Test : GTA Vice City - PC

GTA Vice City - PC
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Après avoir débarqué sur PS2 en Novembre 2002, c’est au tour du PC de voir l'un des titres de Rockstar les plus aboutis à ce jour. Dans ce nouvel épisode de la série des GTA, nous quittons la brumeuse et nordique Liberty City pour les paillettes et le soleil de Vice City au rythme de la musique des années 80. Au programme, toujours plus de corruption, de vols, de gangs et de véhicules.
Pour ceux que la saga aurait laissé de marbre, GTA est un concept sensible mais jouissif. Innocents vertueux, âmes angéliques, ce jeu ne sera peut être pas fait pour vous car Vice City ne fera pas de vous un parangon de justice à l’épreuve des balles, ni même un repenti. Non, ici vous incarnez Tommy Vercetti, miette obscure de la Cosa Nostra et récemment sorti de 15 ans de taule à Liberty City. Dans sa grande magnanimité, votre fratrie flatte votre ambition de récidiviste et vous envoie dans le sud avec du cash et de la dope afin de représenter leurs intérêts. Ce « nouveau départ » échoue dès votre arrivée car Ricardo Diaz, chef du gang des Cubains, fait foirer le coup et vous laisse redevable envers votre « famiglia ». Vous voilà lâché dans Vice City pour y faire votre chemin ou creuser votre trou.

Vice City, du GTA sous le soleil

Premier effet, Vice City est sans surprise plus beau que sur PS2, pourvu que vous disposiez de la configuration appropriée (ND Tomate : Mouais, c'est pas ce qui se dit sur le forum, mais je vais me taire, j'ai jamais vu tourner la version PC). La réalisation se dote de beaux effets lumineux et de reflets soignés qui vous rappelle immédiatement que l’ambiance se veut différente malgré la similitude avec GTA 3. Une impression de vie se dégage et vos pérégrinations seront entrecoupées de scènes d’accident, de vols (si, on peut vous voler, vous). La ville se calque sur le modèle de Miami avec plusieurs îles reliées entre elles et une gestion climatique et temporelle. L’époque, l’année 1986, se retrouve partout : fringues, musiques, spots pubs, tout est estampillé année 80 et l’ensemble baigne dans l’esprit des grandes séries du type « Miami Vice » (vous pourrez même voir des duos de 2 flics débarquer en voiture de sport et vous prendre en chasse). Pourtant, Vice City utilise un moteur qui commence déjà à ressentir un décalage technique évident. Ainsi, un clipping tout droit hérité de la console fait disparaître véhicules et objets en 3D d’un mouvement de caméra à l’autre. Même le design des véhicules et les collisions reste assez simple. Les personnages ont des attitudes variées et exagérées mais l’ensemble est un peu saccadé. Dommage aussi à l’I.A qui ne s’offusque pas de quelques feux rouges ou de rouler en sens inverse tant que vous ne les percutez pas et ou que les piétons ne font pas les frais de votre conduite.

Une jouabilité agréable et améliorée

Mais ces quelques défauts sont loin de nuire à la jouabilité. Celle-ci reprend les principes du précédent volet et l’adaptation du pad au duo clavier/console se passe même mieux. Les HUDs sont peu nombreux et pratiques : votre niveau de recherche compte 6 étoiles qui se combleront au fur et à mesure de vos méfaits de conduite ou de vos actes. La police intensifiera alors la poursuite et ce seront hélicoptères, camions, char, commandos qui surgiront pour des moments de pure anthologie jusqu’au garage le plus proche, où vous pourrez « maquiller » votre véhicule et vous fondre incognito dans le trafic. L’interface avec la ville est plus « immersive » encore : vous pourrez acquérir des propriétés et accédez ainsi à des nouvelles missions pour finalement obtenir des revenus réguliers. En gros, vous ferez main basse progressivement sur Vice City. De multiples équipements parsèment le jeu et il vous suffit de passer sur l’icône pour l’utiliser. Au niveau des phases de tir, c’est beaucoup plus précis et des pastilles de ralentissement du temps mimeront même l’effet bullet time. La conduite reste un vrai bonheur et chaque véhicule, plus du double que dans GTA 3 (120 au total), est différente : motos, scooters, bolides, familiales, breaks, camions, skimmer, hélicos… tout est utilisable.

Des missions, il y en a à foison.

En effet, des quantités vous en seront proposées. Avant tout, le principal cachet des GTA est respecté avec une liberté d’action extrême. Vous travaillerez pour à peu près toutes personnalités de la ville et tous les gangs. Votre attitude envers eux occasionnera des fusillades si vous continuez à hanter leurs quartiers. La grande nouveauté reste la trame principale de votre personnage, plus consistante que dans GTA 3. A aucun moment, vous ne serez obligé d’effectuer une mission et rien ne vous empêche de commencer autre chose. Sans entrer dans les détails, elles sont toutes intéressantes, diversifiées et courtes : du braquage au cassage, vous pourrez utiliser tous les véhicules et en débloquer certains uniques. Des comparses se joindront même à vous. Atteindre les 100% du jeu ne sera pas aisé, d’autant qu’il vous faudra aussi compléter des épreuves acrobatiques, des courses illégales, des défis et autres bonus. Des missions de taxi, de pompier (peu évidentes), de policier et même de livreur de pizzas et de glaces pimenteront vos aventures et débloqueront de nouveaux avantages. A noter, une véritable grille de statistiques est disponible et vous permettra de suivre votre progression et vos exploits.

Du bon son

J’ai déjà un peu évoqué la qualité sonore de l’ensemble du jeu. Il s’agit d’une compilation de titres repartis par genre dans 9 stations radios inventées pour le jeu et comprenant même les spots pubs hilarants et les commentaires offs des animateurs et des DJs réputés. Pour un total d’environ 10 heures de son, soit 3 heures de plus que dans GTA 3, la radio devient incontournable avec : Iron Maiden, Frankie Goes To Hollywood, Michael Jackson… Environ une centaine d’artistes compilés sur une BO superbe (et chère…). Mais si cela ne vous suffit pas, rien ne vous empêche d’écouter vos propres MP3. Les bruitages restent dans la norme et certains bruits de moteurs sont particulièrement réussis. La bonne idée de l’éditeur a été de n’adjoindre que les sous-titres sans toucher (et donc bâcler… on ne sait jamais) les voix des personnages. Dans un langage souvent grossier s’exprimeront une belle tripotée de stars dont Ray Liotta (Tommy Vercetti, vous quoi), Lee Majors, Burt Reynolds, Dennis Hopper et Phillip Michael Thomas.
Pour peu que vous distinguiez morale et jeux vidéo, le tout dernier GTA est fait pour un vaste public et flattera nos mauvais penchants en toute quiétude. Se démarquant de son prédécesseur par une originalité encore plus poussée, le soft propose une longévité conséquente et une ambiance humoristique décapante qui vous fera toujours y revenir. Une alternative rafraîchissante qui englobe dans un seul jeu plusieurs genres : courses arcades, shoot, tir, missions, un brin jeu de rôle, Vice City reste inclassable et égal dans chacune de ses phases, le tout gouverné par un seul principe : une interactivité et une improvisation favorisant la liberté du joueur.
11 juin 2003 à 16h04

Par

Points positifs

  • Une grande liberté d'action
  • Des objectifs variés
  • Une bande-son de qualité

Points négatifs

  • Un moteur de jeu vieilli
  • Des animations saccadées
  • Trop grossier ?
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