En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins promotionnelles et/ou publicitaires, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.
Test :
Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée - PC
Véritable phénomène au Japon, la saga Dragon Quest attendra son huitième épisode pour montrer le bout de son nez en Europe. Alors que son « rival » Final Fantasy a choisi d'évoluer avec son dernier épisode, Dragon Quest XI fait le choix de la tradition. Choix judicieux ? C'est ce que nous allons voir.
Test effectué à partir d'une version PS4
Des souvenirs resurgissent et de folles histoires reviennent à la simple évocation du nom Dragon Quest. Au Japon, les épisodes de la série n'ont pas le droit de sortir un jour d'école pour éviter que les écoliers ne sèchent les cours. Au moment de la sortie de la PS2, la rumeur disait que l'on voyait une réelle différence si l'on mettait le jeu PS1 Dragon Quest VII dans sa PS2. Et tout le monde se souvient aussi forcément de la fusion des deux rivaux Squaresoft et Enix, des réactions que cela a suscité à l'époque et des conséquences. Eh oui, grâce à cela, Dragon Quest est enfin arrivé en Europe. Mais tout cela appartient au passé, même s'il est difficile de ne pas y penser tant le passé est important dans cet épisode de la série. Nous sommes ici en terrain connu, on remarquera très peu d'évolutions et de changements. Certains diront que c'est ennuyeux de toujours retrouver les même éléments, d'autres diront que c'est réconfortant. Dragon Quest a des bases très solides, pourquoi devrait-il changer quoi que ce soit ?
Destinée, on était tous les deux destinés...
Notre histoire commence dans un monde médiéval fantastique, durant une sombre nuit pluvieuse où une mère fuit avec ses deux enfants. Pourquoi ? Le petit dernier est né avec une marque sur la main, faisant de lui l'élu et une cible à abattre. Durant la course-poursuite, les trois protagonistes sont séparés et le bébé se retrouve à flotter sur un fleuve où il est recueilli par un vieillard. Nous retrouvons ensuite notre héros plusieurs années après, passant un rite initiatique dans son village, mais sa vie va rapidement changer. En effet, sa marque se réveille, montrant d'immenses pouvoirs, car son amie d'enfance est en danger... Suite à cela, il quitte son village pour accomplir sa destinée, mais il rencontrera de nombreux ennemis, dont ceux ayant essayé de le tuer lorsqu'il était enfant. Nous sommes devant un Dragon Quest à l'intrigue bien ficelée, même si classique, contenant plusieurs moment forts. L'histoire est très agréable à suivre tout au long des 50 à 70 heures qui la composent.
Vous n'aurez pas à faire beaucoup de grinding pour progresser, car si Dragon Quest a une multitude de contenus, le challenge, lui, est bien absent. Seuls les boss pourront être des menaces si vous arrivez devant eux mal équipé. Cette version européenne permet de rehausser la difficulté en s'appliquant des handicaps, comme par exemple l'impossibilité d'acheter des objets en boutique ou en rendant les monstres plus forts. Ces handicaps, appelés « quêtes draconiennes », sont disponibles dès le départ pour les plus courageux. Au niveau du système de combat, nous sommes une nouvelle fois devant une formule classique de tour par tour. La recette qui est là depuis le premier épisode de la saga, avec cette fois-ci la possibilité de se déplacer dans les arènes de combat. Mais cette possibilité de déplacement n'a presque aucune incidence : s'il est possible d'esquiver les attaques de certains ennemis, d'autres arrivent à vous toucher, peu importe l'endroit où vous vous trouvez. Les combats sont malheureusement un peu mous du genou. On peut penser que le genre veut ça mais, à titre de comparaison, Persona 5 proposait un système de combat au tour par tour beaucoup plus dynamique... Si vous êtes un habitué de la série, vous devez connaître le système de tension qui permet de se concentrer pour avoir des attaques plus fortes aux prochains tours. Ce système a été retiré au profit d'attaques combinées exécutables aléatoirement et plutôt bien animées, un peu comme dans Resonance of Fate. Les déplacements sont aussi agréables, car le héros a la possibilité de sprinter ou d'appeler son cheval, ce qui rend les allers-retours - nécessaires pour certaines quêtes - beaucoup plus fluides et moins ennuyeux.
Dragon West
Au niveau technique, nous sommes devant un Dragon Quest développé sous Unreal Engine, la différence avec les précédents épisodes de la saga se fait donc sentir. Le jeu est en 3D cel shading, comprenez par là que vous aurez l'impression d'être en face d'un animé en 3D, un peu comme Ajin pour les connaisseur. Akira Toriyama est toujours au character design, et cela se voit. Même si l'aspect 3D rend la patte Toriyama moins marquée, son style est reconnaissable entre mille et c'est un réel bonheur, une madeleine de Proust. Les environnements, eux, n'ont pas bénéficié du même soin, et on parcourt bien vite des endroits sortis du cahier des charges du JRPG, ce qui n'incite pas vraiment à l'exploration. Ce qui est dommage car, comme les autres épisodes, Dragon Quest XI bénéficie d'un contenu annexe très conséquent. De quoi encore rallonger la durée de vie, que ce soit avec des quêtes classiques, des enquêtes ou avec ce qui vous fera passer des heures et des heures, la forge. La forge est un système de craft vous permettant d'améliorer ou de créer de l'équipement. Les ressources nécessaires ne seront jamais élevées et le tout se fait à travers un mini-jeu très bien fait et addictif. La forge sera d'ailleurs aussi indispensable que la montée de niveau et l'apprentissage de nouvelles compétences si vous souhaitez devenir plus puissant.
Ce que l'on regrettera le plus concernant ce Dragon Quest, c'est sa bande-son. Tout d'abord, les musiques sont très peu inspirées, ce qui est étonnant pour une série qui a toujours proposé des thèmes faisant mouche. Ensuite, les doublages... Et ici un débat peut avoir lieu. Lorsque Dragon Quest XI est sorti au Japon il y a un an, il n'y avait aucun doublage, seulement du texte, dans la pure tradition. Ici, nous bénéficions d'un doublage en anglais et de sous-titres français. On peut regretter l'absence de voix japonaises, mais c'est plutôt logique : pourquoi sortir des voix japonaises en Europe alors qu'il n'y avait aucun doublage au Japon ? Le seul problème ici est le manque de crédibilité de certains acteurs. Gemma, par exemple, n'est pas très convaincante, rendant la scène du départ du village pas aussi poignante qu'elle devrait l'être. Par contre, à d'autres moments, les doublages feront mouche et il sera difficile d'imaginer une telle scène sans voix. Dans tous les cas, si vous n'êtes pas fan des voix anglaises, vous aurez toujours la possibilité de les couper et ainsi jouer en mode texte.
Classique, sans nouveautés, voilà la force et la faiblesse de ce nouvel épisode de Dragon Quest. Cet épisode réutilise les éléments qui ont fait sa légende et ce qu'il fait, il le fait extrêmement bien. Pourquoi se prendre la tête quand on a des bases aussi solides ? On pourra reprocher à Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée son manque d'originalité, mais il propose une bonne histoire, des personnages attachants, une durée de vie gigantesque et un contenu plus que conséquent, et tout cela on ne le retrouve pas n'importe où. Même s'il a des défaut, ils ne sont rien comparé à ses qualités.
Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.