Vous, habitant d'une lointaine planète oubliée, êtes partis voila bien longtemps histoire de retrouver vos origines. C'est sur Hiigara que vous décidez finalement de faire une longue halte, histoire d'y débusquer quelques éléments propres à votre passé. Un beau jour de cette même semaine vont malheureusement débarquer les Valkyr's, et leurs infames armadas de croiseurs interstellaires vicieux et d'interceptors mesquins. Il va à nouveau falloir sortir les armes et... euh... bah dépéchez vous quand même, il se rapprochent à la vitesse de la lumière, et ça a l'air d'aller super vite...
Et c'est parti pour 20 missions...
Homeworld 2 ne révolutionne pas la stratégie en 3D, comme l'avait fait Homeworld en 99. Non ce 2nd épisode se contente de simplifier l'utilisation de l'ensemble tout en en augmentant la profondeur. Le résultat est plus que réussi. Les missions de la campagne vous améneront gentiment à découvrir chaque instrument du HuD, qu'il s'agisse des déplacements de vaisseaux, de caméra, des constructions de vaisseaux, d'upgrades, ou des combats. Tout parait d'ailleurs tellement simple que ça en devient génant. En appuyant sur retour à plusieurs reprises, vous pourrez ainsi supprimer tous les panels de contrôle encombrant l'écran, pour vous retrouver avec une vue totalement épurée, pour une meilleure maitrise des combats par exemple. Hop, rappuyez sur retour, et tous les paneaux reviennent. C'est con, c'est simple, mais pourquoi c'est-on donc pris la tête sur 200 STR auparavant pour réussir à virer un quelconque panneau d'interface, et surtout... pour savoir comment le remettre?

Un aspect stratégique amélioré
La jouabilité ne pose plus aucune problème. Bien évidemment, au début les mouvement restent à l'horizontale (c'est tellement plus simple). Mais au fur à mesure des rencontres, il vous faudra apprendre à jouer avec la caméra et l'environnement 3D pour surprendre des ennemis toujours plus rusés et fourbes. Les prendre à revers, bien évidemment, mais aussi par en dessous (c'est toujours drôle), par dessus (la y'a moins d'allusions salaces), en embuscade dans un champ d'asteroides ou entre 2 énormes épaves de vaisseaux. L'espace est loin d'être aussi vide que lors des épisodes précédents, et même si on n'aura jamais des forêts et montagnes à la Warcraft 3 (encore une chance), le décor a assez de ressources pour réaliser quelques bonnes parties de cache cache.
La construction des vaisseaux a été elle aussi développée. Et une nouvelle fois, améliorée. Le tout se révèle désormais très simple, malgré qu'il existe plusieurs vaisseaux de construction indépendants. Chaque icone de vaisseau est détaillée, vous expliquant la nature de l'engin et son utilité, et les vaisseaux et ugrapdes sont nombreux. Nombreux, certes, mais sans pour autant vous faire sortir les yeux des orbitres. S'il y aura toujours un truc à développer, je n'ai pour autant jamais eu l'impression de me retrouver dans un TA avec 200 petits bonshommes tous semblables. Non, ici, une quinzaine d'engins de guerre, un même nombre d'upgrades, et hop, tous au combat. Les upgrades sont d'ailleurs assez bien foutus pour vous donner la vraie sensation de choisir votre politique de combat : destruction des corvettes en premier, des bombers, ou des récolteurs de ressources? Tout cela se planifie bien à l'avance et ne se décide pas une fois sur le chemin menant au combat final.
Homeworld 2 apporte un vraie réflexion sur les unités à construire, comme a su le faire Warcraft 3 voila un an.
Techniquement au poil
Je dois avouer avoir été superbement surpris lors de la sortie du premier Homeworld. Ce 2e épisode ne m'a quant à lui aucunement étonné. Certes, c'est joli. C'est même beau. Mais les screens sont bizarrement trop cléments avec le titre. Les vaisseaux sont toujours modélisés aussi simplement (les textures sont chargées de leur donner du relief), et les effets de lumière derrière les vaisseaux en mouvement, tous comme les effets pyrotechniques n'ont pas grandement évolués depuis Cataclysm. Reste qu'en action, entre 70 vaisseaux tout phares allumés, les combats sont magiques. Les navires les plus gros sont quant à eux superbes et gargantuesques. Enfin, les galaxies imprimées à l'arrière gardent un charme indéniable. Niveau sonore, il s'agit toujours du véritable space opéra que l'on a vu débouler lors du 1er épisode. Rien n'a changé niveau qualité, et c'est tant mieux.
Au final
Homeworld premier du nom n'était déjà pas un simple essai de STR en vrai 3D. Non, c'était un vrai jeu. Ce
Homeworld 2 continue dans cette voie, peaufinant l'interface avec de nombreuses petites touches qui améliorent l'ensemble. Les fans pourront y voir trop peu d'améliorations par rapport à Cataclysm (et c'est bien vrai) mais reste que
Homeworld 2 enfonce une nouvelle fois tous les concurrents potentiels au titre de meilleur STR en vraie 3D. Rien à dire, Homeworld n'est pas près de voir son cul bouger du trône...