Test : Assetto Corsa Competizione - PC

Assetto Corsa Competizione - PC

Assetto Corsa Competizione - PC

Genre : Simulation automobile

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En 2016, les italiens de Kunos Simulazione ont fait forte impression avec Assetto Corsa. Leur simulation automobile proposait, et c'est encore vrai à ce jour, l'un des moteurs physiques les plus réalistes jamais vu sur consoles et PC. Le titre n'était pas parfait, loin de là. Mais le studio a pu compter sur une communauté hyperactive pour corriger le principal défaut de son titre : son contenu faiblard. Aujourd'hui, Assetto Corsa Competizione, ou ACC pour les intimes, vient de sortir de son early access. Et il est temps pour nous de voir ce que vaut cette nouvelle simulation made in Kunos.

Test effectué à partir d'une version PC


ACC

En early access depuis la rentrée dernière, cela fait maintenant un moment que nous examinons le titre. Et même si le contenu était limité et que la campagne solo manquait à l’appel, le titre montre des qualités évidentes depuis le lancement de cet accès anticipé. Ce qui ne l’a pas empêché de s’améliorer au fil du temps.

Contrairement à son aîné, qui proposait des véhicules divers et variés, ACC se concentre sur la Blanpainc GT Series, dont il est le jeu officiel. Vous ne trouverez donc ici que les GT3 prenant part à cette compétition. Si les fans de la catégorie apprécieront, les autres pourront déplorer la perte de variété que cela implique. Cependant, cela permet aussi aux développeurs de se concentrer sur un nombre plus restreint de véhicules, aboutissant à une physique plus pointue. Mais cela leur permet aussi de libérer des ressources pour implémenter deux éléments qui manquaient cruellement à Assetto Corsa premier du nom : la météo et la campagne solo.

Cependant, cette licence officielle impose aussi à Kunos Simulazioni de s'en tenir aux tracés présents au calendrier de la compétition, soit 10 circuits au total. C'est très peu, d'autant plus que nombre d'entre eux sont déjà bien connus des sim-racers, comme Spa-Francochamps, Paul Ricard, le Hungaroring ou encore le Nurburgring. Cela ne laisse que peu de place à la nouveauté. Et le pire dans cette histoire c'est que, contrairement au premier Assetto Corsa, ACC n'est pas modable. Il ne faudra donc pas compter sur la communauté pour rectifier le tir cette fois-ci.

T’as de beaux phares, tu sais ?

Visuellement, le titre est beau sans en mettre plein la vue. Les modélisations et les textures sont propres, les effets (météo et autres) sont bien rendus, ce qui rajoute au réalisme et à l'immersion. Globalement, il est difficile de ne pas remarquer le souci du détail dont les développeurs ont fait preuve. Cependant, vous ne trouverez pas les petites sucreries pour vos petits yeux gourmands... ce qui conduira certains à trouver le titre austère. Et ils n'auront pas tort. Mais au moins, ACC propose une réalisation carrée et sans gros défauts apparents en jeu. Ce que bon nombre de productions actuelles n'arrivent pas à faire, alors que c'est quand même la base...

Le contenu de la simulation étant ce qu'il est, les développeurs ont visiblement mis les bouchées doubles sur les circuits et voitures disponibles afin de nous offrir un titre propre et carré. Nous avons bien remarqué que le public était modélisé par des sprites pixelisés et moches, mais c'est vraiment pour chipoter. Pour la bande-son, le constat est le même : elle est irréprochable. Le bruit des moteurs est très bien retranscrit, jusqu'à leur réverbération sur les tribunes des stands. Leur qualité, de même que celle des effets sonores, sont un plus indéniable pour l’immersion des joueurs. On s’y croit vraiment, et c’est kiffant.
ACC

Ta physique est pas mal non plus

En parlant de s’y croire, les sensations de conduite ne sont pas en reste. Forts de leur expérience en simulation automobile, les équipes de Kunos Simulazioni nous livrent ici un titre au réalisme saisissant. A tel point qu’ils qualifient leur bébé de simulation, et non de jeu vidéo. Et nous sommes bien obligés d’admettre que cet élément de langage n’est pas usurpé. Toutes les voitures ont leur propre comportement en piste, de l’Aston Martin sous-vireuse à la Porshe 911 survireuse, en passant par la brique sur roues qu’est la Bentley Continental. Les voitures offrent toutes des sensations uniques et en phase avec la réalité. Pour atteindre ce degré de réalisme, ACC prend une multitude de paramètres en compte. Il n’y a qu’à faire un tour sur l’écran des réglages de la voiture pour s’en rendre compte.

Concernant l’adhérence des pneus, le titre gère la pression, la température, le grinning, le blistering, les plats ainsi que l’usure globale. Ce qui fait déjà pas mal de paramètres. Et il en est de même pour le châssis, le moteur et la boîte de vitesses. Comme dans toutes bonnes simulations, régler votre voiture vous demandera d’obtenir un diplôme d’ingénieur en mécanique automobile. Mais cela vaut la peine de s’y attarder : les changements que vous y apporterez influeront réellement sur le comportement de votre voiture, plus ou moins subtilement. Et si vous n’avez pas l’âme d’un ingénieur, le titre propose trois différents réglages couvrant la plupart des situations. Au final, cette nouvelle itération de la licence italienne fait honneur à l'épisode fondateur, proposant une physique encore plus aboutie et nécessitant une combo volant / pédalier pour être pleinement appréciée. Cependant, ce titre est aussi parfaitement jouable à la manette, même si les puristes crieront à l’hérésie.
ACC

Une campagne basique

Là où Assetto Corsa ne proposait qu’une série de petits challenges sans liens entre eux, ACC dispose d’un vrai mode campagne. Il débute par une petite vidéo durant laquelle Mirko Bortolotti, pilote officiel de Lamborghini, nous explique ce qu’il faut pour devenir un grand pilote. C’est bien fait, et cela nous hype franchement pour la suite. Malheureusement, celle-ci n’est pas à la hauteur. Très basique, la campagne se limite à une suite de courses, entrecoupées par des essais libres, ces derniers étant la seule chose qui différencie la campagne du mode Championnat sans apporter quoique ce soit de plus au joueur. Il n’y a ni point d’expérience, ni point de R&D à gagner. Sur cette campagne solo, ACC se contente du minimum. Et quand nous avons aussi, juste à côté, un mode Championnat qui permet une personnalisation du calendrier, des règles et de la difficulté, c’est l’utilité même de cette campagne qui est remise en question.

A côté de cela, le multijoueur est lui aussi en deçà des attentes, n’incluant ni la gestion de championnat et de ligues, ni votre niveau dans le matchmaking. Pourtant, en ce qui concerne ce dernier, le jeu passe son temps à vous évaluer suivant divers critères. Rythme, régularité, contrôle de votre véhicule, tout y passe. Il est donc difficilement compréhensible que le titre n’en tienne pas compte dans le matchmaking, car cela aurait permis de regrouper des joueurs de niveau et d’état d’esprit équivalent. De plus, il reste encore du travail pour optimiser l’expérience en ligne, parsemée de freezes et pas franchement stable, le jeu pouvant planter en pleine session.

ACC

Après une grosse quinzaine d’heures passées sur la dernière simulation de Kunos Simulazione, le bilan est plutôt mitigé. En effet, si Assetto Corsa Competizione a de sérieux atouts à faire valoir, se montrant très solide sur certains éléments clés, il est cruellement en retard sur d’autres. Sa réalisation et sa physique sont au point, il n’y a pas de débat là-dessus. Mais son contenu, étant dicté par la licence Blanpainc GT Series, est très limité en termes de circuits. Et les modes de jeu présents ne font que le strict minimum. Il n’empêche qu’il offre de très bonnes sensations de conduite. Alors si vous n’êtes pas rebutés par une campagne solo basique, et que pour vous le multijoueur n’est pas un passage obligé, nous ne pouvons que vous le conseiller. Dans le cas contraire, nous vous invitons plutôt à aller voir la concurrence.
04 juin 2019 à 11h09

Par

Points positifs

  • Des sensations de conduite géniales
  • L'un des jeux les plus réalistes actuellement
  • Visuellement très soigné
  • Une bande-son au top

Points négatifs

  • Une campagne solo très basique
  • Seulement 10 circuits
  • Un multijoueur feignant
  • Que des GT3, pour ceux que cela dérange

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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