Test : Tales of Vesperia : Definitive Edition - PC

Tales of Vesperia : Definitive Edition - PC
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En attendant un vrai nouvel épisode de la (très longue) série des Tales of, les fans de RPG japonais peuvent toujours se réconforter avec la Definitive Edition du grand Tales of Vesperia, sortie pour les 10 ans de cet épisode. Et cette fois-ci, tout le monde y aura droit, le titre étant disponible sur tous les supports alors qu'il n'était sorti que sur Xbox 360 à l'époque en France. Alors, on succombe une fois de plus ou on laisse cet ancêtre dans son coin ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Puisque nous n'avions pas pu à l'époque vous proposer un test de Tales of Vesperia, nous allons nous rattraper aujourd'hui. Si vous voulez juste connaître les modifications de cette Definitive Edition, vous trouverez votre bonheur dans le tout dernier paragraphe. Si vous n'êtes toutefois pas encore rodés, sachez que vous suivrez ici les aventures conjointes de Yuri, jeune homme issu du quartier pauvre de la cité impériale qui va partir à la recherche d'un voleur, et d'Estellise, noble cherchant à tout prix à revoir le chevalier Flynn afin de lui transmettre une information capitale. Évidemment, ce duo va rencontrer en chemin tout plein de beau monde, mais aussi des méchants pas super fréquentables, et vont s'embarquer dans une aventure qui va un peu les dépasser... Pour le coup, et malgré ce côté remaster, Vesperia accuse un peu son âge en ce qui concerne la mise en scène. On sent très clairement qu'elle a été faite il y a bien des années et que des progrès ont été effectués depuis. Malheureusement, avec toutes les phases de dialogues proposées, il aurait été assez ardu pour les développeurs de tout revoir, il faut donc faire avec. Heureusement, ce côté un peu vieillissant est rattrapé en contrepartie par des personnages vraiment attachants et une histoire prenante, comme la série n'en fait plus ou presque de nos jours.

Here we go again

Le point fort de tout Tales of qui se respecte, c'est évidemment son système de combat. Ici, une fois encore, on sent un petit côté vieillissant, surtout lorsque l'on a joué aux derniers épisodes, comme Berseria, qui sont de petits bijoux de combos et de fluidité. Ici, on reste un cran en dessous mais ça fonctionne tout de même très bien. On prend plaisir à prendre Yuri – ou n'importe quel combattant de notre choix – en mains et à lancer des attaques dévastatrices, les fameux Arte. Se débloquant au fur et à mesure, ces derniers nécessitent des points de mana pour être lancés et correspondent évidemment au style de combat de chaque personnage : techniques à l'épée, sorts de soin, magie offensive, etc. Toutefois, le mana ne se récupérant que par toutes petites doses, il est important de garder dans son sac suffisamment d'items permettant de remplir les jauges, l'I.A. n'hésitant pas à enchaîner les objets (surtout toi, Repede !) afin de pouvoir continuer de lancer les attaques les plus puissantes, ou alors de changer la tactique afin de demander aux coéquipiers de garder précieusement leurs PM. L'équipe peut aussi se reposer à l'auberge, mais ces dernières sont payantes et évidemment pas disponibles en plein milieu d'un donjon (dans ce cas, il reste toujours les feux de camp si le joueur a pensé à acheter des kits de camping). Là encore, ceux ayant découvert la série tardivement seront un peu déboussolés, les derniers opus de Tales of ayant laissé tomber ce système de PM pour le remplacer par quelque chose de moins contraignant.

Tales of Vesperia : Definitive Edition

En revanche, les joueurs retrouveront le système bien foutu de synthèse, même s'il se montre là moins poussé que dans d'autres épisodes. Concrètement, l'équipe débloque au fil de l'aventure de plus en plus de recettes de choses à synthétiser, que ce soit des objets de soin comme la gelée ou des pièces d'armure. A chacun de savoir s'il préfère garder une arme et l'améliorer ou au contraire s'acheter dans chaque nouvelle boutique les dernières armes à la mode. Quoi qu'il en soit, il n'y a pas de mystère : la synthèse nécessite des ingrédients. Ingrédients que l'on récupère à plus ou moins grandes quantités à la fin des combats. Il est donc important de ne pas négliger cet aspect et de ne pas esquiver les affrontements qui se présentent, histoire aussi de gagner de l'expérience et donc des niveaux et ne pas se retrouver face à des adversaires d'un coup trop complexes (certains boss relevant clairement d'un coup la difficulté). Fort heureusement, les ennemis poppent de manière assez régulière et les affrontements se terminent en général assez rapidement, évitant un côté trop laborieux à cette tâche.

Tales of Vesperia : Definitive Edition

Old school

Visuellement, on ne va pas se mentir, en dehors des cinématiques en animé on reste sur du pas bien beau. A l'époque, la série gardait encore son côté map, comme dans Tales of Symphonia, et on passera le plus clair de notre temps à nous balader sur des aplats de couleurs baveuses. Les donjons et cités rehaussent un peu le niveau, avec un peu plus de détails et des environnements mieux réalisés, mais on reste tout de même bien loin des standards actuels. Ce qui se ressent aussi au niveau des animations des personnages, très rigides, la faute à un moteur qui aurait bien besoin d'être changé. Au moins, les nouveaux venus dans la série ne seront pas dépaysés puisque Bandai Namco n'a jamais vraiment fait d'efforts à ce niveau-là. Si l'on compare les cutscenes de Vesperia et Berseria, dernier épisode en date, on ne trouve guère de différences... Mais en ce qui concerne Tales of Vesperia, cela se justifie par son âge et par le fait que ce remaster fasse, visuellement, un peu le strict minimum. Dommage.

Tales of Vesperia : Definitive Edition

Mais d'ailleurs, quoi de neuf avec cette Definitive Edition ? Tout d'abord, précisons que les éléments inédits au Japon à l'époque sont désormais inclus. On pense par exemple à Flynn, qui devient jouable pendant une partie de l'aventure, tout comme un second héros inédit, la petite Patty. Les joueurs découvriront également quelques coups inédits ainsi que des costumes supplémentaires, même si ces derniers restent largement dispensables. Plus intéressant, de nouvelles quêtes sont de la partie, aux côtés de mini-jeux et d'autres petites surprises. Le système de combat a été légèrement revu et permet des déplacements plus souples et le background profite de quelques rajouts, histoire de l'étoffer encore un peu plus. Visuellement, on l'a dit, il n'y a pas beaucoup de différences si ce n'est une profondeur de champ un peu plus grande, et la fluidité n'a jamais été prise en défaut, en tout cas sur PS4. Enfin, les puristes seront ravis de savoir que les doublages japonais sont cette fois-ci de la partie
Si vous n'avez jamais fait Tales of Vesperia, voilà une très bonne occasion de vous rattraper et de découvrir ce J-RPG culte, qui ferait presque jeu égal avec Tales of Symphonia. Même s'il a certes un peu vieilli, ses personnages sont toujours aussi attachants, son système de combat nerveux et son histoire intéressante à suivre. Si en revanche vous l'avez à l'époque fait sur Xbox 360, il n'est pas certain que cette Definitive Edition soit indispensable. Certes, pas mal de rajouts sont de la partie, comme des personnages jouables ou quelques quêtes, mais le plus gros reste tout de même secondaire, à l'image des costumes. Quoi qu'il en soit, Vesperia mérite d'être fait au moins une fois par tout fan de RPG qui se respecte.
14 janvier 2019 à 11h20

Par

Points positifs

  • Le retour d'un J-RPG culte
  • Les ajouts de la version PS3 japonaise
  • Doublages japonais ou anglais au choix
  • Cinématiques toujours aussi belles en animé
  • Histoire et personnages qui fonctionnent toujours très bien
  • Système de combat nerveux

Points négatifs

  • Certains ajouts dispensables (les costumes...)
  • Visuellement toujours assez daté
  • Mise en scène vieillotte
  • Si l'on ne connaît que les derniers épisodes de Tales of, ça fera un petit choc quand même

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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