Test : Pathfinder : Kingmaker - PC

Pathfinder : Kingmaker - PC

Pathfinder : Kingmaker - PC

Genre : RPG à l'ancienne

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Aperçu à la Gamescom, où il nous a laissé une forte impression, Pathfinder est disponible depuis le 25 septembre dernier. Et, bien entendu, nous ne nous sommes pas fait prier pour l’explorer en profondeur. Voici ce que nous en avons retenu.

Test effectué à partir d'une version PC

Votre aventure débute au palais de Restov, où vous avez été invité avec une poignée d’aventuriers. Jamandi Aldori, la maitresse des lieux, a une mission de la plus haute importance à vous confier : reconquérir les Terres Volées, actuellement sous le joug du seigneur Cerf, un bandit sans foi ni loi qui fait régner la terreur sur le territoire. La récompense promise étant la souveraineté de ces terres, il paraît clair que la duchesse a une idée derrière la tête. Après une soirée mouvementée, vous démarrez votre périple avec trois compagnons de route.


Pathfinder : Kingmaker est adapté du jeu de rôle papier du même nom, étant lui-même une extension de Donjons et Dragons. Et cela se ressent par l’aspect très littéraire de sa narration. Bien écrit, le jeu vous plonge dans un univers au background très riche. Si bien que les nouveaux venus pourront se sentir perdus. Heureusement, l’histoire se suit très bien, même sans connaître toute l’histoire de Galerion. Et si jamais vous désirez une explication sur un sujet évoqué durant les dialogues, il y a de grandes chance qu’un simple passage de la souris sur un mot clé du dialogue fasse apparaître un petit résumé explicatif contenant toutes les informations que vous pourriez vouloir, vous épargnant ainsi un passage dans les menus du jeu.

Le but est ici de bâtir votre empire. En terme de scénario, cela se traduit par des intrigues politiques et des jeux de dupes. Et cela commence dès le départ. Il vous faudra constamment sonder les motivations cachées de vos différents interlocuteurs, surtout de vos “alliés”. Et tout cela dans le seul but de ne pas vous la faire mettre à l'envers. Car votre jeune royaume est fondé entre deux souverainetés rivales qui n'hésiteront pas à ravager vos terres dans leur conflit. Il faudra donc veiller à bien s'entendre avec tout le monde, dans la mesure du possible.
Pathfinder

En quête d'aventure

Dans sa forme, Pathfinder ressemble fortement à un Baldur's Gate. Il n'y a rien d'étonnant ici, étant donné que les deux titres sont adaptés du même univers. Nous retrouvons donc un jeu en 3D isométrique, avec des combats au tour par tour et où toutes vos actions sont soumises à des lancés de dés. Mais avant d'en arriver là, il faut créer votre personnage. Et nous sommes bien obligés de reconnaître que, de ce côté-là, le titre d’Owlcat Games est très complet. Le nombre de classes et d'attributs disponible est énorme et il y a de quoi perdre facilement les non-initiés. D'un point de vue cosmétique en revanche, le titre est plus léger. Dans un premier temps, il est possible de choisir la race, le sexe et la corpulence de votre avatar, puis une maigre sélection de visages et coiffures vous permettront de le finaliser. Le point de vue aérien adopté par le titre fait que cette carence n'est pas dommageable, étant donné que vous ne verrez jamais votre avatar de près. En revanche, la sélection de portraits mis à disposition pour le représenter dans les menus est plus gênante. Pour tout vous dire, nous avons créé un avatar humain avec un portrait d'elfe, tellement ceux créés pour notre race ne sont pas convaincants. Et, malheureusement, il n'est pas possible de créer ou d'importer les siens. En soi, rien de tout cela n'est grave. Seulement, c'est notre premier contact avec le jeu, et il n'est pas pleinement satisfaisant.
Pathfinder

En route pour l’aventure

Dans Pathfinder, vous dirigez une escouade comportant un maximum de 6 membres, chacun ayant ses propres points forts et faiblesses. Le gameplay de base est classique : s'appuyant sur les règles du jeu papier, Pathfinder propose du tour par tour (avec système de pause active) ou chaque action effectuée est soumise à un jet de dés exécuté en arrière-plan. De fait, les combats sont, avant toute chose, un jeu de statistiques. Et c'est souvent celui qui a la plus grosse qui gagne. En effet, un niveau de plus fait souvent la différence entre une victoire aisée et une raclée en bonne et due forme. C'est d'ailleurs source de frustration, lorsque vous voyez les différents membres de votre équipe rater leurs attaques de multiples fois... Ceci étant dit, user de stratégie vous permettra de vous sortir de nombreuses situations délicates. Dans cette optique, une formation classique, à base de tank, dps et soigneurs est très efficace. De façon générale, les combats sont bien équilibrés et intéressants d'un point de vue tactique. Cependant, le titre offre des pics de difficulté beaucoup trop élevés. Vous pouvez traverser un donjon sans trop de difficultés, et vous retrouver face à un boss surpuissant qui ne fera qu'une bouchée de vos tanks, ainsi que du reste de votre équipe. Pour tout vous dire, nous avons été contraints de baisser le réglage de la difficulté à plusieurs reprises lors de notre périple.

Vos compagnons sont précieux. Il faut prendre soin d'eux et veiller à ce qu'ils restent en pleine forme. Pour ce faire, Pathfinder donne aux joueurs la possibilité de créer des campements un peu partout afin de leur permettre de se reposer et ainsi être plus efficaces en combats. Lors de ces phases de repos, vous devrez assigner un rôle aux membres de votre équipe : certains devront chasser, tandis que d'autres devront monter la garde ou faire la cuisine. Bien attribuer les rôles est important. En effet, lors de ces phases de repos, vous risquez de vous faire attaquer. Et des gardes intimidants limiteront ce risque. De même, un bon cuistot réussira ses plats, octroyant ainsi des bonus à toute l'équipe. Monter un camp de base est aussi le meilleur moyen de se soigner, tant et si bien que vous en userez de manière abusive lors de vos périples. Ceci étant dit, il faudra tout de même veiller à ne pas camper n'importe où, les bandits et autres créatures sauvages n'hésitant pas une seconde à vous attaquer dans votre sommeil, lorsque vous êtes le plus vulnérable.
Pathfinder

Un royaume sauvage

Mais la vie de baron ne se limite pas à casser du troll. Vous avez aussi un royaume à gérer. Pour ce faire, vous devrez vous rendre dans votre capitale au moins une fois par mois. Dans votre salle du trône, des citoyens ou des personnalités des royaumes voisins viendront vous voir avec différentes requêtes qui seront autant de quêtes à accomplir. Dans cette même pièce se trouve une carte de votre royaume, sur laquelle sont indiqués les événements du moment. Ces derniers sont divisés en deux catégories, les crises et les opportunités. Les premières sont à régler en priorité, car elles peuvent nuire à votre baronnie. Pour ce faire, il suffit de nommer l'un de vos administrateurs à cette tâche. Votre territoire étant encore sauvage, vous aurez fort à faire pour le rendre accueillant. De nombreux problèmes se présentent à vous et vous n'avez qu'un temps limité pour tenter de les résoudre. Si bien qu'il faut faire des choix et ignorer certaines de ces crises, tout en sachant que si vous laissez la situation se dégrader trop votre royaume périclite, et c'est le game over. Cette gestion du temps deviendra vite un sujet central lors de vos voyages, chaque déplacement et repos pouvant facilement vous faire perdre quelques jours. Et, si vous n'y prenez pas garde, votre empire naissant risque bien de s'effondrer avant même d'éclore.

Un mode construction plutôt basique mais bien fichu est aussi de la partie. Il vous permettra, comme dans un Sim City, de bâtir divers bâtiments influant sur les caractéristiques de votre baronnie. Si cet ajout est sympa, il reste trop restreint dans un premier temps, n'autorisant le joueur à construire que sur 12 cases, pour être réellement intéressant. Cependant, au fur et à mesure que vous progressez dans votre conquête des Terres Volées, vous pourrez étendre vos différentes villes, histoire de débloquer de nouvelles zones de construction et faire évoluer les bâtiments déjà existants. Cependant, les conditions à remplir pour cela ne sont pas claires, tout comme celles permettant de débloquer de nouveaux postes de conseillers. De plus, ce mode construction est visuellement très moche comparé au reste du jeu, donnant l'impression d'avoir été ajouté à la dernière minute.
Pathfinder

Une aventure de beau gosse, avec un twist

Visuellement, Pathfinder : Kingmaker est réussi. Il ne nous en met pas plein les mirettes, mais il a quand même de la gueule, disposant d'effets fort sympathiques. À commencer par la météo, qui n'a que rarement été aussi bien rendue, avec des éclairs modélisés en 3D, saisissants de réalisme. De même, les saisons sont aussi prises en compte, les maps étant enneigées en hiver, par exemple. Pour les musiques, c'est un sans-faute. Tantôt enchanteresses, tantôt épiques, elles ne manqueront pas de vous faire vibrer. C'est sur l'optimisation que le bât blesse. Les temps de chargement sont très longs, surtout celui précédant le menu principal. Nous l'avons chronométré à 3 minutes et 20 secondes, ce qui est beaucoup trop long, surtout pour afficher un menu. Ces temps exagérément longs s'appliquent également aux mises à jour, bien trop longues par rapport à leur poids. Tant que nous sommes dans les sujets qui fâchent, nous avons noté la présence de bugs lors de notre invasion des Terres Volées, comme la disparition occasionnelle du modèle 3D de certains personnages. Rien de bien gênant en soit, mais cela fait toujours tâche.

Pathfinder

Il n'est peut-être pas parfait, mais Pathfinder : Kingmaker a tout de même de sérieux atouts à faire valoir. Son scénario, à base d'intrigues politiques, vous mettra face à des choix pas toujours évidents, tout en vous tenant en haleine. Son univers, immense, riche et détaillé, procure un véritable dépaysement, invitant à l'exploration. Et pour ce qui est des défauts cités plus haut, nombre d’entre eux pourront être corrigés via des mises à jour, le suivi de Owlcat Games étant assidu. Au final, les fans du genre y trouveront leur compte. Pour les autres, son gameplay varié et son intrigue accrocheuse en font une bonne introduction aux jeu de rôle à l'ancienne.
23 octobre 2018 à 10h34

Par

Points positifs

  • L’histoire et le background, riches et bien foutus
  • La map, tout simplement immense
  • Développer son propre empire, une tâche ardue mais gratifiante
  • Une invitation à l'exploration et au dépaysement

Points négatifs

  • Gameplay pas toujours très clair
  • Pas franchement joli, voire carrément moche dans son mode construction
  • Temps de chargement ahurissants
  • Quelques pics de difficulté trop prononcés (à moins que je sois simplement trop mauvais)

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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