Test : Republic : The Revolution - PC

Republic : The Revolution - PC
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Republic on n'y croyait plus. Le jeu a été annoncé en 2000 et a été reporté encore et encore. Si bien même que j'avais tablé sur une sortie en 2004. Bon, j'ai perdu mon pari puisque le jeu sort discrètement dans les rayons le 6 septembre.
Republic est un pari fort intéressant puisqu'il s'agit du premier jeu de politique. Enfin, le premier jeu qui se penche sur l'orateur en question (le domaine a déjà été abordé plusieurs fois). Vous incarnerez donc un petit personnage plein d'ambition voulant devenir président de la république de Novistrana, comme Jean-Louis, votre copain au CP. Mais comme il pue des pieds et qu'il est moche, il se retrouve un peu tout seul. Vient s'ajouter à cela le totalitarisme exercé par Vasily Karasov, un grand méchant qui a même arrêté vos parents !!!

Et le cadre est placé

Republic se veut le moins linéaire possible. C'est une espèce de jeu expérimental, à l'instar du Black and White de Peter Molyneux. Etant donné que le jeu est axé sur le politicien que vous dirigerez, vous devrez d'abord définir ses caractéristiques en répondant à un QCM. Une fois que vous aurez trouvé comment être le plus méchant possible (pfff, c'est idiot les QCM), vous vous retrouverez comme un plouc dans cette ville soviétique et vous devrez vous faire des amis. Là, ça se passe comme dans Les Sims : vous faites les codes, vous offrez des chocolats, achetez une robe, faites du pied et roules un patin. Heu... je m'égare peut-être. Bon en fait, vous devrez inviter quelqu'un à boire un verre (par exemple), puis vous devrez faire le bon dosage entre humour, sérieux, flatterie, et compagnie. Ensuite, si vous voyez que vous avez la côte, vous pourrez soit proposer une autre invitation, soit lui demander d'être votre partisan. Vous pourrez alors lui assigner des tâches comme recruter d'autres gars, etc. Un peu comme le fait Laguiller avec son parti ouvrier. Au fait, vous avez vu le reportage sur M6 pendant les vacances ?

Gestion de relations humaines

Bien sûr, vous pourrez enculer un ami (bronf, façon de parler) en lui faisant des tas de promesses et au final en lui répondant à la gueule : "heu non désolé, j'ai trouvé quelqu'un d'autre pour te remplacer... Par contre, je cherche quelqu'un pour nettoyer les chiottes. Ca t'intéresse ?". Comme vous êtes quelqu'un de bien, je sais que vous ne le ferez pas, mais ça rajoute un peu de piment dans le jeu, car à ce moment-là, votre ex-ami va vous chercher des noises. Et ne venez pas vous plaindre si vous vous faites assassiner ! Tiens, en parlant d'assassinat, vous pourrez avoir recours à des procédés malhonnêtes, par le biais de vos partisans. Ainsi, vous pourrez leur demander d'espionner la "concurrence", à savoir le Cartel Constantino, le Parti Démocratie Immédiate, l'Eglise de Novistrana et l'Union des Ouvriers Socialistes (coucou Arlette !). Vos moyens de persuasions sont classés selon trois critères : la Force, l'Influence et l'Argent. Inutile d'en dire plus, je vous vois déjà en train d'imaginer plein de plans sombres.

Devenir président à la place du président

Concrètement, vous devrez donc assigner des tâches à vos partisans, coordonnées si possible, sinon ça sert à rien d'en avoir plein. Ensuite, vous pourrez bien sûr vous balader vous-même dans la ville, assez grande et séparée en plusieurs quartiers représentant chaque faction. Vous pourrez essayer de glaner quelques informations importantes pour pouvoir croître plus vite que les adversaires. Vous pourrez aussi tenter de déclencher des émeutes en chauffant les ouvriers avec un discours de derrière les fagots, comme dans Asterix et Cléopâtre.
L'interface chargée de vous aider nécessite quelques petites heures pour qu'elle vous réponde au doigt et à l'oeil, car elle permet de surveiller la ville entière (vous pourrez alors avoir un découpage des zones d'influence de chaque parti) et de zoomer sur n'importe quel détail. C'est d'ailleurs cette fonctionnalité qui a été mise en avant dans les diverses démonstrations faites par les développeurs. Sur l'écran, le résultat est plutôt joli, même si Republic a beaucoup vieilli avec les années, et vous pourrez vraiment regarder jusqu'à la fleur sur un balcon ou une bouteille de pinard dans un café, sans oublier les ombres qui viennent embellir tout ce joli monde.

Pour toi, v'là la conclusion !

Au final, Republic est un jeu très sérieux, bien carré et plutôt bien fini. Vous aurez accès à de très nombreuses données, une multitude de choses à gérer et vous devrez vous sentir l'âme d'un politicien si vous voulez accrocher jusqu'au bout. Car le jeu est long et peut se recommencer plusieurs fois, étant donné qu'il n'existe pas de réel scénario. D'ailleurs, cela nuit au titre, car il manque cruellement d'évènements extérieurs, d'une petite dose d'humour et de bruitages. C'est austère, difficile à gérer au départ et finalement on s'ennuie si on n'est pas passionné par les discours de Chirac.
Pour une première, cette tentative a été menée avec brio, même si Republic ne convaincra que les politiciens du dimanche. Interface compliquée, pas d'humour, pas de scénario, il faut vraiment en vouloir pour se lancer dans cette aventure !
05 septembre 2003 à 11h34

Par

Points positifs

  • On peut zoomer n'importe où
  • Une simulation très complète
  • Une première dans le genre

Points négatifs

  • Interface austère
  • Pas de réel scénario
  • Partie sonore bâclée
  • Le thème va rebuter le plus grand nombre

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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