Test : Sudden Strike 2 - PC

Sudden Strike 2 - PC
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Sudden Strike au fait un véritable carton commercial lors de sa sortie voilà quelques temps. Le soin de réalisme apporté aux parties a bien plu aux joueurs de tout bord qui se sont jetés dessus comme des volets sur un velux tout neuf. Pour 300Frs, on avait une véritable encyclopédie de la 2e Guerre Mondiale, bien plus rigolote que Universalis.
Malheureusement, le jeu était plombé par des défauts techniques et une interface totalement inadéquate. Bon, malgré cela, le 1er a marché... euh... alors qu'est ce qu'on fait les gars? Ca marche bien, donc... on prend les même et on recommence? Okay. Okay. Ouais moi aussi, okay. Et toi, t'es okay? Ouais, moi je suis okay. Bon, tout le monde est okay, alors on y va.

Wow, comme dans la vraie vie!

Alors c'est vrai, le jeu s'étoffe encore plus niveau encyclopédique. 50 nouvelles unités, 5 nations (Allemagne, Russie, USA, Angleterre et Japon), plus de 1000 unités sur le champ de bataille, et même Marcel est modélisé en 2D (Marcel, c'est mon unité imaginaire qui fait quelques câlineries à mes soldats quand ils sont vraiment fatigués). 40 missions se succéderont, faisant évoluer un scénario principal très intéressant, à coup sûr. Malheureusement, les briefings sont très, trop succincts, et les quelques données cartographiques sont bien trop simplistes pour nous renseigner sur les actions à faire. Malgré tout cela, une fois sur le champ de bataille on comprend mieux ce que la presse appelait "incapacité de gestion des troupes" dans le 1er opus.

Une interface plombée

Les centaines d'unités présentées en 2D sont méconnaissables. On clique sur chacune d'elle, en essayant difficilement de lire son nom dans un petit coin de l'écran. On est alors bien content d'apprendre que les données d'armures et de dégâts ont été revues pour plus de réalisme. Malheureusement, aucun renseignement ne vient aiguiller le néophyte que je suis sur les avantages de tel corps d'infanterie, sur la vitesse de marche, sur ses possibilités, sur son inventaire, son armure, et même son arme (oui, je connais le M16 et le AK47 moi, ça va pas bien loin. En revanche, je connais toutes les catégories de concombre cultivées au Brésil, si vous voulez). De plus, alors que vous vous baladerez généralement avec plusieurs centaines d'unités, chaque classe d'unité n'est pas représentée par plus de 10 élus. En gros, même en faisant des groupes pour montrer qu'on s'investit dans le titre, cela reviendrait à faire une trentaine de tas de 5 unités.

Motivés, les gars!

Hum, bon, on y va, on s'y essaie, on fait ses petits tas parce qu'on est motivé. Puis viens l'heure des ordres. Une nouvelle fois, l'interface pêche, avec des icônes peu explicites, et surtout des possibilités pas très variées. Tirs de barrage, avancer, stopper, couvrir, et tirer. C'est à peu près le topo global. Bon, j'essaie de couvrir mes fantassins, je coupe par la forêt, je prends l'ennemi à revers, j'encercle les nids de mitrailleuse, j'écrase sans faire exprès quelques une de mes troupes en essayant de faire décoller un avion, je prends position dans la ville la plus proche et j'en déloge l'ennemi, je dépose mes batteries DCA sur les points majeurs de la carte. On s'amuse, on rigole bien, puis on va manger un morceau de baguette, parce que c'est l'heure du goûter.

Le maniaque du clic de souris

Ensuite viendra le problème des véhicules, qui demandent désormais l'intervention d'une unité à pied pour être utilisé. Ca devient vite le gros bordel, avec des tas de pixels qui ne veulent pas entrer dans tel tank, ou des batteries DCA que vos camions ne veulent pas déposer à terre. On clique gauche, puis droite, pour voir. On clique deux fois, on trifouille. On fait même la Marseillaise en clics. Rien. 30 secondes plus tard, tout remarche normalement. Oui c'est moyen, tous ces bugs de pathfinding (surtout avec 400 unités à l'écran).

A l'asssssssssauuuuult!!

Hop hop, 3 groupes, on lance l'assaut. On subit quelques pertes, normal, encore heureux. Tiens, chose rigolote, pour une fois mes unités ont bien voulu riposter aux rafales ennemies. Généralement, ils se contentent de fumer une clope en voyant leurs potes mourir sous les balles. Après cette bataille acharnée (17sec chrono, réalisme oblige), j'ai bien subi quelques lourdes pertes, mais j'ai enfin pu observer des mouvements importants à l'écran. Des vrais tirs d'unités, qui bougent vraiment, toutes ensemble. Même les tanks s'y étaient mis, avec des chenilles qui font "cri cri" parce que l'huile est trop cher. A noter qu pour souci de réalisme, vos civils devront forcément avancer 3 fois moins vite que vos tanks par exemple. On arrive donc à des vitesses d'escargots pour les médecins ou les civils à armes lourdes.

Une réalisation désormais vieillotte

Le moteur graphique de Sudden Strike 2 est le même que pour le premier opus. En dehors de quelques améliorations quant aux décors présentés, et à part quelques unités un poil améliorées, on est loin de Ground Control. La 2D peut avoir du bon, c'est ce que se sont dit les développeurs, mais le moteur graphique est bien trop statique pour attirer les regards. Au premier contact, on cherche comment tourner la carte, zoomer, on essaie d'apercevoir les unités planquées derrière les bâtiments. Impossible. Il faudra se contenter d'une vue unique, qui ne fait pas honneur aux décors -qui méritent le titre de "partie la plus réussie du jeu".
Au niveau sonore, l'ambiance guerre est fidèlement reconstituée. A comprendre que l'on entend le vent à longueur de journée, avec quelques fusillades très rapides lors de rencontre avec une patrouille ennemie. Vous pouvez mettre la radio par dessus, ça marche aussi.

Au final

Techniquement dépassé, Sudden Strike 2 ne brille pas non plus par son originalité (cette année, on en a bouffé de la 2nde Guerre Mondiale...), ni par sa jouabilité -toujours aussi bordélique pour gérer 1000 unités-. Ce 2e opus offre un éventail d'unités encore plus vaste, des décors toujours plus importants, des missions toujours plus longues, des possibilités élargies (utiliser les avions, les réseaux ferroviaires...), etc. En gros, le jeu est plus mieux que l'ancien. Tant mieux, les fans s'y retrouveront et crieront leurs joies en courant à poil sur les Champs Elysées. Les autres économiseront et iront s'acheter le nouveau CD de Félicien, que Guigoz me recommande chaudement (mais je crois qu'il est homo, Guigoz...).
Fantassins, véhicules, avions, bateaux, des villes, des forêts, des nations différentes. On se croirait dans un grand rassemblement de scouts d'Europe. Mais tout cela à quoi sert-il? On ne se sent pas maître de ses troupes, elles sont idiotes, on ne sent pas l'influence de nos stratégies sur la survie de nos troupes, et surtout, on a du mal à exploiter les possibilités qu'offrent le titre, à cause de défauts de gameplay qui persistent depuis le 1er opus, ou qui sont tout simplement apparus dans ce nouvel épisode.
15 octobre 2002 à 22h00

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Points positifs

  • Une encyclopédie pour historien
  • Des décors 2D riches

Points négatifs

  • Un gameplay vieux et pas très trépidant
  • Une interface dépassée par les événements
  • Une réalisation 2D limitée
  • Trop peu de renseignements, sur les briefings, concernant les unités, etc.

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