Test : Kingdom Two Crowns - PC

Kingdom Two Crowns - PC

Kingdom Two Crowns - PC

Genre : City-builder sur le côté

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Suite directe de Kingdom et du DLC Kingdom : New Lands, la nouvelle déclinaison de la création de Thomas van den Berg (Noio) / Coatsink se nomme Kingdom Two Crowns. Apportant son lot de nouveautés au gameplay pour le moins original de son prédécesseur, Two Crowns nous permet désormais d’incarner UNE monarque et de faire un tour dans le Japon féodal.

Test effectué à partir d'une version PC

Lorsque l’on n’est pas forcément familier de la série, la première chose qui frappe dans Kindgom : Two Crowns, c’est le socle de son gameplay. On pourra le qualifier de jeu de gestion de base en side-scroll. Vous dirigez votre monarque, sur sa monture, de droite à gauche, avec pour objectif principal d’étendre et de défendre votre camp face aux Greeds. Ces petits monstres, sortis de portails, vous attaqueront chaque nuit afin de piller vos outils et votre or et iront même jusqu’à détruire vos fortifications si elles ne sont pas défendues.


Comme tout jeu de gestion, l’expansion et la défense de votre camp passent par une gestion de vos richesses qui se fait assez simplement : vous disposez d’un petit pécule de base vous permettant de lancer des constructions primaires (comme vos premiers murs de défense) ainsi que de recruter vos premiers chasseurs. Ces derniers s’occuperont de ramener des deniers tout frais en chassant aux abords de vos fortifications. Au fur et à mesure que vous étendez votre camp, les constructions gagnent en complexité, tout comme les types de métiers accessibles par les individus que vous recruterez sur le chemin. Car pour apporter du sang neuf à votre petite bande de survivants, il vous faudra explorer le niveau et trouver les individus en guenilles à recruter à l’aide d’une pièce d’or. Une fois payés, ils se dirigeront vers le camp et se mettront à la tâche que vous aurez choisie pour eux : lancier, chasseur, bâtisseur, fermier… Des activités permettant à la fois de gagner des richesses supplémentaires, mais aussi de vous défendre plus efficacement car, si vous voulez survivre le plus longtemps possible, tout est une question d’équilibre entre le gain des richesses et les forces accumulées pour passer les nuits difficiles. Le but de chaque niveau est de détruire les portails d’invocation des Greeds et/ou se rendre sur le niveau suivant en retapant l’épave d’un bateau et prendre le large le plus rapidement possible.

Kingdom : Two Crowns

L’exploration du niveau sera indispensable à la survie de votre petit havre de paix puisque vous y découvrirez des autels, des mines et autres ermites qui permettront d’aller un peu plus loin dans l’évolution de vos constructions. Vous pourrez également trouver et débloquer de nouvelles montures, plus performantes (offensivement ou en termes de déplacements), à l’aide de gemmes, l'une des additions du jeu. Cette nouvelle monnaie se trouve dans des coffres souvent éloignés de votre camp et vous permet de vous offrir certains services rares jusqu’alors inaccessible avec l’Or comme seule mitraille. Le seul problème reste que ces gemmes sont d’un nombre fini dans le niveau et que, une fois dépensées, il n’est plus possible de faire marche arrière pour corriger une éventuelle erreur. On touche alors ici le cœur de ce qui ne fonctionne pas dans Kingdom : Two Crowns : la présence (ou l’absence) de mécaniques qui vous mèneront inéluctablement au game over. L’exemple des gemmes n’étant qu’un seul parmi d’autres, mais on pourra discuter l’impossibilité d’annuler les constructions ou encore le système des saisons qui, lorsque l’hiver arrive, bloque totalement le jeu, ce qui devient à la fois ennuyant et frustrant.

Kingdom : Two Crowns

Pourtant, tout partait admirablement bien avec ce Kingdom : Two Crowns dont l’écrin, tout en pixels, se marie parfaitement à l’ambiance et aux musiques produites par Amos « ToyTree » Roddy. L’aspect « zen » du jeu ressort à chaque instant et particulièrement bien sur les environnements japonais. L’interface est également très sobre et épurée au maximum : n’attendez pas quelques fenêtres « astuces » ou des informations sur quoi que ce soit en jeu. Vous commencez et terminez vos parties en ayant extrêmement peu d’informations à vous mettre sous la dent. Aucune carte ni aucun support ne viendront vous aidez ici, et c’est plutôt une bonne chose de laisser le joueur découvrir par lui-même les différentes mécaniques permettant de survivre un peu plus longtemps à chaque partie. Toutefois, la présence de ces mécaniques qui tue littéralement le jeu rend le tout un peu frustrant. Par exemple, les cycles jour/nuit extrêmement courts, qui font que selon la lenteur de votre monture, vous mettrez par moments jusqu’à une journée complète pour aller d’un bout à l’autre de votre camp. Imaginez un instant que vos bâtisseurs soient à un bout de ce dernier et que vous désirez lancer la construction d’un mur de défense à l’autre extrémité… Il en devient très laborieux de se défendre et de gérer facilement l’expansion de votre base. On lui reprochera également une certaine redondance dans l’action puisqu’une fois un niveau bouclé, vous vous retrouverez sur une nouvelle île à devoir, à chaque fois, remonter un camp à partir de rien.

Kingdom : Two Crowns

 Malgré ses nombreuses nouveautés, Kingdom : Two Crowns reste un jeu dont certaines mécaniques (ou de bien vilains bugs) peuvent littéralement tuer une partie et frustreront plus d’un joueur. Toutefois, lorsqu’on outrepasse ces défauts, la rejouabilité du titre, ses beaux pixels et sa musique enchanteresse restent des atouts de poids. Noio, Coatsink et l’éditeur Raw Fury proposent ici un jeu au rythme lent et à la découverte continuelle de ses petits secrets. Une fois les bugs corrigés, la possibilité de jouer en co-op reste également un aspect intéressant du jeu et permettra aux plus vieux joueurs un réel sentiment de renouveau pendant les parties jouées à deux.
03 janvier 2019 à 13h56

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Points positifs

  • La beauté des pixels
  • Les musiques
  • Les différences de gameplay entre l’Occident et le Japon
  • La gestion en side-scroll, une mécanique intéressante
  • L’apprentissage petit à petit
  • La rejouabilité

Points négatifs

  • Le nombre fini de gemmes
  • Impossibilité d’annuler les constructions
  • Des PNJ qui font, souvent, n’importe quoi
  • L’impossibilité de faire soi-même un peu d’argent pour se rétablir
  • L’hiver bloque totalement le jeu
  • La lenteur des déplacements / la longueur du camp / la durée du cycle jour/nuit
  • Le fait de devoir tout recommencer à chaque niveau

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Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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