Preview : Baldur's Gate 3 - PC

Baldur's Gate 3 - PC
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En 1998, Bioware nous livrait Baldur’s Gate. Ceux qui étaient là à l’époque s’en rappellent, ce fut une claque monumentale. Basé sur Dungeons & Dragons, le titre du studio canadien proposait une aventure épique à la qualité d’écriture inédite, et était agrémenté du livret le plus épais de l’univers. Deux ans plus tard, le studio récidivait avec Baldur’s Gate 2. Puis, quelques extensions sorties peu de temps après mises à part, ce fût le silence radio. Aucune nouvelle de la licence. Il y a bien eu des remasters sortis ces dernières années, mais pas de quoi titiller notre fibre aventurière.

Mais quand Google, à une époque où nous croyons encore en Stadia, nous sort de nulle part un trailer pour Baldur’s Gate 3 près de 20 ans après le dernier épisode en date, nous étions en transe. Aujourd'hui, après quasiment deux ans d’early access et une sortie prévue en 2023, nous nous sommes enfin décidés à nous replonger dans cet univers. Voici nos premières impressions.

Baldur's Gate 3

Avant d’aller plus loin, il est bon de rappeler que Bioware n’est pas en charge du développement de cet épisode, les belges de Larian Studios ayant pris la relève. Certains seront déçus, mais Bioware a déjà fort à faire avec les prochains Mass Effect et Dragon Age. Et puis il ne faut pas oublier que le C.V. de Larian Studios est loin d’être moche, les deux Divinity : Original Sin ayant largement démontré leur savoir-faire dans le genre. C’est donc avec énormément d’attente que nous avons lancé cette early access.

Celle-ci nous donne accès aux deux premières zones du jeu, soit une grosse dizaine d’heures de gameplay en ligne droite. Le jeu débute alors que vous êtes prisonnier d’un flagelleur mental et que ce dernier vous inocule un parasite, lors d’une cinématique pas franchement ragoûtante. Peu de temps après, le vaisseau dans lequel vous vous trouvez se fait attaquer et vous en profitez pour vous échapper. Très linéaire, cette section du jeu n’est pas la plus intéressante. Cependant, elle reste bien construite tout en ayant le mérite de nous expliquer les bases du jeu et en nous exposant les enjeux narratifs servants de moteur à l’histoire.

Un monde riche et cohérent


C’est une fois que vous quittez le vaisseau, au bout d’environ 1h30, que le jeu s’ouvre et montre tout son potentiel. Vous vous retrouvez seul sur une plage, au milieu de nulle part, avec un immense terrain de jeu à explorer. La progression s’y fait de manière plus organique, le titre vous laissant ici une grande liberté dans votre exploration. Et cela a son importance, car vous serez amenés à prendre des décisions au fil de votre progression. Et certaines informations essentielles à votre bonne compréhension d’une situation donnée ne seront pas forcément portées à votre connaissance, selon votre parcours. Cette liberté de progression, aussi grisante soit-elle, est toutefois à double tranchant.

Vous comprendrez rapidement que la région est mise à sac par des gobelins, ces derniers ayant pillé les villages environnants et attaquants systématiquement les pèlerins de passage. Il reste néanmoins un dernier bastion qui résiste à leurs assauts, le bosquet des druides, qui accueille tous passants dans le besoin. L’espace et les provisions disponibles étant limités, la situation à l’intérieur du bosquet devient intenable. 

Baldur's Gate 3

The Mentalist

Si cette situation est à l’origine de nombreuses quêtes, votre objectif principal reste de vous débarrasser du parasite que vous avez dans le crâne. En effet, celui-ci vous transformera en flagelleur mental à terme. Et ce n’est pas un sort enviable. Mais sur une note plus positive, cette larve vous donne des capacités inattendues. Elle vous permet de reconnaître instantanément les autres porteurs du parasite, et vous aurez alors la possibilité de les joindre à votre équipe. Mais il vous permet aussi de lire dans les pensées de vos interlocuteurs, permettant ainsi de révéler leurs véritables objectifs. Nous avons ainsi pu démasquer une ambition démesurée qui se cachait derrière des intentions plus nobles. Bien entendu, l’utilisation de ce dernier pouvoir est limitée.

Le système de combat ne s’est pas totalement dévoilé à nous, la version disponible actuellement ne nous permettant pas d’aller au-delà du niveau 4. Néanmoins, sachez que les affrontements se font au tour par tour. Chaque personnage ayant droit à une certaine distance de déplacement, une action (attaque, sort, etc) et une action bonus (potion, se cacher…) par tour. Enfin, notez que le titre ne comporte pas de système de mana pour la magie, lui préférant un système d’emplacement. Un personnage peut lancer un certain nombre de sorts et, une fois ce quota atteint, il devra se reposer pour pouvoir à nouveau les utiliser.

Baldur's Gate 3

De belles ambitions

A cette base, déjà très solide, vient s’ajouter l’utilisation de l’environnement. Il est en effet possible de faire exploser des tonneaux d’huile, de détruire les perchoirs de vos ennemis ou encore de vous positionner en hauteur pour infliger plus de dégâts. De ce que nous avons vu, dans les combats les plus difficiles, tirer parti de l’environnement est ce qui fait la différence entre la victoire et la défaite.

Techniquement parlant, il y a à boire et à manger. Visuellement tout d’abord, le titre est beau, faisant preuve d’une grande ambition. Contrairement à bon nombre de titres du genre, chaque dialogue donne lieu à des cinématiques. Et même s’il ne s’agit souvent que d’un simple champ-contrechamp basique, cela donne tout de suite un certain cachet au titre. Surtout que l’intégralité des dialogues sont doublés. Cela étant dit, le statut early access du titre se fait encore cruellement sentir, avec une optimisation encore perfectible et certaines lignes de dialogue manquantes. Mais à un an de la sortie du titre (s'il sort bien en 2023), il n’y a rien d’alarmant non plus.

Baldur's Gate 3

Ce premier contact avec Baldur’s Gate 3 ne nous a pas déçu. Son gameplay au poil, la liberté qu’il nous laisse et la qualité de l’écriture sont autant d’éléments sur lesquels le titre était attendu et sur lesquels il assure sur cette première partie de l’aventure. Il faut maintenant voir comment le titre va développer son intrigue sur la longueur. Mais avec Larian Studios à la barre, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
17 août 2022 à 12h04

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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