Test : F1 2018 - PC

F1 2018 - PC

F1 2018 - PC

Genre : Simulation de Formule 1

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C'est la rentrée, et c'est justement le moment que Codemasters a choisi pour sortir sa nouvelle simulation de F1, histoire de fêter comme il se doit la reprise d'un championnat qu'on a rarement vu aussi serré, Vettel et Hamilton se rendant coup pour coup. Mais nous ne sommes pas là pour parler de la vraie vie, mais de F1 2018, afin de voir ce qu'il a sous le capot. Et croyez nous, cela vaut le détour.

Test effectué à partir d'une version PC

Pour clarifier un peu les choses, l'auteur de ces lignes n'est pas un fan assidu de la licence, le dernier titre exposé de fond en comble sur la licence étant F1 2012. Il est donc fort probable que certaines des nouveautés évoquées plus bas ne soient pas vraiment des nouveautés. 
De plus, le titre a été testé sur un PC Shadow, équipé d’un processeur Intel Xeon E5-2620 cadencé à 2,10GHz, d’une GeForce 1080 8Go, et de 12Go de RAM.


Le nouveau jeu de Codemasters ne prend pas de gants avec les joueurs, faisant en sorte de vous lancer dans le mode carrière le plus rapidement possible, sans vous demander votre avis. Ça fait un peu l'effet d'une sodomie à sec. Mais ce mode campagne est le cœur du jeu, et c'est pour cela qu'on l'achète. Donc, on se laisse faire, sans broncher. Vous commencez par créer votre avatar. Les options proposées (saisie nom, choix de la nationalité, du visage…) sont des plus basiques, mais ce n'est pas bien grave étant donné que vous ne le verrez que rarement sans son casque, qui est complètement personnalisable. Cette tâche étant complétée, il ne vous restera plus qu'à sélectionner les paramètres de votre carrière, beaucoup plus importants et, surtout, beaucoup plus complets. Vous pouvez ici personnaliser votre expérience à loisir. Que vous recherchiez l'authenticité, ou quelque chose de plus light, vous aurez droit à l'expérience qui vous convient.

Animal médiatique

Vous pouvez maintenant débuter votre carrière de pilote de Formule 1. Mais avant de prendre le volant, vous devrez passer un petit entretien avec votre agent et une jolie journaliste. L’occasion de donner votre première interview. Ces dernières font leur grand retour avec cet épisode mais, contrairement à ce que nous avons connu précédemment, elles ont un impact sur votre carrière. Le jeu classe vos réponses dans deux catégories : fair-play et showman. Au fil des interviews, vous forgerez une réputation en fonction des réponses que vous donnerez. Et, suivant votre profil, certaines équipes vous montreront davantage d’intérêt. Mais ce n’est pas tout. Le jeu simule aussi le moral de votre équipe, et les interviews jouent un rôle dans cette simulation. Tapez sur votre équipe en cas de mauvais résultat, et le moral de cette dernière en prendra un coup. De fait, elle sera moins efficace dans le développement des améliorations et la gestion des arrêts aux stands. Ces petites séquences ne sont donc pas à prendre à la légère.

Pilote d’essai

Il est temps d’entamer le premier week-end de course. Collant à la réalité, un grand prix complet se compose de trois séances d’essai libres, de trois séances de qualification et de la course elle-même. Les sessions d’essai vous permettront de collecter des données, converties ensuite en points de recherche, via des petits défis, comme dans le volet précédent. Vous trouverez cependant un nouveau test concernant le système de récupération de l’énergie. De petites modifications ont été apportées au développement des voitures, chaque équipe ayant désormais ses propres arbres de développement. De plus, ces derniers ne sont plus entièrement dévoilés afin de préserver l’emplacement des meilleures améliorations secret. Ce nouvel épisode intègre aussi des changements de réglementation, impliquant l’interdiction de certaines pièces et donc de certaines améliorations. Ils peuvent concerner toute une branche d’un arbre de développement, coûtant très cher si vous avez tout investi dessus.

Rendez-vous au premier virage

En ce qui concerne la conduite, le savoir-faire de Codemasters n’est plus à démontrer. Pour cet épisode, les développeurs ont retravaillé la compression des suspensions, le moment où elles atteignent leur maximum, touchant le bumper. Nous n’allons pas vous mentir, à ce niveau de réalisme, les changements sont compliqués à percevoir tellement ils sont subtils. Par contre, le taux de rafraîchissement concernant les suspensions et le châssis a été augmenté à 120Hz, assurant une plus grande précision dans leur simulation. Et cela se ressent, la conduite étant plus aiguisée. Votre voiture répond au quart de seconde avec une précision démoniaque. Et c’est un kiff de tous les diables. Le modèle de pneu a été amélioré, prenant en compte le grinning et le blistering, deux problèmes majeurs auxquels font face les pilotes cette saison. Par contre, vous ne pourrez pas faire de plat sur vos pneus, dommage. De plus, par rapport à la réalité, ils s'usent bien trop vite. En effet, là où les écuries optent pour des stratégies à un arrêt dans le championnat réel, vous serez souvent forcé de faire deux arrêts dans le jeux (pour les courses complètes, bien sûr).

Dans un autre domaine, l’intelligence artificielle a été grandement améliorée et vos adversaires se comportent de façon plus humaine. Il ne sera pas rare de voir Vettel prendre l’intérieur pour vous fermer la porte et ainsi vous empêcher de le doubler. De même, si vous tentez une attaque, votre proie pourra retarder son freinage et bloquer sa roue. Bref, ils se comportent comme de vrais pilotes qui ont conscience de votre présence sur la piste, ce qui est encore trop rare dans les jeux de course actuels. De plus, ils respectent également les drapeaux bleus, ce qui fait bien plaisir. Mais il reste encore du travail dans ce département. En plus d'être un peu trop agressive, l'intelligence artificielle a des difficultés à gérer les pistes partiellement humides. En effet, le studio a dû abandonner son système de météo localisée à cause de ce problème. Fort heureusement, elle se débrouille suffisamment bien dans les phases de transition pour leur permettre de conserver la météo dynamique. C'est déjà ça.

Un lifting réussi

Cette édition 2018 a aussi bénéficié du petit lifting graphique bienvenu. Et vous le remarquerez dès les premières secondes de votre carrière, lors de votre première interview, les visages étant enfin réussis sans pour autant vous décrocher la mâchoire. Nous notons tout de même que les pilotes ont encore des expressions faciales un peu étranges, comme le sourire de Ricciardo, qui lui donne un air de psychopathe qui vous hantera pendant des années. L'habillage des courses est lui aussi très réussi, s'inspirant très largement des retransmissions télé. À ce titre, si la participation de Julien Fébreau, commentateur de Canal Plus, est anecdotique dans les faits, elle appuie néanmoins cet aspect là du jeu. Les véhicules sont finement modélisés et leurs déformations sont globalement réalistes, même s'ils nous ont paru encore un peu trop solides. Les circuits sont travaillés, offrant des décors riches et jolis. Nous avons toutefois pu constater du clipping par endroits, sur la foule notamment, lors des vidéos d'avant et d'après course. Cependant, rien de tout cela n'est visible en course, le jeu allant bien trop vite pour que vous ayez le temps de regarder ce qu'il se passe autour de vous. Par contre, les temps de chargement sont toujours aussi longs. Et de rares ralentissements ont été constatés en course.


Seul depuis un certain temps sur le marché de la Formule 1, Codemasters ne se repose pas sur ses lauriers pour autant. Et après une excellente édition 2017, le studio écossais nous livre un cru 2018 affiné, plus précis et plus complet. Les ajouts de cet opus ne changent pas la donne, mais ils apportent tous un peu plus de profondeur au gameplay. Et cela suffit. Car le plus important, le feeling, est bel et bien là : ce F1 2018 offre des sensations exceptionnelles. L'excitation lorsque vous vous blottissez dans l'échappement de votre proie, l'adrénaline qui monte lorsque que vous freinez à la dernière seconde pour couper sa trajectoire, et enfin la satisfaction de la voir s'éloigner dans vos rétroviseurs. F1 2018 vous offre tout ceci, et plus encore. Ce qui fait de cette cuvée 2018 un must-have pour les amateurs de simulation automobile.
17 septembre 2018 à 13h23

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Points positifs

  • Une conduite toujours plus précise
  • Des sensations de ouf malade
  • Un mode carrière diablement immersif
  • Un habillage vraiment très soigné
  • Les épreuves rétros, toujours aussi fun
  • Et en plus de cela, il est joli

Points négatifs

  • Les temps de chargement, trop longs
  • L'IA, trop agressive ?
  • Pas de météo localisée
  • Le sourire de Ricciardo...

A propos de...

F1 2018

  • Genre : Simulation de Formule 1
  • Date de sortie : 24 août 2018 - France
    24 août 2018 - USA
    24 août 2018 - Japon
  • Développé par : Codemasters
  • Edité par : PLAION
  • Modes de distribution : Boutique , Steam
  • Site officiel : Site officiel
  • PEGI :  Interdit aux moins de 3 ans

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pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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