Test : PES 2017 - PC

PES 2017 - PC

PES 2017 - PC

Genre : Simulation de foot

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C’est la rentrée ! L’heure de bazarder les gosses à l’école et votre femme sur la banquette arrière. Non pas pour votre séance sportive hebdomadaire, mais pour laisser place à celui qui vous restera fidèle toute une saison durant. FIFA pour les uns, NBA 2K pour les autres, ou dans le cas du jugement d’aujourd’hui : Pro Evolution Soccer et son satané chasuble Kipsta. Un jugement qui nous permettra de répondre à la question qui nous taraude tant, avec une expertise la plus absolue : est-ce qu’il passe enfin sur le siège avant, révoquant tous droits de madame jusqu’à l’été prochain ? Ça en a tout l’air.

Test effectué à partir d'une version PS4

OLIVIER !
OLIVIER !

PIERRAFEU FOOTBALL  
Parce que oui, il y a des choses qui ne changeront jamais. Ce PES est fauché jusqu’aux chaussettes et le restera certainement à jamais. Il est clair qu’avec l’ogre FIFA en face qui se la joue comme Pablo, il n’y a pas grand chose que les équipes de Konami puissent faire si ce n’est craquer la tirelire à Pachinkos. Plutôt crever sous la fureur de Joey Barton, en somme. Des licences manquent donc toujours à l’appel, et certaines présente l’année passée ne le sont désormais plus à l’instar de la Juventus Turin ou encore de Manchester United. D’autres comme la Bundesliga sont totalement absentes du titre et ne possèdent même pas leur alter-ego Made in China. C’est dur. Mais, plus fort que le Christ en son temps, l’éditeur de données entame sa seconde résurrection. Plus ergonomique et grâce à la magie d’internet et d’une clef USB (PES World propose déjà tous les kits nécessaires de manière gratuite), il est possible de patcher toutes les ligues d’une traite, là où l’édition 2016 nous obligeait à le faire club par club. Du mieux, même s’il faudra farfouiller pour arriver à ses fins. Un peu comme à la grande époque Playstation 2 où les sauvegardes se troquaient sous le maillot. Ce qui passe moins en revanche, c’est l’absence dudit éditeur sur la console de Microsoft. Encore une fois. Et si l’on attend toujours les explications de Konami à ce sujet, c’est une sérieuse frange de joueurs dont ils se privent pour la bataille du mordor. L’équité dans la débrouillardise, c’est pas pour aujourd’hui. A noter que le nombre de licences et de stades devrait s’étoffer via des prochaines mises à jour. Ce n’est certes pas l’idéal, mais ça reste bon à savoir -et à faire-.
Just Pass It
Malgré ces tares figées dans son ADN et une austérité des menus certaine (pouce vers le haut pour la Champion’s League tout de même, qui nous fera toujours hérisser les poils de bras), ce PES a su muscler son jeu comme jamais. Le tour de force en est presque magistral. A l’heure où l’on fait pour défaire -essentiellement chez la concurrence-, cette édition 2017 a amélioré tous ses compartiments de jeu sur le terrain. Après s’être brulé le short dans l’exercice 2015/2016 (fiasco des effectifs non à jour, gardiens et arbitres sous crack cocaine, online en l’an 56 kbps), cette fois on peut le dire sereinement : le PES d’antan est bel et bien de retour. Tout comme la physionomie de jeu propre à la série. Car à l’image du grand PES cinquième du nom, les défenses de fer marquent leur come-back. Et c’est tant mieux ! Toujours à l’affut de foutre en l’air vos assauts, les défenseurs sont moins enclins à se laisser embarquer en un contre un et les lignes défensives sont bien plus resserrées. Même si on pourra toujours pester à certains moments que tel ou tel joueur n’ait pas mis le pied sur un ballon pourtant à proximité, ces errements restent bien moins courant que par le passé. Globalement, il y aura toujours une descendance de péripatéticienne pour laisser trainer un orteil et récupérer le cuir. Il faudra alors user du jeu de passe jusqu’à la corde pour trouver la brèche, brillant de réactivité et précision. Ce qui nous amène à une vision du football certes scolaire, mais pas moins intéressante. On (ré)apprend à conserver le ballon lorsqu’aucune opportunité ne se présente, on cherche des solutions, et même si souvent on finit par essayer de déborder sur l’aile pour administrer un centre (arme qui peut être dévastatrice avec de grands gabarits dans la surface), le plaisir de la quête du but est retrouvé.

Lionel avant sa transformation Super Saiyan
Lionel avant sa transformation Super Saiyan

Mais la véritable différence se fera bien souvent par la tactique. Très vite on retrouve les bonnes vieilles habitudes, à savoir passer trois plombes en avant match dans le survêt’ de Guy Roux. Les options à disposition -déjà complètes- voient l’arrivée des « instructions avancées » qui permettent d’embarquer quatre tactiques à utiliser en cours de match (deux offensives et deux défensives). Tiki-taka, faux n°9, permutation (pour privilégier les mouvements sur les ailes), pressing intégral, défense type « park the bus » etc., l’éventail proposé est fort appréciable et force un football intelligent, que ce soit contre un humain ou une IA pleine de ressources. La science du football prime sur les chevauchées solitaires, et on ne s’en plaindra pas.
Quant aux frappes, si elles conservent cette patate fort agréable que l’empereur Adriano ne renierait pas, les gardiens eux ont dû filer dans la salle du temps pour se mettre au niveau. Et l’entrainement a porté ses fruits, à condition tout de même de s’assurer de passer la difficulté en Superstar. Si les tirs croisés au second poteau passent toujours un peu mieux que le reste, les portiers font cette année preuve d’une grande efficacité repoussant mines sur mines. A croire qu’ils placent un jutsu au milieu de leurs animations plus décomposées que la moyenne avant de boxer la balle loin des cages. D’ailleurs cette tendance à boxer plutôt qu’à capter serait peut-être le seul reproche que l’on pourrait leur faire, mais tant que ça ne franchit pas la ligne, on prend !
Egalement au diapason, il est bon de signaler que les arbitres font enfin leur travail. Ils sont peut-être plus enclins à laisser l’avantage alors qu’il vaudrait mieux couper l’action, mais les boucheries suivies d’une perte de balle ne sont plus sous couvert. A noter qu’ils se sont aussi payé un spray pour tracer la ligne de mur. Trop chou.

On a retrouvé un fan de Zebda
On a retrouvé un fan de Zebda

2017, l’odyssée de l’Internet
Les améliorations apportées à la physique de balle ou encore les visages au rendu photoréaliste auraient pu être loué. Mais le véritable effort à souligner est celui apporté à la structure en ligne. Mazeltov ! Les effectifs sont à jour pour le lancement du jeu, et on a même le droit à un suivi de forme hebdomadaire comme ce qui s’opère chez FIFA. Mieux, les matchs en ligne ne souffrent d’aucun lag ou presque. Des performances enfin à l’égal de celles de la concurrence, ce qui rend l’expérience moins bancale qu’auparavant. Surtout qu’aucun craquage majeur (du moins jusqu’à maintenant) n’a fait son apparition sur les terrains de l’internet. A cela il est bon d’ajouter l’importance des tactiques, qui rajoutent bien souvent un match dans le match. Il n’est pas rare que l’adversaire fasse plus d’une fois pause pour réajuster sa stratégie, ce qui vous poussera à faire de même tant ces modifications peuvent influer sur l’issue de la partie. Une pression supplémentaire pour des joutes qui en plus de se jouer aux pouces, se passent aussi dans la tête. Et diantre que c’est bon !
Disponible depuis maintenant une bonne semaine pour la populace, il était inutile de vous livrer un avis point par point, les premières critiques étant déjà passées par là. En revanche, il était important de vérifier si les mêmes erreurs de l’année dernière allaient être répétées, notamment sur la qualité des serveurs du jeu et le bon suivi des effectifs de la saison 2016/2017. Force est de constater que le contrat est rempli, en plus de proposer un titre qui renoue à pleine dents avec son héritage et ce feeling si particulier. La qualité du gameplay est telle que PES 2017 propose désormais une alternative plus que solide à FIFA. Mais si le fond et les fonctionnalités minimum requises sont enfin acquises par Konami, il va falloir maintenant s’atteler sur la forme. Les modes de jeu, dont nous n’avons pas parlé plus haut, sont les mêmes que l’an passé à quelques raffinements près. La présentation et les commentaires sont toujours à la ramasse comparé à ce qui se fait ailleurs. Et puis l’interface en elle-même mériterait des coups de peintures par milliers. Alors maintenant que le potentiel est pleinement révélé, il serait peut-être temps de jeter son chasuble Kipsta à la poubelle. Ça fait tache sur le siège avant.
22 septembre 2016 à 15h10

Par

Points positifs

  • Le retour du feeling d’antan
  • La construction nécessaire pour planter son pion
  • La dimension tactique non négligeable
  • Les frappes, et donc les gardiens
  • Ce jeu de passe toujours aussi réactif et précis
  • L’amplitude des tacles, pour des interventions de grande classe
  • Les gabarits et la modélisation des joueurs, criants de réalisme
  • L’arbitre, qui a dit stop à la drogue dure
  • Le jeu en ligne enfin stable et la mise à jour hebdomadaire des effectifs
  • L’éditeur de données bien pratique pour éditer les kits de maillots…

Points négatifs

  • … mais toujours absent sur Xbox. Un beau doigt d’honneur, une fois de plus.
  • Le nombre de stades, un peu rachitique. A suivre sur les prochaines mises à jour.
  • Les commentaires français, à quand l’assassinat de Darren Tulett ? (On vous encourage à les changer en anglais toutefois)
  • Des modes de jeu qui n’ont pas (ou très peu) évolués
  • Des centres un peu trop téléguidés ?
  • Des joueurs qui parfois n’osent pas mettre le pied sur le ballon
  • L’arbitre, qui devrait siffler plus qu’il ne laisse l’avantage

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