Test : Persian Wars - PC

Persian Wars - PC
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Persian Wars vous invitera à incarner Sindbad, un guerrier devant s'emparer de l'Anneau de Salomon, un joyau doté d'une grande puissance...
Bref, vous l'aurez compris, le scénario de Persian Wars est clairement inspiré des contes orientaux des Mille et une nuits. Par ailleurs, c'est tout le background du jeu qui reprend cet univers, aussi bien pour le scénario que pour les unités (avec les Amazones, les Ghoules et les Bédouins) et même les voix de vos guerriers. De plus, Sindbad n'est pas un être aussi pur qu'on pourrait l'imaginer : il aime l'argent et n'hésitera pas à trahir les siens pour voler quelques dinars et piller quelques villages. Tout est donc fait pour que le joueur entre le plus vite possible dans une ambiance où la traîtrise et la malice priment sur la loyauté.

Une campagne très scénarisée

La campagne de Persian Wars est assez originale dans la mesure où les dialogues sont très fréquents, avec de nombreuses réponses à choisir, ce qui influera sur votre destin. Refusez d'aider un Bédouin et vous aurez les Ghoules de votre côté. Au contraire, tuez quelques Amazones et vous aurez la faveur des deux autres camps. De plus, vous rencontrerez de nombreux évènements scriptés où vous devrez prendre une décision : par exemple, allez-vous boire l'eau du puits, ou allez-vous vous méfier ? Ces nombreux évènements rendent Persian Wars assez particulier et le rapproche des livres dont vous êtes le héros.
Comme je vous l'avais déjà dit pour la preview, vous devrez vous rendre dans de nombreux lieux pour y remplir des missions, vous pourrez choisir l'ordre dans lequel vous allez vous y rendre, mais certains resteront inaccessibles tant que vous n'aurez pas rempli deux ou trois objectifs. Cependant, les développeurs, en voulant accorder trop de liberté au joueur, ont omis de corriger quelques incohérences : par exemple, une mission vous oblige à protéger votre caravane et vous devrez au moins sauver cinq chameaux. Une fois cette mission remplie, vous arrivez dans un nouveau lieu et tous les chameaux que vous aviez en plus des cinq vont disparaître, comme si vous les aviez tué ou perdus en cours de route. C'est idiot et ça gâche un peu l'immersion.

Beaucoup trop de faiblesses

Cryo a commis beaucoup de fautes en développant Persian Wars. Tout d'abord, "la carotte", même si elle est présente, n'incite pas tellement le joueur à aller jusqu'au bout de sa quête et vous allez être lassé avant d'avoir fini le jeu, car Persian Wars est très répétitif. En effet, vous allez mener beaucoup de combats bien bourrins et très confus. Le problème, c'est que lorsque Sindbad meurt, le jeu est terminé, or, il suffit d'écarter ce dernier et de regarder les troupes s'entretuer, et on peut quand donner l'ordre à Sindbad de jeter un sort, si besoin est. En fait, on aurait aimé que le héros soit davantage impliqué dans sa quête, mais ce sont surtout ses alliés qui comptent.
Il existe également d'autres défauts, comme le graphisme un peu dépassé, mais c'est surtout l'IA qui pose problème. En effet, vos troupes se perdront souvent avant d'arriver à destination, se sépareront ou vos unités arriveront les unes après les autres, se faisant décimer une à une. Rassurez-vous, car l'ordinateur est aussi fin que vos unités et ne vous surprendra jamais car aucune stratégie n'est élaborée par l'IA : l'ordi vous voit et vous attaque, c'est tout. Un jour, l'insulte suprême sera : "tu es aussi intelligent que les monstres de Persian Wars". Bon, j'arrête avec ces pensées ridicules.
Pour finir, les missions sont trop courtes, les décors pas assez variés et on n'est jamais vraiment motivé par cette campagne. C'est vraiment dommage, car les différents choix que l'on pouvait faire pendant les missions et le scénario réussi auraient pu faire de Persian Wars un bon jeu, mais le travail des programmeurs et des graphistes (les musiciens, quant à eux, ont fait du bon boulot en ce qui concerne la musique) n'a pas suivi.
Persian Wars est un jeu gâché par son intelligence artificielle. Le reste du jeu était assez réussi dans l'ensemble, que ce soit le scénario, le concept, voire le design général, surtout en ce qui concerne les musiques.
12 juin 2000 à 11h20

Par

Points positifs

  • Campagne très scénarisée
  • Musiques

Points négatifs

  • Intelligence artificielle
  • Moteur graphique vieillot
  • Absence de la "carotte"

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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