncer (d’où les phases en 2D). Rajoutez à cela les générateurs A, B, C et tutti quanti, et vous avez parfois un sacré méli-mélo qui demande un certain savoir-faire.
On est alors obligé de faire usage des différents accessoires débloqués au fur et à mesure : les mines de téléportation par exemple, peuvent être placées à tout moment et servent à revenir instantanément à leur emplacement. Un outil crucial pour débloquer certaines portes ainsi que pour récupérer les nombreux items disséminés à travers la map. Une technique qui hache un peu le tempo dynamique du jeu mais qui densifie considérablement son level design, et par-là même sa durée de vie, de cinq heures environ. Si l’on regrettera la cassure de rythme occasionnelle vers la fin du jeu, ce dernier vous demandant d’acquérir suffisamment d’xp pour les hauts niveaux en refaisant les précédents (
Velocity 2X étant particulièrement sur le scoring, la rejouabilité est de mise), on garde un bon sentiment de cette petite aventure téléchargeable, jolie et bien pensée.