Rise of Nations est le dernier jeu de Brian Reynolds, déjà auteur de
Civilization II et
Alpha Centauri. Le deuxième n'a pas trop laissé de traces dans l'histoire du jeu vidéo (fiou je me souviens, il m'a fallu quelques bonnes heures pour tout comprendre, surtout que la démo était en anglais, burp), mais le premier, quel délice ! Une digne suite pour l'un des jeux les plus innovants de l'époque, j'ai nommé
Civilization premier du nom. Malheureusement pour lui, cet exploit ne sera pas renouvelé avec
Rise of Nations, n'en déplaise aux nombreux fans qui l'ont déjà acheté et aimé.
Mixage
A l'origine, le concept de
Rise of Nations se veut être un mélange entre Age of Empires et
Civilization. Sur le papier, il se veut par conséquent très proche de
Empire Earth, qui vise le même créneau. Mais là où le petit gars à fait fort, c'est que le déroulement du jeu en lui-même se veut davantage dans un style arcade. En effet, les parties ne durent que vingt, voire trente minutes et en aussi peu de temps, vous verrez plein d'âges différents. Les mécanismes du jeu sont très proches d'un Age of Empires : vous collectez des ressources, effectuez des recherches et vous pourrez alors passer à un autre âge. La ressemblance s'arrête ici car la partie "chasse aux animaux, aux poissons et aux buissons" a été remplacée par une utilisation intensive des fermes, ce qui rend les paysans plus autonomes, bien que les fermes existaient déjà dans le vieux hit de Microsoft, et par une collecte réduite entre chaque âge. Bon, encore une fois je me suis égaré dans une explication vague et sommaire d'un détail du jeu...
Votre première partie
Hop, retour en arrière, on revient au début. *bip* .tubéd ua tneiver roll ROLL ROLL roll ,enigiro'l A Voilà c'est bon. Le gameplay du jeu est donc à vrai dire identique à Age of Empires. Vous avez une cité qui permet de construire des paysans. Ces derniers (des hommes et des femmes comme dans AOE 2) servent à couper du bois, cultiver les fermes et s'adonner aux diverses ressources diverses (fer notamment). Contrairement aux autres jeux de stratégie temps réel, vous devrez obligatoirement construire un site de coupe du bois près de la forêt à abattre, une mine dans la montagne à exploiter, etc. C'est pas mal, mais on ne peut pas rappeler ses paysans inactifs d'un simple clic et comme les unités sont petites sur l'écran et qu'ils sont un peu autonomes, on les a vite perdus. Ensuite, après la cité, on a la bibliothèque puis l'université, éléments clés pour l'avancement technologique de votre civilisation. Bien sûr, vous aurez quelques bâtiments militaires : ports, écuries, fabrique de sièges, etc. Ah oui, et casernes aussi (hihi, on finit par oublier le plus important). Les unités sortent par groupe de trois, ce qui permet d'attaquer trois unités différentes et bénéficier de petits groupes sans avoir à les numéroter. Bien sûr, vous pourrez construire des merveilles, et la différence entre chaque peuple est d'ordre graphique et joue sur des détails technologiques (ne vous attendez pas à des armées radicalement différentes d'un peuple à l'autre). La deuxième phase consiste à remplir l'objectif défini au début de la partie (je dis ça, car les campagnes n'étant pas scénarisées et ne se finissant pas par une cinématique, je doute que beaucoup les fassent jusqu'au bout). Cela peut-être l'arrivée à un âge donné sans recours aux armes, maîtriser une partie du territoire (je reviendrai sur ce point après), vaincre l'ennemi tout simplement, etc. Les parties étant courtes, vous pourrez avec plaisir découvrir tout ça sans quitter au bout de deux minutes, découragé par une partie potentielle de quelques heures.

Notions avancées
Autre originalité, la notion de territoires. On arrive ici dans le pompage de civilisation, puisque les cités que vous construisez doivent être nombreuses, car c'est elles qui vous permettent d'augmenter votre nombre de fermes (5 fermes par cité), et d'agrandir votre territoire, modélisé sous forme d'une ligne sur la carte. Si vous voulez agrandir votre territoire, soit vous construisez une autre cité, soit vous attaquez et capturez la cité adverse. Pour cela, envoyez donc la cavalerie, l'infanterie et bien sûr les canons (si vous jouez pendant cette époque bien sûr, mais c'est toujours plus attractif qu'une guerre nucléaire ayant pour but la capture du pétrole -si si c'est possible dans
Rise of Nations). Vous pourrez aussi multiplier les tours, vieille technique de gros newbies...
Attention : jeu destiné à un public particulier
Etant donné l'austérité des graphismes, le manque de diversité entre les peuples, la faible dimension stratégie (les ressources sont nombreuses et les unités faciles à produire : c'est le plus grand nombre qui gagne), le manque d'attrait pour les campagnes et le clonage sur Age of Empires, je ne peux que vous déconseiller ce produit si vous avez été rebuté par Age of Empires, voire Age of Mythology. C'est la même chose que l'on nous ressert, avec une interface dépassée. Toutefois, si vous aviez accroché, foncez dessus, vous ne le regretterez pas : il s'agit d'une variante ma foi très efficace et plaisante à jouer, à condition de ne pas être repoussé par les graphismes d'une autre époque. Vous voilà prévenus.