Freelancer n'a enfin rien à voir avec
Starlancer, sauf le fait que les deux jeux se déroulent dans un univers spatial et que le scénario est fouillé. Vous incarnerez Trent, un pilote qui veut gagner sa vie en faisant plein de missions pour plein de gens hauts en couleur. Difficile de raconter le scénario, vu qu'il n'est pas linéaire pour un sou et que la majorité de vos actions auront une répercussion sur la suite. De quoi recommencer le jeu des dizaines de fois avec des histoires différentes.
Une excellente liberté
Dès la première minute, on est stupéfait car le jeu accorde une très grande liberté. En effet, vous commencerez dans des bases spatiales avec un bar, un concessionnaire, un armurier, etc. A l'aide de l'interface, vous pouvez choisir le lieu qui vous intéresse et évidemment, c'est dans le bar que vous ferez de nouvelles rencontres, dénicherez de nouvelles missions (on vous fournit une description et des indications sur leur difficulté) et que vous dégoterez de nouveaux tuyaux. Au passage, une petite note négative sur les dialogues, pas franchement convaincants et le doublon n'est pas correctement assuré : certains passages ne sont que des textes et l’intonation des voix n’est pas toujours crédible. Après avoir correctement équipé votre vaisseau et choisi votre mission, rendez-vous sur la piste de décollage et c'est parti pour une nouvelle mission palpitante !
Le gameplay
Digital Anvil s'est fait plaisir sur le gameplay car il s'avère original mais plutôt au point. Balancé dans votre vaisseau, vous devrez tout faire au souris et au clavier. Inutile de chercher à configurer votre superbe joystick à retour de force, c'est impossible. Bon, au début, il y a quand même beaucoup de touches à connaître : accélérer un peu, beaucoup, ralentir, turbo, missiles, armes, etc. Mais pas mal d'actions peuvent être accomplies rien qu'avec des clics de souris sur l'interface, pendant que vous jouez. La souris sert de viseur (vous cliquez sur les ennemis à détruire, comme dans les hack'n slash) et si vous maintenez le bouton de la souris enfoncé, vous pourrez ainsi contrôler l'orientation de votre vaisseau, pour éviter un tir par exemple, et vous retrouver dans une espèce de doom-like volant, à la Forsaken et Descent. Ce système requiert un temps d'apprentissage conséquent et au final, je trouve qu'un jeu au joystick aurait été bien plus sympa et accessible aux joueurs. Les développeurs auraient pu au moins l'effort de le rajouter, en guise d'alternative à leur système à la souris.

La richesse
Des jauges représentant votre respect envers chaque force en présence évoluent au fil des missions, vous permettant ainsi d'accéder à de nouvelles plus ou moins importantes en fonction de votre évolution. Du coup, au début du jeu, vous êtes forcément tenté à aller avec les gentils, mais si vous vous énervez, vous pouvez vous retourner contre eux afin de gagner la confiance des méchants et à accéder à plein de nouvelles missions beaucoup moins honnêtes, vous éloignant de plus en plus du scénario de base. Cela est d'autant plus facilité que l'espace est très vivant et que vous verrez de nombreux vaisseaux et bases lors de vos longues flâneries.
La technique
Côté programmation, le jeu ne souffre pas de bugs à part quelques rares plantages sur certaines configurations.
Freelancer tourne de manière très fluide sur des PC de moyen de gamme (comptez un 600 MHz pour pouvoir y jouer avec tous les détails au minimum et un 800 pour pouvoir vous en sortir), car comme je vous le disais, le jeu est en développement depuis un moment et que les ambitions des développeurs ne sont pas tellement élevées de ce côté-là. Le design reste tout de même très agréable et l'espace est fort bien modélisé, même si on aurait pu espérer beaucoup mieux : bump-mapping, textures plus fines, plus de polygones, etc.
Des p'tits défauts
Enfin,
Freelancer n'est pas tout rose et une petite série de défauts vient entacher tout ça. Ainsi, il faut être un fan de combats spatiaux pour pouvoir accrocher et apprécier le jeu à sa juste valeur : certes on nous accorde une grande liberté de mouvement, certes de nombreux vaisseaux et armes sont à découvrir, mais au final, les missions restent banales et peu vont vous surprendre. Le coup des missions qui tournent mal, par exemple, on l'a déjà vu des dizaines de fois dans les jeux du genre... Les personnages auraient aussi mérité à gagner en charisme : Trent nous fait penser à un gogo quelconque, sans trait particulier et sans caractère bien défini. Du coup, on n'est pas forcément tenté de suivre ses aventures, surtout au début du jeu, au moment de la découverte.