Test : Battletoads - PC

Battletoads - PC
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Battletoads version 2020 par Dlala Studios, Rare et Microsoft Games est disponible sur Xbox One et PC (via le Game Pass). Ces crapauds finiront-ils mangés avec une petite sauce au beurre ?

Test effectué à partir d'une version PC

La version 1991 Game Boy de Battletoads m’a hanté des années. Oui, ce putain de niveau dans les marais. J’étais jeune et naïf, et je ne comprenais pas pourquoi un jeu vidéo pouvait être aussi méchant. Des années plus tard, Rare (déjà développeur à l’époque), Dlala Studios et Microsoft Games m’ont permis d’assouvir ma vengeance et de prendre le contrôle d’un jeu qui, depuis, m’avait tourné le dos. Bon, il faut dire que la difficulté n’est clairement pas la même, mais comme on dit chez nous : « il n’y a pas de petites victoires ».

Métro-bagarre-dodo

Bourrée d’humour un peu léger et arborant une esthétique particulière, mais assez réussie, cette version de Battletoads 2020 est un jeu à part. Déjà, par son genre, difficile à ranger dans un tiroir : il n’est pas vraiment un beat’em all, ni un schmup, ni un jeu de plates-formes ou encore un vrai party-game. Pour cause, le titre vous proposera tout un tas de niveaux passant d’un genre à l’autre et raccordés par des bouts de dessins animés rappelant l’enjeu de la quête de nos trois crapauds de l’espace : il n’y en a pas, ou peu. En effet, après avoir défait la Reine Noire, les héros se reposent sur leur statut de sauveurs de la galaxie après un retour de leur simulation dans laquelle ils ont été « emprisonnés » 26 longues années. Du coup, l’arrivée dans la vie active est difficile et la routine métro-boulot-dodo les guette en attendant que l’aventure les appelle à nouveau.

Battletoads

Pour le coup, les passages en beat’em all lancent le jeu et donnent le ton : c’est plutôt bien, c’est plutôt beau et ça se prend bien en main. Alors que le jeu invite à la co-op en local, le titre vous proposera de choisir entre les trois « toads », à savoir Pimple, le grand, lent et costaud ; Zitz, le rapide et plus maniable ; et Rash, le plus équilibré. Le combat se déroule de manière assez traditionnelle, à savoir un coup simple permettant d’enchaîner les combos, une attaque qui étourdit les ennemis, une action qui envoie le monstre en l’air ainsi qu’un bouton d’attaque spéciale. Évidemment, les animations diffèrent selon le personnage joué, mais les effets, eux, restent les mêmes. Outre les attaques, vous pourrez aussi « dasher » pour éviter les coups, mais aussi utiliser votre langue de crapaud pour choper les mouches au vol et reprendre de la vie, ou encore cracher votre bile sur deux ennemis et les rendre inoffensifs pendant quelques secondes. Si vous jouez seul, lorsque l’un de vos personnages meurt vous passez au suivant, avec toutefois la possibilité de jongler entre chacun d’entre eux pendant le combat. Très classiquement, vous suivez une vue de côté, votre personnage avance de gauche à droite et profite même de quelques puzzles assez simples sur le chemin.

Battletoads

Pour tous les goûts

C’est lorsque l’on sort de ces phases de beat’em all que le jeu prend une tournure un poil étrange. On va donc zigzaguer entre plusieurs types de gameplay, passant des phases de combats aux phases en space-moto avec les obstacles à éviter, ou encore de la plate-forme ou du shoot’em up. En faisant ça, cette nouvelle version de Battletoads vient clairement rendre hommage aux jeux d’antan, tout en restant beaucoup plus clémente qu’à l’époque (notamment concernant les segments en moto où l’on passe d’une vue de côté à une vue de derrière beaucoup plus inspirée et moins frustrante). Pour le reste, ces « petites » expériences restent trop courtes pour vraiment juger de leur qualité. Sur ce coup, les développeurs ont essayé d’apporter un peu de variété au jeu sans vraiment chercher à polir chaque segment, laissant un petit goût d’inachevé dans la bouche, ce qui est un peu dommage.

Battletoads

Malgré ce manque de constance, on gardera en tête les transitions entre les niveaux, drôles et bien animées (ce qui rejoint bien l’esthétique globale du jeu, très réussie si on y adhère), ainsi que la musique rock un poil énervée qui donne un bon coup de peps et donne à l’action un peu plus de mordant. Que la sauce vous plaise ou pas, Battletoads se termine en quatre petites heures. C’est assez court (ou bien assez long selon votre appréhension du jeu), mais a le mérite d’offrir une expérience acceptable en solo, valable à plusieurs, mais surtout pleine de bonne volonté de la part des développeurs.

Battletoads
S’il est plein de bonne volonté, Battletoads version 2020 se perd un peu dans la multiplication des expériences qu’il propose au joueur, même si les segments beat’em all restent bons et esthétiquement sympathiques. C’est une bizarrerie polarisante, qui saura probablement charmer les anciens fans de la série tout en risquant de se mettre dans l’embarras auprès des nouveaux joueurs, avides de fraîches sensations et de gameplay novateur.
31 août 2020 à 16h28

Par

Points positifs

  • Esthétiquement plaisant
  • Les phases de beat’em all
  • L’humour omniprésent (même si un peu potache)
  • La musique

Points négatifs

  • C’est court (4h)
  • Manque de cohérence entre les phases de gameplay
  • La finition qui manque dans certaines séquences

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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