Test : Nairi : Tower of Shirin - PC

Nairi : Tower of Shirin - PC
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Annoncé en mars dernier, le visiblement très mignon Nairi : Tower of Shirin est finalement disponible sur PC via Steam ainsi que sur Nintendo Switch. Au milieu de tous ces gros AAA de fin d'année, pourquoi ne pas vous poser quelques heures et essayer ce petit point'n'click indé développé par HomeBearStudio ?

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Nairi est une jeune fille issue d'une famille plutôt aisée. Forcément, dans une ville aussi divisée que Shirin, elle vit dans le quartier riche, où l'éducation et la sécurité priment sur la violence des gangs, qui eux restent cantonnés aux quartiers pauvres. Mais un jour, tout va basculer : sa famille est emprisonnée pour une raison inconnue et elle doit fuir pour ne pas connaître le même sort. Elle va donc atterrir dans des rues qu'elle ne connaît pas et côtoyer de nouvelles personnes. Dont Rex, ancien membre de gang reconverti en érudit, qui va forcément s'intéresser à la demoiselle. Et pour cause, car elle possède un pendentif qui pourrait bien l'aider à résoudre un mystère qui l'intrigue depuis longtemps... Un mystère qui va les embarquer tous les deux dans une vaste aventure qui les dépasse un peu, à base de mystique, de voyages dans le temps, de catastrophes naturelles ou encore de complots. Tout un programme pour Nairi et Rex.


Once upon a time...

La première chose qui saute aux yeux lorsque l'on lance Nairi : Tower of Shirin, ce sont évidemment ses graphismes. Les développeurs de chez HomeBearStudio ont opté pour un visuel tout en 2D avec des décors et des personnages dessinés à la main. Et il faut bien avouer que les artistes ont fait un boulot vraiment très réussi. Chaque tableau est plus joli que le précédent et l'on prend un vrai plaisir à découvrir ce qui nous attend par la suite. Le côté très enfantin n'est pas du tout gênant, bien au contraire. Il permet en effet de rendre crédible cet univers où se côtoient des humains et des animaux anthropomorphes : en dehors de Rex, qui est une souris, Nairi va en effet faire la connaissance de personnages prenant la forme d'oiseaux ou encore de reptiles, et tout ce beau petit monde fonctionne très bien. Les artistes ont aussi fait un beau boulot en ce qui concerne les couleurs pastels, faisant ressortir un côté très ''serein'' des décors, même s'ils n'ont pas oublié d'inclure quelques fulgurances, comme des cristaux d'un bleu éclatant très joli. Bref, il n'y a franchement rien à redire de ce côté-là, si ce n'est que certains tableaux manquent parfois de détails, même si l'on comprend que l'idée est sans doute de se rapprocher des livres pour enfants.

Nairi : Tower of Shirin

Toujours en ce qui concerne la réalisation, on peut aussi saluer le travail effectué sur la bande-son. S'il n'y a pas de voix dans ce Nairi : Tower of Shirin, les différentes compositions musicales viennent combler ce manque qui n'en est pas vraiment un. Tantôt douces et discrètes, tantôt à consonances orientales, tantôt un peu plus pêchues, toutes ces musiques sont globalement de bonne qualité et correspondent parfaitement à l'ambiance du moment. On pense notamment aux différentes ambiances orientales qui vont très bien avec la ville de Shirin puisque celle-ci se trouve en plein milieu d'un désert. On regrette toutefois que cette jolie réalisation souffre de quelques défauts techniques, avec notamment des temps de chargement à chaque fois que l'on passe d'un tableau à l'autre, une jouabilité aux Joy-Con un peu hasardeuse (il vaut mieux opter pour le côté nomade si l'on joue sur Nintendo Switch, même si là encore ce n'est pas hyper précis) ou encore la présence ça et là de petits bugs, dont un qui nous a obligé à carrément relancer le jeu. Lorsque l'on sait qu'il n'y a aucune sauvegarde automatique et que les dialogues sont longs et nombreux, il y a un peu de quoi s’agacer...

Nairi : Tower of Shirin

Desert mystery


Car, évidemment, qui dit point'n'click dit beaucoup, beaucoup de lignes de dialogues. Le bébé de HomeBearStudio n'échappe évidemment pas à la règle et propose une bonne pelletée d'échanges entre Nairi et tous les autres personnages présents dans cette aventure. Là encore, on ressent clairement une inspiration très enfantine avec des dialogues assez basiques, avec parfois quelques sympathiques petites touches d'humour, mais toujours très accessibles pour ceux qui voudraient s'y essayer avec des plus petits. Mais malgré ce côté assez simple, on prend plaisir à découvrir cette histoire qui nous entraîne sur des sujets auxquels on ne s'attendait pas forcément en lançant le titre et qui propose quelques petites surprises, même si les habitués verront venir la plupart des révélations de loin. Et c'est d'ailleurs un peu la même chose en ce qui concerne les énigmes : très simples pour la plupart, elles sont essentiellement basées sur la récolte d'objets et leur utilisation sur l'environnement, avec parfois l'obligation de les combiner entre eux. Une petite routine parfois cassée par quelque chose de différent, comme un puzzle, un mini-jeu de mémoire ou encore le fait de devoir choisir des réponses à donner (parfois dans un ordre précis) à certains PNJ. Un vrai manque de challenge, donc, même si l'idée première de Nairi : Tower of Shirin est d'avant tout conter une jolie petite histoire.
Si vous comptiez, avec ce Nairi : Tower of Shirin, vous offrir un point'n'click au challenge velu, vous pouvez passer votre tour, cet objectif n'étant clairement pas celui des développeurs de chez HomeBearStudios. En revanche, si vous désirez découvrir une jolie petite histoire à partager avec des petits, soutenue par une réalisation vraiment réussie – que ce soit au niveau des graphismes très mignons et de la bande-son bien foutue, alors vous avez là un parfait petit soft à découvrir sur PC ou sur Nintendo Switch, histoire de passer un moment très relax.
29 novembre 2018 à 12h18

Par

Points positifs

  • Visuellement très mignon
  • Bande-son réussie
  • Un univers qui fonctionne bien
  • Une histoire sympathique à suivre

Points négatifs

  • Sur Switch, à jouer en version nomade, les Joy-Con n'étant pas l'idéal...
  • ...Même si globalement les commandes ne sont pas hyper précises de toute façon
  • Pas vraiment de challenge au niveau des énigmes
  • Un peu trop de temps de chargement

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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