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Déjà disponible sur PC, après avoir profité d’une phase d’early access, My Time at Portia est désormais aussi de sortie sur consoles, à savoir la PS4, la Xbox One et la Nintendo Switch. L’occasion pour nous de voir si le titre, déjà sympathique durant sa phase d’accès anticipé, s’est encore amélioré. Alors, on y passe du bon temps à Portia ?
Test effectué à partir d'une version Xbox One
Contrairement à d’autres jeux dont il s’inspire largement, comme Stardew Valley, My Time at Portia ne propose pas aux joueurs de devenir fermiers mais bel et bien constructeurs. Le héros / l’héroïne hérite en effet de l’atelier de son père et décide de prendre le relais, en s’installant dans ce que l’on pourrait aisément qualifier de taudis – l’une des premières choses importantes étant d’ailleurs de combler les infiltrations afin de mieux dormir et donc avoir sa jauge de ‘’Fortitude’’ (les points d'action requis pour miner, par exemple) au max. Une fois le maire rencontré, un certain Gale, et l’atelier enregistré, le joueur peut donc démarrer son boulot, avec comme première demande importante la construction d’un pont. Rien de plus facile ? C’est ce que l’on pourrait penser au premier abord, mais le bébé de Pathea Games et de la Team 17 ne se laisse pas faire aussi facilement…
Welcome to you new life
Mais avant d’évoquer le gameplay en lui-même, parlons un peu de Portia et de ses habitants, qui occupent une place importante dans ce titre. Loin d’être une simple ville que l’on traverse pour aller d’un point A à un point B, Portia est une vraie petite fourmilière vivant en temps réel (ingame), avec ses boutiques dotées d’heures d’ouverture, ses fêtes saisonnières, ses concours et ses rendez-vous où le joueur est invité à se rendre régulièrement (via son courrier). Quant à ses habitants, il est important de s’entretenir souvent avec eux, voire de leur offrir des cadeaux ou de jouer à des mini-jeux en leur compagnie, histoire de faire grimper les jauges d’amitié et, pourquoi pas, trouver l’amour… Là encore, loin d’être des PNJ faisant toujours la même chose, les habitants vaquent à leurs occupations, se pressent s’ils sont en retard ou encore n’hésitent pas à donner des missions au joueur. Des missions que ce dernier sera ravi de terminer puisque cela permet de gagner de l’argent, de l’expérience ainsi que des points d’amitié. Bref, un vrai beau boulot a ici été abattu de la part des développeurs, veillant à ce que les événements se déroulant ingame empêchent le joueur de tomber dans la routine et l’ennui.
Ce qui pourrait rapidement arriver en raison de l’aspect forcément hyper répétitif de ce genre de jeu. Vous voyez Minecraft ? Hé bien vous voyez My Time at Portia : le héros doit récupérer des matériaux divers et variés puis les combiner, voire les transformer, afin de créer un objet. Forcément, les premières heures sont un peu laborieuses, le joueur devant essentiellement récupérer des matières premières comme du bois ou de la pierre. Heureusement, le tout devient vite plus intéressant et les objets deviennent de plus en plus complexes à construire (comme le pont évoqué plus haut). Par ailleurs, des ruines abandonnées se débloquent rapidement, laissant l’occasion au joueur de les explorer et d’y récupérer des reliques (le tout se déroulant dans une sorte de monde post-apocalyptique, on trouvera des choses telles que des CD ou encore des thermos) aux côtés des minerais un peu rares comme le cuivre. Rien de bien foufou toutefois : on débarque dans une sorte de grotte et on mine librement jusqu’à ce que mort s’ensuive épuisement de la jauge de fortitude – sauf si l’on veut s’arrêter avant bien entendu, le tout étant généré aléatoirement. Une bonne occasion de faire le plein de matériaux.
Feel Good Inc.
Et si les matériaux sont importants, les reliques aussi. Ou en tout cas les disques de données qui, une fois remis aux chercheurs, permettent de débloquer de nouveaux schémas d’objets à construire, certains étant essentiels pour aller toujours plus loin, notamment dans le scénario. Car oui, un semblant de scénario est aussi de la partie, même si le joueur a la liberté de prendre tout son temps pour résoudre les quêtes principales (les secondaires étant, elles, limitées dans le temps puisque se renouvelant régulièrement). Inutile donc de se presser, My Time at Portia préférant miser sur une ambiance feel good, n’imposant aucune contrainte aux joueurs. Et ça marche ! On apprécie de lancer le jeu, d’aller récupérer des matériaux, de construire toujours plus de choses, de pêcher, de chasser, de se rendre dans les ruines, d’aller discuter avec tout le monde, sans se soucier du temps qui passer ou autres problèmes du genre… D’autant plus qu’au fur et à mesure des heures passées, la palette des possibilités s’élargit toujours plus, avec par exemple de l’agriculture ou encore de l’élevage. Autant d’activités totalement addictives, faisant perdre la notion du temps une fois la manette en mains.
Ou presque, car il est impossible d’oublier tous ces affreux temps de chargement interminables. Espérons que les développeurs sortiront rapidement un patch, car ces loadings dépassent parfois allègrement la minute, voire plus. Heureusement, ils ne sont pas là à chaque fois que l’on rentre ou sort d’un endroit, mais ils sont en revanche présents lorsque l’on se rend ou sort des ruines et de l’atelier. Résultat : on place bien vite tout notre bordel (coffre, scie, fourneau, etc) dans le jardin de l’atelier afin d’éviter les allers-retours à l’intérieur de la maison et donc les temps de chargement que cela implique. Impossible en revanche de ne jamais s’y rendre, le joueur devant aller se coucher pour que le titre sauvegarde. Un élément à retenir lorsque l’on a fait plein de choses durant la journée et que l’on quitte en se disant que ça a probablement sauvegardé entre-temps…
L'atelier de la vie
Au niveau des doléances, on regrette également un certain manque de clarté et d’ergonomie sur certains éléments. Par exemple, on aurait bien aimé pouvoir ‘’sauvegarder’’ sur un calepin, par exemple, les éléments nécessaires pour construire ou améliorer telle ou telle chose. Si l’on veut débloquer l’établi de niveau deux, il faut par exemple se rendre dans une boutique spécifique et voir si l’on a ce qu’il faut dans notre inventaire. Si l'on n’a pas suffisamment d’objets, il faut donc aller les récolter… au risque de totalement oublier combien de telle ou telle chose il fallait. Et si au départ les éléments sont assez peu nombreux, ce qui est aussi vrai pour les constructions, il faut au fur et à mesure de plus en plus de choses. On déplore également une réalisation un peu en dents de scie, avec une bande-son répétitive et oubliable et un chara-design assez bof. Heureusement, les environnements remontent un peu le niveau (mis à part les donjons, hideux), tout comme les animaux, très mignons et colorés.
Ne jouez à My Time at Portia que si vous avez des dizaines et dizaines d’heures de libre devant vous. Le titre de Pathea Games est en effet rapidement hyper addictif et vous rendra très vite accro, pour peu que vous soyez sensibles au genre. En dehors de quelques petits soucis, dont des temps de chargement longuets, il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce titre, qui propose un contenu massif, un gameplay solide, des tonnes de choses à faire pour ne pas tomber dans l’ennui et surtout une ambiance feel good qui fait franchement du bien.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.