Test : World of Warcraft : Battle for Azeroth - PC

World of Warcraft : Battle for Azeroth - PC
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Une fois encore, les tambours de guerre résonnent en Azeroth. Placé sous le signe du conflit séculaire entre l’Alliance et la Horde, World of Warcraft, comme un bon rail de coke, nous invite à laisser femme, enfants et vie réelle pour retourner dans la féérie et l’émerveillement qui m’ont déjà coûté tant d’heures. Cette septième extension du célèbre MMORPG que l’on ne présente plus nous offre un contenu pharaonique : deux nouveaux territoires, donjons, quêtes, des événements mondiaux et j’en passe. Que l’on soit « Pour l’Alliance ! » ou « Pour la Horde ! », il serait peut-être temps d’aller pexer, non ?

Test effectué à partir d'une version PC

Enfin débarrassés de Sargeras et du fléau à la fin de « Légion », l’extension précédente, on apprend qu’Azeroth n’est ni plus ni moins qu'un ancien titan encore endormi et que le minerai d’Azérite est son sang solidifié. Tel un républicain américain assoiffé de pétrole, il n’aura fallu que peu de temps aux deux factions principales pour se rendre compte de la puissance de cette nouvelle ressource et de la possibilité de l’utiliser pour mettre à mal ses ennemis de toujours. Passons les détails scénaristiques, la Horde se retrouve dans l'obligation de passer par la case Zandalar, l’île des trolls, tandis que l’Alliance doit voguer vers Kul Tiras, l’ancien bastion maritime des humains.


Alors que la tension était tout de suite palpable dans Légion, Battle For Azeroth (BfA) nous soumet à une narration plus posée à travers des quêtes ponctuées de nombreuses cut-scenes, histoire d’introduire de nouveaux personnages et de gérer la mise en place des événements de chaque zone à un rythme moins effréné. La Horde, chassée de Fossoyeuse (la capitale des réprouvés) et Teldrassil (la zone de départ Elfe) réduite en cendres par Sylvanas, il est maintenant l’heure de l’observation et de voir qui remportera la bataille des tranchées. Si la guerre entre les factions reste une constante, il ne faut pas oublier les ennemis communs à la Horde et l’Alliance : les factions neutres agressives comme les Nagas ou encore les Dieux très anciens qui viennent, un peu tout le temps, foutre un joyeux bordel sur Azeroth.

Battle For Azeroth

LORE de maison du café

Dans la continuité de la dynamique instaurée par Légion, cette nouvelle extension propose de nombreuses quêtes qui forment des chapitres et qui transforment chaque région explorée en un petit livre plein d’histoires, débordant d’anecdotes sur le LORE de la zone. C’est avec plaisir que l’on vogue de quête en quête, de niveau en niveau puisque les développeurs de chez Blizzard ont bien compris une chose au fil des années : le voyage compte autant que la destination. Bien sûr, vous croiserez toujours quelques quêtes FEDEX par-ci par-là mais, globalement, le plaisir de monter au niveau 120 est présent, tout autant que celui de vraiment commencer le jeu et tâter le contenu de haut niveau.

Dans Légion, votre arme pouvait être améliorée au fil de votre temps de jeu en récupérant divers artefacts éparpillés dans le monde, mais surtout à travers les fameuses quêtes d’expéditions et les missions de champions. Peu de choses ont changé pour BfA, si ce n’est que ce n’est plus votre arme que vous améliorerez, mais votre médaillon. Chaque minerai d’Azérite trouvé dans le monde vous fera gagner des points de puissance prodigieuse, augmentant directement celle de votre médaillon. Plus votre médaillon est puissant et plus vous pourrez modifier certains attributs d’autres pièces d’armures comme votre torse, vos épaulières ou encore votre casque.

Battle For Azeroth

En plus des quêtes, des expéditions et de la possibilité de missionner des champions pour acquérir plus de puissance prodigieuse, vous aurez la possibilité de participer à l’exploration d’îles inconnues. Le principe est nouveau : vous arrivez sur une île, d’un côté la Horde, de l’autre l’Alliance, avec pour mission de collecter le plus d’Azérite possible avant l’ennemi. Bien évidemment, il faudra batailler sec pour pouvoir mettre la main sur le minerai avant l’autre, faisant la part belle aux affrontements PvP.

Tout bon, tout honneur

Tout comme l’extension précédente, la recherche de l’équipement parfait est toujours au centre de vos pérégrinations. Vous pourrez arpenter 10 nouveaux donjons et grinder le maximum de pièces afin de faire monter votre niveau d’objet global petit à petit. Il vous faudra commencer en mode « Normal », jusqu’à avoir un niveau d’objet suffisamment haut pour avoir accès aux difficultés « Héroique » puis « Mythique ». Bien évidemment, une fois un équipement correct assemblé, vous pourrez mettre les pieds dans un premier raid (pas encore implémenté à l’heure où ces lignes sont écrites) ainsi qu’une autre nouveauté : les fronts de guerre.

Les fronts de guerre représentent un nouveau mode de jeu PVE, reprenant les bases du RTS Warcraftien mais à la sauce MMORPG. En gros, il s’agit d’une instance calibrée pour 20 joueurs dans laquelle vous devrez avancer comme dans une partie classique de jeu de stratégie. Cela va du contrôle de ressources et points stratégiques en passant par la construction de bâtiments et d’unités. Le but final est d’arriver jusqu’au boss de la faction adverse et de l’abattre, un peu à la manière du champ de bataille d’Alterac. Le premier front de guerre, à paraître le mercredi 5 septembre, sera situé dans les Haute-Terres d’Arathi. La faction qui contrôle son front de guerre conservera un précieux accès au territoire. Il faut savoir qu’avant de pouvoir attaquer un front de guerre, il faudra récolter des ressources à travers un effort de guerre commun à tous les serveurs de votre région de jeu (Europe, Amérique ou Asie). Vous pourrez participer à l’effort de guerre en terminant des quêtes journalières dédiées ou en ramenant des composants liés aux différents métiers. Dernier détail, le cycle d’un front de guerre (entre la récolte des ressources et l’attaque du champ de bataille) durera 7 jours, de quoi vous occuper vous et vos petits copains pendant les froides nuits d’hiver qui arrivent.


Battle For Azeroth


Cette vive opposition entre l’Alliance et la Horde, relancée par ces fronts de guerre, est accompagnée d’une volonté de faire réapparaitre les combats aléatoires dans la nature, plus communément appelés "PvP sauvage". Lors des débuts de World of Warcraft, lorsque le PvP instancié n’existait pas encore (ou l’équipement dédié au PvP), la lutte entre l’Alliance et la Horde se faisait, à l’ancienne, au détour d’un moulin, dans une grotte, une plaine, un port, une entrée de donjon, bref, un peu partout. Sur les serveurs PvP, la pitié n’était qu’un mot pour les faibles et une rencontre entre un Orc et un Humain terminait souvent dans le sang. Dans Battle For Azeroth, vous aurez la possibilité de participer à ce genre de joutes en activant le « mode guerre » sur votre personnage. Ce mode signifie que vous pourrez, à tout instant dans le monde, vous faire attaquer (ou attaquer) par un membre de la faction adverse. À l’inverse, si vous voulez rester pénard, ne touchez pas à ce bouton, et personne ne pourra vous faire de mal.

Cette extension, pleine à rabord de contenu, se fait dans un emballage bien sympatoche, à la Blizzard. Le level art/design est toujours fou et les développeurs arrivent, extension après extension, à se surpasser et toujours trouver les idées qui claquent. Ayant commencé à jouer pendant la bêta coréenne en novembre 2004, j’arrive toujours à être émerveillé par certains décors ou encore par la cohérence incroyable qui existe entre la narration et la mise en situation des quêtes, des personnages et des donjons. La qualité des compositions musicales fait écho à tout ce qu’on connait depuis 2005 : c’est beau, mélodieux ou dur quand il le faut et toujours dans le ton. Les musiques accompagnent à la perfection l’ambiance que chaque région dégage et, rien que pour ça, on prend toujours un grand plaisir à replonger dans l'univers de WoW aussi souvent que possible.


Battle For Azeroth

Belle prolongation de Légion qui avait apporté le vent de fraîcheur dont WoW avait sacrément besoin, Battle For Azeroth est une extension comme Blizzard les maîtrise de fort belle manière : bien racontée et débordant de contenu. Pour retrouver des vieux potes ou écumer le monde d’Azeroth pour la première fois, le jeu s’adapte à chaque type de joueur pour lui faire vivre une expérience valant largement les quelques deniers laissés chaque mois. Avec de belles choses encore dans son escarcelle (notamment le raid et les fronts de guerre), BfA s’échauffe à peine et compte bien nous faire faire le tour du stade pour de longs mois à venir. Pas inquiété le moins du monde, solide sur ses chausses, World of Warcraft peut encore toiser ses concurrents directs en criant « Qu’ils viennent me chercher !», croyez-moi, personne n’est prêt d’y aller.
03 septembre 2018 à 11h13

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Points positifs

  • L'énorme contenu
  • L'ambiance des nouvelles régions
  • La musique au top
  • Le level design qui fait toujours mouche
  • Les cut-scenes qui améliorent la narration
  • Le PvP sauvage de retour

Points négatifs

  • Beaucoup de farm répétitif
  • Les quêtes d'expéditions sur-farmées par une tonne de joueurs

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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